La pi�ce de th��tre Hama le cordonnier, de Mohamed Adar, a �t� pr�sent�e au d�but de cette semaine au Th��tre national alg�rien Mahieddine-Bachatrzi. A travers cette pi�ce, �crite par Azzedine Mihoubi, M. Adar a tent� de ressusciter le th��tre populaire dont le r�pertoire alg�rien est riche. A premi�re vue, la tentative para�t simple mais, en v�rit�, elle est difficile. Surtout au moment o� les sp�cialistes du th��tre d�couvrent de nouvelles m�thodes pour occuper de plus en plus l�espace sc�nique. La tendance est � l�expression corporelle et au discours th��tral et sc�nographique. Le metteur en sc�ne n�a pas sembl� tenir compte de ces param�tres. M. Adar a ax� sa pi�ce sur le sujet en oubliant d�exploiter la sc�ne � bon escient. Le texte, qui n�a pas �t� actualit� depuis les ann�es 1980, est int�ressant, d�autant plus qu�il aborde la probl�matique de la relation existante entre le politique et l�intellectuel. �Je suis ici depuis l��poque de Messali El Hadj�, l��vocation de cette personnalit� par Azzedine Medjoubi aurait certainement suscit� un d�bat et un �cho pol�mique du temps du parti unique, cependant ce d�bat est presque clos puisque r�cemment le pr�sident de la R�publique l�a r�habilit� dans la m�moire historique de l�Alg�rie Dans Hama le cordonnier, on croit comprendre que ceux qui cr�ent des partis politiques sont des ignorants sans bagage intellectuel. C�est pourquoi, l�intellectuel devient une simple machine entre les mains de ce politique. Alors que c�est le contraire qui doit se produire, car pour que la r�ussite d�une r�volution soit, il faudrait que les intellectuels s�impliquent. Mais cette implication n�est pas celle que l�on s�imagine dans les pays du tiers-monde, o� les hommes de culture sont en g�n�ral r�duits � �crire des discours ambigus mac�r�s dans la langue de bois pour mieux endormir les peuples. Le message de la pi�ce est plus clair lorsqu�on prend conscience de la politique qui se joue dans ces pays. Des pays o� les partis politiques sont cr��s sur la base d�int�r�ts personnels. Le d�cor utilis� dans la pi�ce est d�une pauvret� frappante qui ne r�pond pas au besoin de la th�matique. Pendant que le metteur en sc�ne tentait de faire une projection vid�o, Hama le cordonnier, lui, devenait de plus en plus ennuyeux. Cependant, la pi�ce trouvera probablement une r�sonance favorable gr�ce � la prestation des com�diens. Wissal B.