Dimanche dernier, l�ITSP d�Oran a abrit� une rencontre sur le th�me du d�pistage du virus du sida qui a vu la participation de plusieurs sp�cialistes, des repr�sentants maghr�bins, et fran�ais entre autres le pr�sident de l�association Aides qui est l�un des partenaires de cette rencontre. C�est l�Association alg�rienne pour la protection contre le sida (APCS) qui est l�organisatrice de cette rencontre qui s�inscrit dans le cadre du projet Amedis, un projet euromaghr�bin pour le d�pistage, l�information et le soutien qui est fonctionnel aussi bien en Alg�rie, au Maroc, en Tunisie, qu�en Mauritanie. Lors de cette rencontre, les nombreux participants ont insist� sur l�importance du �d�pistage comme premier moyen de prise en charge des malades, pour une meilleure identification des besoins de la population et contribuer � la mise en place de strat�gies d�intervention...� Mais tr�s rapidement lors des d�bats, il est apparu clairement que les statistiques en Alg�rie sur le nombre de cas de sida ou de s�ropositifs n��taient pas fiables � cause de la sous-�valuation et de l�absence de syst�me de r�colte de donn�es, l�absence de planification et de budg�tisation des enqu�tes, le manque de centres de d�pistage gratuits et anonymes au plus pr�s de la population, etc. Ainsi si l�on en croit les chiffres officiels, il n�y aurait en Alg�rie que 700 cas de sida depuis 1985 et 1 908 s�ropositifs, ce qui donne une pr�valence de 0,07% en Alg�rie qui classerait notre pays comme un pays � faible pr�valence alors que l�organisme ONU/sida parle de 19 000 s�ropositifs en Alg�rie. Malgr� cette absence de statistiques fiables, les participants tirent la sonnette d�alarme et avancent que l��pid�mie s�acc�l�re en Alg�rie avec rien qu�� Oran deux nouveaux cas par semaine touchant des personnes �g�es entre 20 et 40 ans. Une communication sur la situation �pid�miologique � l�ouest du pays rapporte que dans l�Ouest il y a 91 cas jusqu�en 2006 avec une moyenne de 18 nouveaux cas par an. 31 enfants de moins de 10 ans recens�s en 2004 sont porteurs du virus et qu�il y a eu 17 cas de contamination entre la m�re et l�enfant (materno- f�tal), 95% des contaminations sont autochtones, le mode de contamination 4,25% toxicomanie, 4,40% m�re-enfant et 22% des adultes femmes contamin�es le sont au sein du mariage. Un centre de d�pistage anonyme et gratuit par l�APCS gr�ce � l�appui du projet a �t� mis en place. Amedis a permis de faire 50 tests volontaires par des personnes vuln�rables et qui �taient tous n�gatifs. Au Maroc o� ces m�mes centres existent depuis plus longtemps, en 2006, il y a eu 6 400 tests volontaires, 2% �taient positifs. Deux recommandations ont �t� faites � la fin des travaux : une formation en direction des journalistes et la tenue d�un t�l�thon � Oran pour la fin de l�ann�e. Les initiateurs souhaitent d�ailleurs l�appui du pr�sident pour que ce projet puisse voir le jour pour la premi�re fois dans notre pays.