Les tentatives de corruption ont de multiples visages, en cette p�riode pr�- �lectorale. Les partis politiques en course pour les prochaines l�gislatives font l�objet ces derniers jours de convoitises de la part des hommes d�affaires, des personnalit�s politiques et simplement des personnes ambitieuses � voir leur nom figurer sur les listes �lectorales. Invit�e, jeudi, du forum hebdomadaire de la radio Cha�ne II, Mme Louisa Hanoune, secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs (PT) a d�nonc� ces agissements. �Rien que ce matin, une personne m�a propos� un milliard de centimes, pour int�grer son nom en t�te de liste dans une wilaya. C�est devenu un harc�lement quotidien, le t�l�phone n�arr�te pas de sonner et les propositions affluent dans tous nos bureaux�, a soulev� Mme Hanoune, qui qualifie de scandaleux de tels comportements. �Le contexte de la l�achat de voix continue � gangrener le champ politique. L�Assembl�e populaire nationale est devenue synonyme de fortune et d�enrichissement. Tous se battent pour un si�ge�, a-t-elle encore soulign�, en appelant les partis politiques respectables et qui ont le sens de la responsabilit�, � barrer le chemin � la fraude et la corruption. Elle propose m�me aux partis de mettre en place, tous ensemble, une charte d��thique et de d�ontologie pour d�fendre les int�r�ts de chaque parti qui, en r�alit�, ne doit pr�senter dans ses listes que ses cadres militants. D�ailleurs, en perspective des prochaines l�gislatives, le PT a pris un ensemble de crit�res de s�lection des candidats aux �lections. Selon Louisa Hanoune, la direction du parti a d�cid�, d�sormais, de mettre le candidat devant ses engagements. Seuls ceux qui ont fait preuve de fid�lit�, d�assiduit� et d�un militantisme exemplaire auront le droit de se pr�senter sur les listes. Tirant les le�ons du pass�, le PT ne compte plus perdre ses si�ges au sein de l�APN. C�est pourquoi, un engagement �crit devant un notaire est exig� des futurs candidats aux l�gislatives. Ceuxl� devraient, en effet, rendre leur mandat au parti, dans le cas o� ils d�cident, une fois �lus, de d�missionner. Une disposition jamais enregistr�e, jusque-l�, dans les annales des �lections l�gislatives et locales, et ne figurant pas, non plus, dans la loi �lectorale. �C�est une mani�re de lutter contre la d�composition des partis. L�APN est cens�e repr�senter des formations politiques et non pas des individus. Je trouve affolant le fait que des personnes si�gent dans l�Assembl�e, en pr�cisant leur �non appartenance�, � un parti�, s�explique-t-elle. En fait, il est important de rappeler que le PT a vu, durant cette p�riode, le d�part de plusieurs de ses cadres d�put�s, sans pouvoir r�cup�rer au profit du parti leurs si�ges � l�Assembl�e. �Il est de la responsabilit� de chaque parti de r�fl�chir � cette question, car c�est le pluralisme politique qui est en danger�, dit-elle. Je prends acte des d�clarations de Zerhouni Evoquant, le climat politique qui r�gne, � l�approche des �lections, Louisa Hanoune se force de croire � la transparence des �lections l�gislatives. Elle prend, par ailleurs l�opinion publique � t�moin, concernant les derni�res d�clarations du ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, qui avait d�clar� que �les prochaines l�gislatives auront lieu dans la transparence�. �La paix est la premi�re condition pour des �lections transparentes. Je ne crois pas qu�on peut concevoir des �lections transparentes, alors que le pays vient juste de sortir d�une d�cennie sanglante et d�autant plus que le contexte social demeure encore d�sastreux�, affirme la secr�taire g�n�rale du PT, en esp�rant avoir plus d�assurance. �J�exprime des appr�hensions. Il est certain que la situation s�est am�lior�e, mais on n�est pas totalement sortis de crise. Notre v�u est que ces �lections auront lieu sans violence et loin de toutes les provocations�, a r�it�r� l�invit�e de la radio. Elle appelle, une fois de plus, les partis politiques � renforcer les dispositifs de contr�le et d�observation lors du scrutin, afin de minimiser la fraude. Elle reste persuad�e �galement, que l�administration a un r�le important � jouer. �Il faut une d�cision politique pour que l�administration soit neutre. Des d�cisions fermes doivent �tre donn�es par le gouvernement pour pr�tendre � une progression dans les �lections et � une �galit� des chances�, faitelle signaler. El Islah n�est pas le seul � ne pas tenir son congr�s Interrog�e sur l�interdiction de participation aux �lections l�gislatives formul�e par le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, � l�encontre d�El Islah, Louisa Hanoune a d�clar� �que ce parti n�est pas le seul � ne pas avoir tenu son congr�s�. M. Zerhouni, devrait selon elle, donner plus de pr�cisions sur cette affaire, afin de mieux l�analyser. �S�il y a une d�cision qui interdit aux partis de participer, s�ils n�ont pas tenu leur congr�s, elle doit �tre connue de tous et une note doit l�expliciter�, insiste-t-elle, craignant la sanction qui pourrait bien viser ce parti, d�autant plus que le probl�me n�a pas �t� soulev� lors des derni�res s�natoriales.