En d�pit d�une gouvernance locale relativement bonne, force est de constater que la commune de Corso, dans la wilaya de Boumerd�s, est confront�e � des difficult�s de gestion qu�elle ne pourrait d�passer sans l�intervention des institutions r�gionales et de l�Etat. Deux raisons font que ces difficult�s iront sans aucun doute en s�aggravant dans cette localit� qui d�pend de la da�ra du chef-lieu de wilaya d�ex-Rocher Noir. Sa proximit� avec l�agglom�ration de Boumerd�s est un facteur d�une urbanisation tous azimuts de cette agglom�ration baln�aire, par cons�quent d�accroissement d�mographique. En contrepartie, l�effondrement du tissu industriel local a tra�n� dans son sillage la chute vertigineuse du budget de cette municipalit�, revenus qui ont �t� divis�s par quatre . �Il �tait de 12 milliards de centimes en 2 000 et 2001 ; actuellement nous arrivons avec peine � r�unir 3,5 milliards de centimes�, nous a affirm� le P/APC, Reraoui Mustapha, �lu sur la liste FLN. En effet, le complexe de l�Eriad qui employait 650 travailleurs a ferm� ses portes vers la fin de l�ann�e �coul�e. C�est le cas aussi de l�usine de briques de Berrahmoune. Les unit�s Enafroid et ex-Onaco ont �t� mises en faillite depuis longtemps. Cet appauvrissement des finances de l�APC se r�percute quotidiennement, malheureusement, sur la qualit� de vie des populations de la commune. A l�exemple de l�accumulation des ordures m�nag�res � proximit� des chalets de Berrahmoune, au sud, et de Cassio, � l�ouest de la ville, que nous n�avions pas � faire remarquer, le premier magistrat de la commune ne peut qu�am�rement dire : �Nous n�avons qu�un effectif de dix agents, deux tracteurs et un camion pour le nettoyage quotidien. Nous ne pouvons ni recruter ni payer les salaires encore moins acheter des v�hicules. La solution est attendue de la wilaya.� A premi�re vue, une quarantaine de personnes et plusieurs v�hicules sont n�cessaires pour la propret� de Corso qui abrite en plus de sa population, estim�e � environ 18 000 habitants, la cit� universitaire de 2 000 places. Fort heureusement, dans les autres secteurs, l�Etat a fait, il faut en convenir, des efforts notamment en ce qui concerne la prise en charge des s�quelles du s�isme. La ville, rappelle M. Reraoui, a d�nombr� plus de 200 morts et des destructions massives des habitations. Mises � part les interf�rences de certains responsables qui ont fait profiter leurs proches � l�occasion, les sinistr�s de cette localit� ont �t� convenablement pris en charge. Les premiers chalets de la wilaya de Boumerd�s � �tre occup�s par les victimes du s�isme ont �t�, rappelons-le, ceux de Berrahmoune. D�ailleurs, les autorit�s n�ont pas manqu� de faire visiter ce site � M. Sakorzy, ministre fran�ais de l�Int�rieur, lors de sa venue dans la wilaya de Boumerd�s en 2004. Pour rappel, 1 407 chalets ont �t� implant�s dans trois sites. La commune a �t� �galement la premi�re, au niveau national, � distribuer des logements en dur, qui ont �t� construits dans le cadre du programme d�urgence, aux rescap�s de la catastrophe de 2003. �Il nous reste une centaine de logements � distribuer et il se trouve justement qu�environ une centaines de familles issues de l��clatement des fiches de recensement des sinistr�s ou qui occupaient des logements de fonction ainsi que des anciens locataires et les copropri�taires ne sont toujours pas relog�es. Notre souhait est de r�partir ces habitations � ces familles pour solutionner d�finitivement le probl�me du relogement des sinistr�s de notre commune�, avoue le P/APC. Dans le secteur de l�habitat, justement, plusieurs projets sont en cours de r�alisation ou seront mis en chantier sous peu, 426 logements LSP sont en construction. L�AADL va lancer de sont c�t� environ 400 unit�s � c�t� de la cit� universitaire. Par ailleurs, la commune a b�n�fici� dans le cadre du logement rural de 276 unit�s. Afin de r�soudre l��cueil de l�acte de propri�t�, document exig� pour l�attribution de l�aide de l�Etat, et dont la plupart des b�n�ficiaires de cette aide n�en disposent pas, l�APC a demand� � la wilaya un financement pour l�am�nagement du site pr�vu pour la construction de chalets o�, selon M. Reraoui, toutes les commodit�s ont �t� pr�par�es (assainissement, AEP, �lectricit�, route) en vue d�attribuer des parcelles d�une centaine de m�tres carr�s chacune aux b�n�ficiaires de ces aides. �Ainsi, nous pouvons r�soudre le probl�me de l�acte de propri�t� qui se pose aux attributaires, rentabiliser un investissement et �liminer une partie de l�habitat pr�caire�, estime le chef de l�ex�cutif communal de Corso. Le premier magistrat de Corso nous a fait visiter longuement les r�alisations et les projets en cours dans sa commune. Premi�re escale Haouch Guedouari (ex-Brok). La route de 2,5 km a �t� refaite � neuf. Co�t de l�op�ration : 1,2 milliard de centimes. Dans le m�me village, l��cole, faute d�effectif, ne sera ouverte d�apr�s notre guide, que l�ann�e prochaine. Aux cit�s populaires de la zone urbaine sud de Hai Boudiaf, d�importants travaux sont lanc�s. Construction de trottoirs et bordures, �clairage public, r�fection et bitumage des rues. Ces travaux r�habiliteront des quartiers de plusieurs milliers de r�sidants. Au passage, nous rendons visite au chantier qui vient � peine de s�installer pour la construction d�un lyc�e de 1 000 places. Plus loin, c�est le chef du chantier d�un ensemble culturel et sportif, objet d�un don d�une ONG fran�aise, qui nous re�oit. Les travaux sont en cours de finition. Un autre centre social pour femmes, financ� par l�argent d�une association alg�rienne, attend �galement son inauguration et un autre centre culturel est en voie de finition. Il a co�t� plusieurs milliards financ�s sur le PSD. La municipalit� a aussi engag� des actions dans les secteurs de l�hydraulique, l�assainissement, le d�veloppement en g�n�ral, en direction notamment des villages de la commune. Incontestablement, Corso subira, � moyen terme, des mutations importantes. Deux projets � caract�re r�gional donneront, en effet, une autre dimension � cette commune. L��largissement de la RN24 et la construction, en cours, de l��vitement par le sud de cette agglom�ration permettront de revaloriser le potentiel touristique des plages et des ZET de la localit�. De m�me que le portefeuille foncier conna�tra un accroissement assez important permettant l�expansion de la ville. En second lieu, le nouvel h�pital ultra-moderne de 120 lits et dont les travaux de r�alisation seront lanc�s au mois de mars 2007 aura, par la qualit� des �quipements qui y seront install�s et les soins qui y seront prodigu�s, dit-on, une envergure nationale. Les prochaines g�n�rations d��lus locaux qui prendront en charge la gestion de leur cit� auront le d�fi de maintenir le d�veloppement local � un rythme soutenu pour rattraper le retard. Ils devront par ailleurs pr�server l�identit� et la personnalit� de leur ville, faute de quoi celle-ci ne sera � long terme qu�une simple p�riph�rie de la ville de Boumerd�s. Abachi L. Le nouveau maire de Zemmouri install� Bendou Mohamed, 57 ans, ancien cadre sup�rieur en retraite, a �t� install� la semaine �coul� � la t�te de l�ex�cutif de l�Assembl�e populaire communale de la ville de Zemmouri dans la wilaya de Boumerd�s. M. Bendou, qui est issu d�une famille d�anciens p�cheurs bien �tablie dans la r�gion, remplace Dramchini Boualem �lu le 28 d�cembre 2006 au S�nat. Cette commune baln�aire d�une quinzaine de milliers d�habitants, � vocation agricole et aquacole, a �t� connue � l��chelle internationale, malheureusement, pour avoir �t� l��picentre du terrible s�isme en 2003 qui a ravag� toute la wilaya. C�est une majorit� du RND qui g�re la localit�. Rencontr� � la f�te que donnait le nouveau s�nateur, ce jeudi, � l�h�tel Soummam, M. Bendou se dit engag� � poursuivre la r�alisation du d�veloppement de la commune �d�autant plus que la gestion de l�apr�s-s�isme tire � sa fin�. A la question sur l��ventualit� de se porter de nouveau candidat � la prochaine mandature, il s�est montr� ind�cis. �J�avais abandonn� la cigarette que j�ai �t� contraint de reprendre apr�s la catastrophe que nous avons v�cue�, nous a-til confi�, pour dire aussi que la t�che est ardue dans une localit� qui tra�ne, � l�instar d�autres municipalit�s, d��normes probl�mes et �tant d�pourvue de moyens financiers. A. L.