Le quartier Douiret de Blida, assimil� � La Casbah d�Alger, puisque sa construction remonte au XVIIe si�cle mais surtout c�l�bre pour son r�le jou� lors de la guerre de Lib�ration, est sorti samedi dernier de son isolement apr�s que le wali eut d�cid� de s�enqu�rir de son �tat en visitant ses demeures. Aucun responsable n�y est entr� depuis l�Ind�pendance, nous dirons d�aucuns. La d�cision prise par Hocine Ouadah de se rapprocher des habitants de Douiret est venue suite aux multiples dol�ances des citoyens qui lui ont dress� un tableau noir du cadre de vie dans cette agglom�ration. Les quatre heures de visite r�serv�es � cette ancienne cit� ont, en effet, permis au premier responsable de la wilaya de constater de visu la malvie des habitants d�autant que l��tat de v�tust� des maisons, qui jadis faisaient la fiert� des Blid�ens tant elles �taient charmantes et somptueuses, est tr�s avanc�. C�est � 17 h pr�cises que le wali entre dans la premi�re demeure de l�ancien quartier des Ouled Soltane. Cinq minutes plus tard, il en ressortira � la fois fascin� par la splendeur de son architecture et fonci�rement d��u par l��tat de d�cr�pitude de ses murs qui menacent ruine. Les propri�taires des lieux, quant � eux, restent �bahis. Ils ne s�attendaient gu�re � une telle visite. �Vous nous avez surpris M. le wali, autrement nous vous aurions pr�par� du caf� et de la confiserie traditionnelle�, lui dira un chef de famille. Effectivement, Hocine Ouadah a voulu que la visite soit inopin�e. Les directeurs de l�ex�cutif n�ont �t� avertis que samedi apr�s-midi, nous expliquent certains. Et justement, l�heure de visite a �t� choisie en raison de la disponibilit� des chefs de famille � cette heure du jour car elle co�ncide plus ou moins avec leur sortie du travail. D�s lors, l�information quant � la pr�sence du premier chef de l�Ex�cutif est vite donn�e � l�ensemble des habitants de Douiret. Ainsi, ils se mettront tous devant le seuil de leur porte dans l�attente de le voir p�n�trer leur maison. �S�il vous pla�t, M. le wali, venez voir l��tat dans lequel nous vivons�, leur lancent des m�nag�res exhibant � peine leur t�te du vestibule. Cependant, la nuit ne tardera pas � tomber et, arpenter les �troites et sinueuses ruelles ressemblant � un v�ritable d�dale et sans �clairage de surcro�t, n��tait pas chose ais�e quant � l�accomplissement de la mission. Chaque fois que le wali quittait une demeure, il est in�luctablement suivi d�une procession de gens qui ne cessent de le tarabuster sur leur cas, voulant en savoir plus quant � la date de la distribution de logements et le quota qui leur est r�serv�. Un minimum 5 000 �mes vivent dans ce quartier. Certaines maisons abritent jusqu�� quatre familles. Affichant une patience de fer, le wali r�pond favorablement � la demande des propri�taires des maisons qui l�ont invit� dans leur maison. Une quarantaine de foyers sera pass�e en revue par le wali suivi de son staff dont le chef de cabinet, le charg� du protocole ainsi que le maire de Blida et d�autres �lus. Ainsi, les demeures des rue Sfindja, Abdelhalim-Bensmaia ou de la rue El Moudjahid ne seront plus un secret pour le wali. D�sormais, il a une id�e sur le d�sarroi et les pr�occupations des habitants de Douiret. La d�cision qu�il va prendre � leur �gard en sera vraisemblablement r�fl�chie. Au moment de quitter l�ancien quartier des Ouled Soltane, alors qu�il �tait presque 21 h, les citoyens l�interpellent � tue-t�te lui demandant de mettre fin au commerce des fruits et l�gumes qui obstrue l�entr�e de leur quartier sans parler des d�tritus que les vendeurs y laissent. Sur ce, le wali s�approche d�un marchand d�oranges et l�interroge sur son statut de commer�ant. Avant de partir, il leur a promis de r�gler d�finitivement la situation, ce qui a suscit� des cris d�enthousiasme dans la foule.