Les assureurs, repr�sent�s par l�Union des assureurs et r�assureurs (UAR), demandent une augmentation de 50% du niveau de la prime d�assurances automobiles obligatoires responsabilit� civile (RC). Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Une demande d�augmentation, directe ou progressive, soumise n�anmoins � l�aval de l�Autorit� de r�gulation des assurances, plac�e aupr�s du minist�re des Finances. En fait, la prime moyenne de l�assurance automobile est de 1200 dinars par an, soit 12 euros, un niveau jug� �d�risoire � par le pr�sident de l�UAR, Amara Latrous. Egalement Pdg de la compagnie publique la SAA, celui-ci, qui �tait l�h�te hier au si�ge du Conseil national des assurances (CNA) d�une rencontre m�diatique, a pr�cis� que l�UAR demande aux pouvoirs publics d�examiner la possibilit� de r�tablir le d�s�quilibre constat� dans la branche RC de l�assurance automobile. En effet, selon Amara Latrous, pour 100 DA de prime d�assurance r�colt�e, la compagnie d�assurance paye 250 DA pour l�indemnisation en cas de sinistres automobiles. Voire, les op�rateurs payent annuellement l��quivalent de l�indemnisation des victimes de deux s�ismes majeurs. D�o�, en r�ajustant les tarifs de la RC � la hausse, la volont� claire des op�rateurs d�atteindre un niveau de primes qui soit acceptable, permettant de �payer les victimes au juste prix� et � m�me de pallier la grave d�gradation chronique des r�sultats techniques et financiers de l�assurance automobile. En effet, malgr� toutes les tentatives faites aupr�s des pouvoirs publics en vue de redresser ce d�s�quilibre, rien n�a abouti, a affirm� Amara Latrous. Pour ce dernier, l�id�e selon laquelle les compagnies d�assurance peuvent compenser ce d�ficit gr�ce aux gains g�n�r�s par les autres branches dont l�assurance dommage, est inacceptable et la situation devient intenable. Estimant que la fraude � l�assurance automobile prend de l�ampleur, le P-dg de la SAA a appel� � diminuer les tentatives d�escroquerie dans cette branche et a invit� les autres op�rateurs � adh�rer � l�Agence de lutte contre la fraude � l�assurance, impuls�e par les trois compagnies publiques. En exprimant par ailleurs la volont� des assureurs de promouvoir une concurrence loyale et parfaite entre tous les op�rateurs, �non par une baisse abusive et inconsid�r�e des tarifs�. Certes, l�Alg�rie occupe la seconde place au niveau maghr�bin en termes de valeur de la prime. En effet, cette prime par v�hicule valait en 2006 en moyenne 83 dollars en Alg�rie alors qu�elle repr�sentait 71 dollars au Maroc et 194 dollars en Tunisie. Soit un niveau de tarification bien plus faible et une garantie de 30% maximum en Alg�rie contre 70% au Maroc. Ceci pour des branches d�assurance automobile respectivement de l�ordre de 262 millions de dollars, 136 millions de dollars et 226 millions de dollars et des parcs roulants respectifs de 3,2 millions, 1,9 et 1,2 million de v�hicules. Et ce au-del� de la diff�rence de pouvoirs d�achat et des structures de production de l�assurance g�n�rale entre les trois pays (de l�ordre de 580 millions de dollars en Alg�rie, 940 millions de dollars au Maroc et 519 millions de dollars pour la Tunisie). Un stock de 500 000 dossiers sinistres automobiles non r�gl�s Nonobstant �galement la diff�rence de parit� de change (monnaies des trois pays - dollar), le repr�sentant de l�UAR faisant remarquer que l�Alg�rie est loin par rapport � ses voisins en monnaie nationale m�me si, selon le secr�taire permanent du CNA, Abdelmadjid Messaoudi, le d�ficit de la branche automobile s�aggrave en Tunisie. D�autant que les compagnies d�assurance nationales sont r�gies par des r�gles prudentielles et sont tenues de placer leur argent en bons du Tr�sor, avec des niveaux de garantie exceptionnelle et qu�en termes de marge de solvabilit�, le niveau de couverture est sup�rieur de 4 � 5 fois au niveau requis par l�Autorit� de r�gulation. En fait, le pr�sident de l�UAR a pr�cis� que pour 500 000 d�clarations d�accidents, les assureurs r�glent durant l�exercice quelque 550 000 dossiers de sinistres dont 50 000 dossiers faisant partie du stock de dossiers non r�gl�s. Un stock de l�ordre de 500 000 dossiers non r�gl�s par toutes les compagnies d�assurance depuis le d�but de leurs activit�s, la tendance �tant � la baisse. Cela, dans le contexte d�une croissance annuelle du march� de l�assurance en Alg�rie, en �volution accrue et positive, de l�ordre de 12,5% � la fin du troisi�me trimestre 2006. Cela m�me si au niveau international environ 3500 milliards de dollars sont collect�s sous la forme de primes d�assurance et que le taux de p�n�tration de l�assurance (rapport entre la production et le PIB) soit tr�s tr�s faible en Alg�rie (0,56% en 2005 contre 2,86% au Maroc et 2,10% pour la Tunisie). Ainsi, selon le secr�taire permanent du CNA, il reste nombre d�efforts � d�ployer et un retard � rattraper de mani�re effective en vue d�am�liorer la progression du secteur et en termes de meilleure couverture de la mati�re assurable (v�hicules, personnes, patrimoine immobilier et industriel�). En esp�rant d�arriver � ce que la croissance de l�assurance soit de m�me niveau en termes de valeurs que la croissance des hydrocarbures qui tire la croissance �conomique. Un v�u encore pieux. C. B. UAR Un nouveau statut et une strat�gie en vue Les d�crets d�application de la nouvelle loi relative aux assurances sont en cours d�examen au niveau des diff�rents minist�res selon le pr�sident de l�UAR, Amara Latrous. Nomm� r�cemment � la t�te de cette union, ce dernier a indiqu� que l�UAR s�est dot�e et d�une organisation institutionnelle dans le cadre de la mise en �uvre de la r�forme de son statut et de son r�glement int�rieur, et d�une strat�gie pour 2007, ciblant la r�alisation d�objectifs et d�actions prioritaires, en vue de favoriser l��mergence d�une logique strat�gique et de s�adapter � l��volution de l�activit� assurantielle. Ainsi, il est question de la cr�ation d�une d�l�gation g�n�rale, de deux directions pivots (recherche et d�veloppement et direction technique, de la formation et de la communication), de trois d�partements (assurance dommage- RC et r�assurance, assurance de personnes et communication, formation) ainsi que d�un bureau central de tarification et de plusieurs commissions statutaires permanentes. Signalant par ailleurs l��lection de membres du bureau du Club de la presse des assurances, aupr�s du CNA, ainsi que l�annonce de la tenue, le 15 mars prochain, au si�ge de cette instance consultative, de l�assembl�e g�n�rale de l�Association nationale des assur�s, ouverte � l�adh�sion de toute personne physique qui le souhaite. En pr�cisant que le CNA compte d�j� une repr�sentation des personnes morales (entreprises) par le biais de la Chambre alg�rienne de commerce et d�industrie (Caci). C. B. PRODUCTION CUMULEE AU 30 SEPTEMBRE 2006 Un chiffre d'affaires de 34,6 milliards de dinars Au 30 septembre 2006, le chiffre d�affaires du secteur des assurances a atteint la somme de 34,6 milliards de dinars (hors acceptation internationale de la Caisse centrale de r�assurance, CCR) contre 30,8 milliards de dinars en 2005 � la m�me p�riode, soit un taux d�accroissement de 12,3%. Comparativement � l�ann�e pr�c�dente, ce sont les branches Automobile, IARD, Assurances de personnes et Cr�dit qui r�alisent les meilleures performances avec des taux de croissance respectifs de 10,5%, 16,1%, 22% et 135,8%. La branche Transport arrive en derni�re position avec une augmentation de 4,4%. La branche des risques agricoles qui a connu une forte chute durant le troisi�me trimestre, se retrouve en r�gression (-28,6%), ce qui laisse pr�sager, sauf redressement exceptionnel au dernier trimestre, un taux d��volution n�gatif � la fin de l�exercice 2006. Cela �tant, nous reviendrons ult�rieurement sur la conjoncture globale du march� des assurances durant les trois premiers trimestres de l�ann�e derni�re. En signalant toutefois que le CNA ne dispose pas d�informations relatives � l�assurance obligatoire Catastrophes naturelles CAT-NAT pour cette p�riode, en raison de la difficult�, selon Abdelmadjid Messaoudi, de collationner toutes les donn�es. Ceci tout en pr�cisant qu�un programme d�appui a �t� initi� par l�Union europ�enne en vue de permettre aux acteurs d�offrir des produits int�ressants. Cela m�me si la tendance semble ne pas �tre tr�s favorable en mati�re d�assurance CAT-NAT, avec une �volution du niveau des primes similaire � celle pour la p�riode 2005-2006. C. B.