Cruel et sanglant était le jour du samedi 27 septembre de l'année 1997. Les 11 belles et jeunes enseignantes d'Aïn Aden et leur confrère Saber El Habib ont été égorgés par un groupe de criminels de terroristes, qui avait décidé de mettre fin à leur vie, alors qu'elle venait juste de commencer. Leurs familles, leurs proches et tous les habitants de la région d'Aïn Aden portent toujours la douleur de ce malheureux souvenir et chaque année ils se rappellent de ce drame inoubliable. Tounsi Aziza, Boudaoued Kheïra, Bouteraâ Rachida, Mehdane Zohra, Bouhend Fatima, Fliou Amina, Louhab Naïma, Lenfad Hafida, Cherrid Kheïra et Bouali Hanafi Sahnounia allaient rejoindre, ce jour noir, leur lieu de travail à l'école d'Aïn Aden. Désarmées et à bord d'un transport en commun, elles ont été lâchement assassinées l'une après l'autre, et chacune d'elles avait emporté avec elle les cris et les larmes de sa précédente qui n'avait qu'un seul espoir après la Chahada «Laillah Illa Allah, Mohamed Rassou Allah», que revoir leur familles et les gens qui les ont aimées une dernière fois. Ces enseignantes ont défié la mort pour apprendre aux enfants d'Aïn Aden à lire et à écrire, dans une époque où le devoir du savoir était interdit. «Dib El Djiaâne», l'auteur principal de cet attentat terroriste, a été jugé coupable par la Cour criminelle de Sidi Bel-Abbès et condamné à mort pour plusieurs affaires d'homicide volontaire avec préméditation et appartenance à un groupe terroriste en 2007.