Le mystère s'épaissit dans l'“affaire Litvinenko” après l'hospitalisation de Mario Scaramella, contact de l'ex-agent russe lui aussi contaminé au polonium, et la presse britannique spéculait hier sur un complot des services russes au Royaume-Uni et en Italie. Le Daily Telegraph a publié, hier, des extraits d'un document accusateur pour Moscou, présenté comme le mémo remis par M. Scaramella à Alexandre Litvinenko lors de leur rencontre le 1er novembre à Londres. La “piste russe” est suivie par Scotland Yard pour identifier les responsables de la mort de l'ex-agent secret, décédé le 23 novembre d'une contamination au polonium 210. C'est au soir de sa rencontre avec Scaramella que Litvinenko avait ressenti les premiers symptômes d'un empoisonnement. Le document du Daily Telegraph accuse les services secrets russes et un groupe de vétérans baptisé “Dignité et Honneur”, dirigé par un colonel russe, Valenti Velichko, d'avoir voulu tuer plusieurs personnes considérées comme nuisibles aux intérêts russes.