�Il faut �loigner le FLN de la sc�ne politique pour pouvoir sortir du marasme. Son retour aux commandes du pays et le discours arrogant de ses dirigeants m�emp�chent de dormir. Le pouvoir s�islamise de plus en plus de par l�alliance qui se noue entre le FLN et le MSP contre le RND au sein m�me du triumvirat de la coalition pr�sidentielle. Cette derni�re qui ne s�est entendue que sur la lutte antiacridienne a bloqu� toutes les r�formes initi�es par le pr�sident Bouteflika. La nomination de Belkhadem � la t�te du gouvernement est un recul pour la R�publique. Cet homme est l�un des acteurs de la conf�rence de Rome en 1992 � c�t� du d�sormais repenti Anouar Heddam. Il pr�nait le ��qui tue qui?�� qui d�cr�dibilisait l�arm�e alg�rienne et blanchissait les terroristes islamistes sur le plan international �. Propos au vitriol du secr�taire g�n�ral de l�Union d�mocratique r�publicaine (UDR), M.Amara Benyoun�s, qui s�est vertement attaqu� au chef du gouvernement et leader du FLN, M.Abdelaziz Belkhadem lors de la r�union qu�il a tenue, jeudi dernier, � Constantine avec les cadres des f�d�rations de l�Est de sa formation. Le patron de l�UDR a expliqu� aux militants de l�Est, la strat�gie de son parti en perspective de l��ch�ance �lectorale du 17 mai prochain. �Nous allons participer dans les prochaines l�gislatives par des listes communes avec d�autres formations politiques du p�le d�mocrate�, a-t- il indiqu�. Et de justifier cette optique par la n�cessit� de se constituer en force politique influente pour barrer la route � la mouvance islamo-conservatrice qui se compose, d�apr�s lui, du FLN, du MSP, du PT, des dissidents du MNR et des �petits� d�Ennahdha. �Je crois que la faiblesse de la classe politique en Alg�rie se situe dans l�absence de la culture du compromis et c�est pour cela qu�il faut y aller avec des compromis�, insistera-t-il. Il d�voilera � ce titre, le r�sultat d�une entente conclue avec des partenaires politiques et d�autres structures de la soci�t� civile portant constitution d�un seul parti politique puissant juste apr�s ces joutes �lectorales et ce, quel que soit le score r�alis� par l�UDR et ses alli�s d�mocrates �tant donn� que cette toute premi�re participation n�est qu�un ballon d�essai qui permettra de mesurer le poids de la pr�sence du parti sur le champ politique du pays. �Nous avons entam� les n�gociations depuis des ann�es. Maintenant, les choses sont m�res et le texte d�une convention est en train de se r�diger�, a d�clar� Benyoun�s sans pr�ciser qui sont les partenaires de son parti. Il a cependant �cart� toute �ventualit� d�alliance avec le FFS, le RCD et le MDS lesquels, selon l�orateur, � en plus de leurs situations organiques catastrophiques, ont emp�ch� la constitution d�un p�le d�mocrate unifi� � cause des histoires de leadership. S�ils reprochent � Bouteflika de vouloir briguer un 3�me mandat, qu�ils organisent d�abord l�alternance � l�int�rieur de leurs partis dont certains sont � la fin d�un 5e mandat� a-t-il comment� en citant A�t Ahmed, SG du FFS qui contr�le le parti depuis sa cr�ation. Amara Benyoun�s a exhort� les militants de l�UDR � une reprise organique rapide pour pouvoir confectionner les listes des candidats du parti. A ce sujet, il a insist� sur le fait de choisir les meilleurs parmi eux et de joindre des CV bien d�taill�s qui portent le maximum de renseignements sur le candidat pour permettre aux guides du parti de bien n�gocier leurs chances avec les autres partenaires politiques et ce, avant le 5 mars prochain. Et d�inviter les militants d�assumer la r�ponse du conseil national parce qu�il y aura certainement des d�ceptions. Il exhortera par ailleurs ses partisans de se d�marquer des histoires d�anciennet� car, � ses yeux, le meilleur n�est pas forc�ment l�ancien ou le moins jeune. M.Benyoun�s qui se revendique �centriste� de par ses positions vis-�vis du programme de Bouteflika, c�est-�-dire et selon ses termes, � ni du beni oui � oui comme le FLN, le MSP et le RND, ni du Beni Non � Non comme le RCD et le FFS �, a salu� les g�n�raux qui ont arr�t� le processus �lectoral en 1992. � Ils ont sauv� la R�publique � a-t-il expliqu�. Paradoxalement, il a r�it�r� sa position favorable au projet de la r�conciliation nationale, � nous avons vot� pour la charte de la paix et de la r�conciliation nationale, car il n�y a pas une autre solution pour �radiquer le terrorisme � a-t-il justifi�. Amara Benyoun�s qui a trait� Djaballah d�int�griste, s�est pos� la question : � � quoi servent les d�mocrates en Alg�rie ? �. En effet, il reproche � ces derniers leur absence sur le terrain, ce qui a favoris� � ses yeux, l��mergence du courant islamiste. � Les islamistes sont au pouvoir, ils sont � l�opposition l�gale � l�int�rieur des institutions r�publicaines mais �galement dans les groupuscules terroristes dont le GSPC qui a int�gr� la n�buleuse de Ben Laden � dira-t- il. Benyoun�s reconna�tra que l�Alg�rie n�a pas encore fini avec le terrorisme et stigmatisera par cons�quent les d�fenseurs de la lev�e de l��tat d�urgence en les invitant � sortir du Club des pins, de remettre leurs voitures blind�es et de se s�parer de leurs gardes du corps. Le SG de l�UDR qui mise beaucoup sur les 8 si�ges qu�offre l��lectorat de l��migration, r�fute l��ventualit� de la fraude. �Tant pis pour nous si le parti n�a pas su contr�ler le scrutin parce que, si nos militants se pr�sentent en force le jour des �lections personne ne peut tricher�, a-t-il conclu.