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LE PROCES DE LEUR ASSASSIN S'OUVRE SAMEDI
L'ombre des 11 enseignantes plane sur Sidi-Bel-Abbes Reportage de Samir Sid et Sa�da Azzouz
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 03 - 2007

Boutera Rachida, Fliou Hamida, Boudaoud Kheira, Lenfad Hafida, Mehdane Zohra, Bouhend Fatima, Louaheb Na�ma, Tounsi Aziza, Dich Yamina, Ch�rid Kheira, Bouali Hanifi Sahnounia et Saber Habib ont �t� assassin�s le 27 septembre 1997, le proc�s de l� un de leurs bourreaux devra s�ouvrir samedi au tribunal de Sidi-Bel-Abbes. Le berger criminel s�est rendu aux services de s�curit� en novembre dernier. Partant du fait que les d�lais de l�application des dispositifs de la loi sur la charte et la r�conciliation ont expir� le 31 ao�t 2006, le Tout Sidi-Bel-Abbes exige que justice soit rendue pour que les enseignantes, dont une m�re de quatre enfants, reposent enfin en paix. En attendant, l�histoire de ces dames est encore sur toutes les l�vres. Elles se racontent encore oralement en attendant que quelqu�un l��crive. Au pays de Mustapha Ben Brahim, on refuse de les oublier.
�La fille de Edhib el Djiane (Loup affam�) est dans une des �coles de ce village, ses trois autres filles, il en a quatre, sont toutes pass�es par nos �tablissements. Elles ont m�me tr�s bien r�ussi leurs �tudes.� Une information que nous donne en �priorit� un des enseignants que nous avons rencontr� mardi dernier � A�n Adden. Une localit� perch�e dans les montagnes de Sfisef dans la wilaya de Sidi- Bel-Abes o� il y a pr�s d�une d�cennie, le 27 septembre 1997, 12 enseignants ont �t� �gorg�s, dont 11 femmes. Un massacre commis par un groupe d�int�gristes dirig� par Bahri Djillali, plus connu sous le sobriquet de �Edhib el Djiane�. Un sinistre individu dont on craint m�me d��voquer le nom � �S'hamada� ou A�n Adden, d�o� il est originaire. �Il s�en est pris aux enseignantes, mais il a laiss� ses filles, il en aurait trois, aller � l��cole�, commente une personne rencontr�e pr�s du �Caf� de l�Espoir�, un endroit des plus modestes o� quelques jeunes d�s�uvr�s affichent leur mis�re et exhibent leur d�sespoir. L�ambiance est froide, la m�fiance de rigueur, la peur enveloppe l�endroit. On comprend tr�s vite qu�il ne faut pas trop chercher � converser avec les clients du caf� de ce village qui, apparemment, ne se sent pas en s�curit�. Toutes nos tentatives d�engager une discussion se sont heurt�es � des silences �arrogants�, ou des commentaires �mortifiants�. C�est que les �trangers ne sont pas les bienvenus dans ce village que l�horreur a sorti de l�anonymat en 1997. Un village o� dans la matin�e du 6 mars 2007, nous n�avons rencontr� presque personne sur les 13 kilom�tres qui relient Sfisef � A�n Adden o� le temps semble s��tre arr�t� comme en t�moigne l��tat des lieux, que n�avantage pas le gris qui enveloppe la cit�. Comme si, dix ans apr�s, S�hamada est toujours en deuil. Faute d�autorisation de l�acad�mie, il nous a �t� interdit de p�n�trer dans l�enceinte des �tablissements scolaires o� travaillaient les enseignantes. Cela n�emp�che pas quelques-uns de revenir sur ce qu�ils qualifient de �karitha (catastrophe)�. �Ce jour-l�, il a plu comme jamais auparavant, c��tait le d�luge, on pensait que c��tait la fin du monde, c�est vers 17h qu�on a appris que les enseignantes avaient �t� ex�cut�es parce qu�elles n�avaient pas pris au s�rieux les menaces. On nous avait dit que, d�capit�s, leurs corps se trouvaient encore � Mgta�-dar-Essba� parce que personne n�a eu le courage de venir les r�cup�rer�, raconte un habitant du village, qui pr�cise que seule une infirmi�re du centre de sant� de Sfisef, courageuse, pour certains, inconsciente pour d�autres, s�est empress�e une fois l�information donn�e de �se porter volontaire� pour aller r�cup�rer les corps � Mgta�-dar-Esba�. Un endroit o� une st�le repr�sentant un livre ouvert sur lequel sont inscrits les noms des enseignants assassin�s a �t� �rig�e. Une belle �uvre, qui, nous dit-on, devait �tre �inaugur�e� par le pr�sident de la R�publique lors de la visite de travail qu�il a effectu�e � Sidi- Bel-Abbes. Elle le sera en mai 2002 par le ministre de la Solidarit� nationale qui, � l�occasion, n�a pas manqu� de faire des promesses que les familles des victimes attendent toujours. La st�le est en bordure d�une route des plus accident�es � quelques m�tres du croisement qui m�ne vers El Ga�da et Sidi Ahmed, nous sommes sur le chemin qui relie A�n Adden � Sfisef. La beaut� du paysage et la puret� du vert des montagnes sont �clips�es par l�image de d�solation et d�abandon que nous rencontrons tout au long de notre parcours. Un parcours qui, raconte-t-on, est souvent refait par le chauffeur du Karsan � bord duquel �taient mont�s ce 27 septembre 1997 les enseignants qui aspiraient � rentrer chez eux une fois leur journ�e de travail termin�e. Il serait originaire de Sfisef et sortirait d�une longue p�riode de d�pression. Nous avons tent� de le rencontrer en vain. Il �viterait tout contact avec la presse, puisque appel� � t�moigner lors du proc�s de Edhib el Djiane. Le sanguinaire poursuivi pour plusieurs autres affaires li�es au terrorisme �lui a laiss� la vie sauve pour donner l�alerte et raconter � tout le monde l�horreur de l�ex�cution des enseignantes dont une �tait enceinte�, raconte une habitante de Sfisef d�o� �tait originaire l�une des victimes qui a laiss� quatre enfants. Le plus jeune avait deux ans. Une autre en a laiss� deux. �L�histoire� de la vie de ces enseignantes qui, chaque matin quittaient Sfisef, Sidi-Bel- Abes et Mustapha-Ben-Brahim, pour rejoindre par bus le village o� elles travaillaient, fait d�sormais partie de l�histoire de Sidi- Bel-Abbes. Les femmes que nous avons rencontr�es dans cette ville en parlent avec fiert�. �Beaucoup d�hommes ont renonc� � leur m�tier parce que mut�s dans des zones enclav�es donc dangereuses. Ce n�est pas par hasard que nous avons perdu onze enseignantes � la fois�, juge utile de pr�ciser une de leurs cons�urs qui refuse que l�on d�signe les d�funtes par le terme �de victimes du devoir national� comme on aime � les �voquer dans le milieu de l��ducation. �Ce sont des victimes de la barbarie, du terrorisme et je me dois de le rappeler encore � la veille de ce 8 Mars�, affirme un membre de la famille d�une des victimes qui indique que leur association a saisi le pr�sident de la R�publique, le ministre de la Justice, pour que Bahri Djillali dit Edhib el Djiane paie pour son forfait. S. A.

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