A Londres, il est suspect� d'avoir commis le premier empoisonnement d'un homme au polonium 210 et d'avoir laiss� des traces radioactives dans plusieurs grands h�tels. A Moscou, il est un homme d'affaires bien prot�g�, qui allait et venait tranquillement, vendredi 24 janvier 2007, dans le hall de l'h�tel SAS Radisson Slavyanskaya, � partir duquel il dit diriger une soci�t� productrice de boissons russes. Andre� Lougovo�, 41 ans, ancien agent du KGB reconverti en homme d'affaires, est soup�onn� par la police britannique d'avoir particip� � l'empoisonnement de l'opposant russe Alexandre Litvinenko : Scotland Yard a r�uni assez de preuves pour demander bient�t son extradition, affirmait le m�me jour le quotidien britannique The Guardian. Sa compagnie produit des boissons telles que le kvass et le sbiten, et se flatte de d�fendre les �traditions� russes face aux �compagnies occidentales� qui �se sont empar�es� du march�. Auparavant, Lougovo� a longtemps travaill� pour les services secrets russes, puis fait un an de prison avant de se lancer avec succ�s dans le business, ce qui sugg�re un accord pass� avec les services. Scotland Yard n'a pas confirm� officiellement, vendredi, les informations du Guardian, mais toute l'enqu�te britannique semble bel et bien converger vers Andre� Lougovo� et son partenaire Dmitri Kovtoun, qui ont rencontr� Alexandre Litvinenko le 1er novembre � Londres, jour pr�sum� de l'empoisonnement. Loin de s'en inqui�ter, le parquet russe a fait savoir, vendredi, que Lougovo� ne pourrait pas �tre livr�, Moscou n'extradant pas ses ressortissants, et qu'il devrait, s'il y a lieu, r�pondre devant la justice de son pays. D'apr�s The Guardian, des officiels russes auraient toutefois indiqu� � leurs homologues britanniques �tre pr�ts � �changer Lougovo� contre Boris Berezovski, l'oligarque devenu opposant � Poutine, qui a trouv� asile en Grande-Bretagne. Un tel �change est tr�s invraisemblable, ce qui peut expliquer la bonne humeur affich�e par Andre� Lougovo�.