�Les enfants lan�aient des pierres sur la jeep, alors en r�ponse, deux soldats en ont bondi, ils ont vis� la t�te d�un des adolescents et tu� Jamil Jabaji, 14 ans (�) l�enfant aux chevaux du camp de r�fugi�s d�Askar � Naplouse�, rapporte dans sa chronique intitul�e �Peine de mort� le journaliste isra�lien Gid�on L�vy, dans le quotidien isra�lien Haaretz. �Qu�est-ce qui trotte maintenant dans la t�te du soldat qui a tir� � balle r�elle dans la t�te d�un adolescent et l�a tu� ? Que lui est-il pass� par la t�te dimanche dernier, au moment de pointer son arme vers la t�te de l�enfant (�) Et pourquoi faut-il ouvrir le feu � balles r�elles sur des enfants, m�me s�ils lancent des pierres sur une jeep blind�e ? Les soldats n�ont-ils pas d�autres sanctions que des balles d�un fusil point� sur la t�te d�un enfant ?� se demande le journaliste. Et de poursuivre : �Le lendemain, les enfants ont dress� un monument � la m�moire de Jamil. Un petit tas de pierres, une couronne de fleurs avec, en son centre, une photo de Jamil, exactement � l�endroit o� il est tomb�, au bout de l�oliveraie, non loin de l��curie o� se trouve son cheval favori, Moshaher� qu�il venait nourrir �d�s six heures du matin, avant d�aller � l��cole�, pr�cise Gid�on L�vy. Ce t�moignage accablant du journaliste isra�lien n�est pas le premier du genre. Ayant servi comme soldat dans les territoires occup�s, il en est revenu marqu� � vie. Traumatis� par ce qu�il a vu. Depuis, devenu journaliste, Gid�on L�vy t�moigne des violations commises contre les civils palestiniens � travers sa chronique hebdomadaire �Twilight Zone�, (le Cr�puscule), dans Haaretz, le quotidien de gauche isra�lien. Bien que vomies par la droite isra�lienne, ses chroniques n�ont jamais �t� censur�es. Mieux, le gouvernement isra�lien en tire argument pour montrer qu�Isra�l, contrairement � ses voisins arabes, est apr�s tout une d�mocratie. Le gouvernement isra�lien n�a-t-il pas autoris� Al-Jazira et plusieurs m�dias arabes � �mettre d�Isra�l, de Cisjordanie et de Ghaza, alors que les m�dias isra�liens ne peuvent le faire dans les pays arabes ? Mieux, ne voit-on pas sur Al- Jazira, des politiques isra�liens acceptant de r�pondre aux questions sans complaisance des journalistes de la cha�ne qatarie ? De cela, Gid�on L�vy n�a cure. Ce qui lui importe c�est de faire prendre conscience aux Isra�liens que la solution � la crise isra�lo-arabe n�est pas militaire mais politique. Ses chroniques, traduites et reprises par les sites d�information palestiniens, constituent des t�moignages accablants parce qu��manant d�un Isra�lien. De ce fait, elles ne peuvent �tre soup�onn�es de partipris ou relevant d�une d�marche de type anti-s�mite comme se plaisent � le faire certains sionistes d�s lors que l�on r�v�le les crimes commis par l�arm�e isra�lienne. Mieux, Gid�on L�vy fait partie de ces Isra�liens, plus nombreux qu�on ne le croit, qui m�nent un combat courageux pour l�arr�t de l�occupation isra�lienne et la cr�ation d�un Etat palestinien avec J�rusalem-Est pour capitale. Et ce, en d�pit de ces actes d�sesp�r�s � des attentats kamikazes � ciblant au hasard des civils isra�liens, et contre-productifs politiquement, comme celui qui a �t� commis contre un caf� fr�quent� par des jeunes de la �Paix maintenant�, mouvement favorable � la cause des Palestiniens. Comme si les auteurs de tels actes voulaient donner des arguments aux extr�mistes sionistes partisans du �Grand Isra�l� et leurs relais m�diatiques dans le monde, qui diabolisent la lutte des Palestiniens pour leur droit � un Etat ind�pendant. Reste qu�aujourd�hui, en plus de l�occupation isra�lienne, ce sont �galement les rivalit�s et divisions inter-palestiniennes, aviv�es par des services tant isra�liens, occidentaux qu�arabes, qui nuisent � leur cause et emp�chent la soci�t� civile palestinienne et les d�mocrates isra�liens d�occuper le terrain pour concr�tiser les espoirs des Palestiniens � vivre un jour dans un Etat jouissant de tous les attributs de sa souverainet� retrouv�e.