Les �v�nements se pr�cipitent et se contredisent � l�APC de Ma�tkas et ce, depuis l��mergence au grand jour du conflit en latence depuis des mois d�j�, entre le maire, son ex�cutif et le reste des �lus. La population assiste ahurie � la mani�re dont le probl�me est appr�hend� et comment la recherche du d�nouement est envisag�e � travers un slalom dont les m�andres sont dessin�s au gr� des tractations, du basculement des rapports de force et surtout des tergiversations et de la versatilit� de l�administration qui ne se g�ne pas de prendre deux d�cisions contradictoires en l�espace de quelques jours seulement, sur des bases pour le moins difficilement compr�hensibles et convaincantes pour le commun des mortels. La m�thode employ�e jusqu�� maintenant a permis surtout la mise � nu des incoh�rences de l�administration et son incapacit� de mettre en pratique de mani�re responsable et objective la lecture du code communal qu�elle a, pourtant, elle-m�me concoct� et scell� et a contribu� par la m�me � se donner, elle et l�assembl�e communale, en spectacle digne d�un sc�nario tellement pu�ril dont la population aurait voulu et souhait� volontairement s�en passer. �Ce n�est pas de �a que nous avons besoin�, disent les citoyens en ch�ur. La fa�on a aussi aliment� les commentaires les plus sarcastiques au sein de l�opinion locale. La brusque et tranchante volte-face op�r�e dans le conflit en question a donn� lieu � des interpr�tations et analyses les plus vari�es, dont celles des observateurs les plus avertis vont jusqu�� tr�s mal interpr�ter et � s�rieusement douter de l�esprit qui a pr�valu dans la prise de la d�cision finale. Ils ont beaucoup de mal � estampiller le sceau de l�impartialit� sur la conduite de l�administration dans �l�affaire�. Jugeons-en. Le maire, issu de la liste majoritaire, celle du FFS qui a rafl� la majorit� relative lors des derni�res �lections partielles, fait l�objet d�un vote de d�fiance et d�un retrait de confiance suite � un consensus regroupant 8 �lus sur les 11 existants, juste le quorum exig� par la loi, 3 appartenant au FFS, 4 au FLN et 1 au RND. La r�union se d�roule au si�ge de la da�ra sous la pr�sidence du chef de celle-ci. Le proc�s-verbal est sign� et la r�gularit� de l�op�ration est constat�e par le m�me repr�sentant de l�Etat. Quelques jours apr�s, le nouveau maire, de m�me ob�dience politique que son pr�d�cesseur, est d�sign� conform�ment au code communal. Bien qu�auparavant, au d�but de la r�union, les �lus du FLN, non contents de la quote-part qui leur serait r�serv�e dans le nouveau ex�cutif, objet de tractations massives jusque dans les derniers moments pr�c�dant cet �v�nement, se r�tractent et demandent le retrait de leurs signatures. Ce que le chef de da�ra refuse cat�goriquement en �voquant l�ill�galit� d�une telle entreprise et l�impossibilit� de remettre en cause un document sign� officiellement. C�est alors que ces derniers quittent la salle, embo�tant le pas au maire d�chu apr�s avoir essuy�, lui aussi, le refus du chef de da�ra pour son �ventuelle candidature, sans le consentement de ses colistiers. Le pr�sident de la s�ance qui s�est tenue publiquement, pour pr�cision, avait tent� vainement de convaincre les �lus du FLN de changer d�avis et de souscrire aux dispositions r�glementaires, non sans les prier de privil�gier l�int�r�t de la commune au d�triment des vis�es personnelles, qui seraient � d�coder en filigrane des propos � l�origine de leur motivation. Mais, coup de th��tre ! Quelques jours apr�s, le wali annule le PV qu�il d�clare entach� d�irr�gularit�s, suite � un recours introduit par l�ex-maire et les �lus du FLN, qui ont, entre-temps, chang� de fusil d��paule. Le motif avanc� par la premi�re instance de la wilaya est que la r�union devait se tenir au niveau de la salle de d�lib�rations de l�APC. Ce qui est loin de convaincre les militants, les �lus et les cadres locaux du plus vieux parti d�opposition en Alg�rie. Leurs arguments acculent les pratiques de l�administration jusqu�� l�accuser d�avoir �choisi son camp encore une fois qui est celui de tourner le dos au choix de la population m�me au m�pris des lois�, allusion faite � l�alignement de l�administration en faveur de l�ex-maire du fait qu�il ne fait plus partie du FFS. �Comment se fait-il que toutes les proc�dures de retrait de confiance au P/APC puissent �tre remises en cause, alors qu�elles se sont d�roul�es sous l��il vigilant du repr�sentant de l�Etat � Ma�tkas qui a constat� la validit� et la conformit� de toutes les op�rations ? Cela revient � remettre en cause la qualit� de ce dernier, ce qui nous �tonnerait fort, connaissant et reconnaissant ses comp�tences av�r�es dans le domaine. Le wali a proc�d� lui-m�me � l�installation du maire, apr�s les partielles pass�es, dans l�enceinte de la m�me da�ra. N�est-il pas fallacieux le motif de l�annulation du PV du retrait de confiance ? Pourquoi cette d�lib�r�e contradiction dans l�interpr�tation d�une m�me loi entre deux responsables repr�sentant la m�me administration ? Ce sont l� les questions, parmi tant d�autres, que les militants du FFS � Ma�tkas se posent pour mettre en exergue ce qu�ils qualifient �d��ni�me cabale contre le FFS et la volont� d��touffer et d�effacer tout ce qui rappelle, m�me � l��chelle miniature, au pouvoir l��manation du peuple�. Pour rappel, tout le conflit est n� suite � l�exclusion du P/APC (lui, il soutient avoir d�missionn�) des rangs du FFS, accus� d�avoir �transgress� les valeurs morales du parti et de la population�, ce que ce dernier r�fute reprochant au parti le tort de l�avoir accus� sur la base des �on-dit et des rumeurs destin�es � nuire � sa propre personne�. Pour sa part, la population, que nous avons sond�e � travers la vox-populi �ambiante�, reste convaincue que son devoir de citoyen et son choix politique, ils les a faits et exprim�s le jour du scrutin pass�. Son anxi�t� aujourd�hui, au moment o� elle constate les pr�mices d�un essor certain dans le d�veloppement local, �uvre de l��quipe dirigeante, est que tout ce brouhaha, combin� � la cupidit� et la recherche de �strapontins� qui ont pr�valu dans le r�glement de la pr�c�dente crise, ne d�bouche sur une situation de blocage de l�APC. Enfin, nous apprenons que le maire s�appr�te � former son nouvel ex�cutif, qui sera certainement constitu� exclusivement d��lus du FLN. Ainsi, ce que le parti de Belkacem, �chass� depuis les premi�res heures de l�ouverture d�mocratique, n�a pas pu avoir par la voie et la sanction des urnes, il s�appr�te � l�avoir par d�autres moyens.