Deux protocoles d�accord ont �t� sign�s, mardi dernier, lors de la c�r�monie de cl�ture de la conf�rence internationale sur la d�sertification et l�imp�ratif international de politiques de soutien. Le premier a �t� sign� par le ministre de l�Environnement et du D�veloppement durable, Cherif Rahmani, et un panel d�experts repr�sentant les institutions internationales ayant pris part � la conf�rence. Le second protocole a �t� sign� par les Instituts des zones arides de Tunis et P�kin, d�une part, et par l�Universit� des Nations unies de Tokyo, d'autre part. Il s�agit par la signature de ces protocoles de permettre aux institutions internationales qui luttent contre la d�sertification de travailler en r�seaux et de mettre en commun le produit des recherches, des expertises, et d'�changer des exp�riences. De m�me, qu�ils aideront l�Alg�rie � cr�er un institut international du d�sert. L'Alg�rie va proposer, par ailleurs, � l'Onu de proclamer 2010-2020 "d�cennie du d�sert et de la lutte contre la d�sertification". Une proposition formul�e du fait que "en dix ans des hommes, des moyens, des capacit�s et des expertises nous permettront de p�renniser la lutte contre la d�sertification". Les quelque 200 experts venant de 25 pays, r�unis depuis trois jours lors des travaux de cette conf�rence internationale, ont propos� des changements de politique pour endiguer la d�sertification qui menace 2 milliards de personnes vivant dans les zones arides. La n�cessit� de faire face aux causes et aux cons�quences s�v�res de la d�sertification est devenue une question de temps. Les experts ont averti, � l�issue de cette conf�rence qui cl�ture l�Ann�e des d�serts et de la d�sertification 2006, proclam�e par l'Onu et dont l'Alg�rie a �t� le porte-parole honoraire, que "si le probl�me de la d�sertification est n�glig�, des vagues de r�fugi�s de l�environnement pourraient d�ferler". En effet, pr�s de "60 millions de personnes risquent de perdre leurs terres, leurs demeures, leurs oasis et leur d�sert et de nouveaux types de conflits apparaissent autour des ressources naturelles", a soulign� Cherif Rahmani qui a relev� �galement que les d�serts "constituent un enjeu" et que "nos soci�t�s sont devant le d�fi de la durabilit�, fondement de toute politique et du devenir de l�humanit�". L�ann�e 2006 a �t�, sans conteste, "l�ann�e d�une forte prise de conscience" et la r�ussite de toute entreprise de lutte contre la d�sertification "n�cessite l�engagement de la soci�t� tout enti�re". Les experts ont aussi mis en relief les r�sultats des diff�rentes conventions pass�es. Qualifi�es de "maigres ", ils ont appel� � une plus grande mobilisation, notamment en termes financiers, pour stopper le ph�nom�ne de la d�sertification. Dans ce sens, ils ont propos� de "revisiter" les politiques et mesures de lutte contre la d�sertification au niveau national. Une action, qui ne demande pas, selon leurs termes, d��normes moyens financiers. Meriem Ouyahia