H�te hier, au si�ge du minist�re de l�Energie et des Mines, de la Commission de r�gulation de l��lectricit� et du gaz (Creg), une experte allemande en r�gulation, Nadia Chebel-Horstmann (d�origine alg�rienne), a anim� une conf�rence sur �les �volutions dans l�ouverture � la concurrence des march�s europ�ens de l��lectricit� et du gaz. R�le et mission du r�gulateur national et du groupe des r�gulateurs europ�ens�. Membre du conseil ex�cutif du Bundesnetzagentur, l�office de r�gulation allemand pour les r�seaux d��lectricit�, de gaz, des t�l�communications et des chemins de fer, cette experte a estim� que la r�gulation alg�rienne dans le domaine de l��nergie �lectrique est �exemplaire� et est tr�s comparable � ce qui se fait en fait ailleurs en Europe. Un avis toutefois � temp�rer, selon Mme Chebel-Horstmann qui s�est montr�e prudente, refusant d�anticiper sur l�efficacit� de ce syst�me. En effet, elle a affirm� qu��il n�est pas possible de dire pour le moment si ce syst�me est celui qu�il faut tant que nous n�avons pu voir son impact final sur le consommateur � long terme�. Par ailleurs, l�h�te de la Creg a estim� que si la concurrence est �souhaitable� pour le d�veloppement d�un march� �nerg�tique, l�application de l�exemple europ�en sur la r�alit� alg�rienne ne doit pas �tre syst�matique. En effet, �il ne s�agit pas de reprendre en Alg�rie ce qui a �t� fait ailleurs� pour Nadia Chebel-Horstmann, mais d��uvrer � ce que l�ouverture � la concurrence et la r�gulation en d�coulant se fassent �� la carte�. De fait, cette experte qui a pr�sent� les mod�les allemand, anglais et fran�ais, a indiqu� que le march� europ�en diff�re du march� alg�rien en terme d�ouverture � la concurrence ce qui se traduit d�ailleurs par une vision diff�rente dans le domaine de la r�gulation. En effet, le march� europ�en de l��lectricit� par exemple est compl�tement ouvert dans certains pays comme l�Allemagne ou la Grande-Bretagne o� le consommateur final peut choisir son propre fournisseur, ce qui n�est pas le cas en France par exemple o� l�ouverture se fait graduellement. Ainsi, en Allemagne, le r�gulateur en mati�re d��lectricit� et du gaz n�intervient pas dans la fixation des tarifs finaux de ces deux �nergies, mais uniquement sur la fixation des tarifs relatifs � l�acc�s au r�seau. En d�pit des difficult�s d�acc�s � l�information et le manque de transparence auxquels fait face le r�gulateur allemand, Nadia Chebel- Horstmann a n�anmoins relev� que la r�gulation a eu, d�une mani�re g�n�rale, un impact positif puisqu�elle a permis notamment l�am�lioration de la qualit� de service, l�augmentation de la qualit� des r�seaux, la multiplication des fournisseurs et la baisse des tarifs d�acc�s aux r�seaux de 6 � 25 %. En Alg�rie, ce n�est pas la cas puisque la Creg a son mot � dire en ce qui concerne les prix de l��lectricit� et du gaz. Selon le pr�sident de la Creg, Nadjib Athmane, cette diff�rence d�coule du fait que le march� de l��lectricit� et du gaz allemand est compl�tement ouvert � la concurrence avec plusieurs fournisseurs, alors qu�en Alg�rie, le groupe Sonelgaz d�tient encore le monopole sur la distribution. Cela m�me si le pr�sident de la Creg n�a toutefois pas �cart� qu��� long terme�, les choses puissent changer. En ce sens, Athmane Nadjib a consid�r� que la visite de la repr�sentante du r�gulateur allemand �s�inscrit dans une d�marche d�apprentissage de notre m�tier de r�gulateur�. Cela �tant, l�exp�rience allemande n�est cependant pas la seule � int�resser l�Alg�rie, la Creg faisant partie, selon son pr�sident, d�un �r�seau m�diterran�en de r�gulateurs qui constitue un cadre de coop�ration�. A rappeler que la Creg, op�rationnelle depuis 2005, est charg�e, entre autres missions de supervision en mati�re �nerg�tique, de la programmation des investissements, la protection des int�r�ts des consommateurs, la d�termination des tarifs et la r�mun�ration des op�rateurs, l�octroi des autorisations et concessions, l�acc�s aux r�seaux, le contr�le r�glementaire et environnemental, l�arbitrage et la conciliation. C. B.