Apr�s Brahim Tayeb, en f�vrier, c�est au tour de Hadjira Oubachir, connue aussi bien dans le monde de la po�sie que celui de la radio et le septi�me art d�expression berb�re, d��tre l�invit�e de �Parole aux artistes�, une �mission mensuelle anim�e par Slimane Belharet � la Maison de la culture de Tizi Ouzou. C�est devant une assistance honorable que l�animatrice de �Loundja, voix de femmes�, sur les ondes de la Cha�ne II, a eu � r�pondre, apr�s la lecture d�un po�me d�di� � la m�moire de Mouloud Mammeri, aux questions tr�s nombreuses du public et de l�animateur. Le public d�couvrira que ce premier po�me a �t� compos� pour le c�l�bre groupe Djurdjura et le chanteur Menad, alors que Hadjira avait � peine 12 ans. Un pr�lude � sa longue carri�re puisqu�elle brassera plus tard une th�matique tr�s vari�e comme la cause de la femme, l�injustice, la revendication identitaire� L�extrapolation vers le terrain de la revendication f�minine est devenue in�vitable au fil du d�bat. Elle soutiendra que le r�le qu�elle a assum� dans le film Machaho de Belkacem Hadjadj est un acte de militantisme au double titre culturel et f�minin. Deux causes pour lesquelles la lutte doit �tre indissociable l�une de l�autre. Le d�bat s�allongera avec comme centre de gravit�, la femme kabyle, surtout ancienne, et pour laquelle l�oratrice et l�assistance rendront au passage un grand hommage. A ce propos, Hadjira dira : �Contre toutes les injustices, la femme kabyle n�avait qu�un seul refuge, la po�sie�. A ceux qui lui reprochaient d�avoir travaill� pour la radio pendant les ann�es d�oppression, elle r�torquera que �la radio �tait un canal d�expression berb�rophone que nous avons exploit� pour maintenir en �tat la langue berb�re�. Hadjira Oubachir cl�turera la rencontre par la lecture d�un po�me en fran�ais d�di� � Karima, une Alg�rienne tu�e et br�l�e par son mari et dont les parents auraient pardonn� � celui-ci. Il faut signaler que la s�ance a �t� rehauss�e par un chant populaire ancien ex�cut� magistralement par une vielle dame, na Sadia. Un moment fort en �motion pour tous les pr�sents et qui a fait couler de chaudes larmes � quelques-uns. Une autre jeune chanteuse qui nous rappelle la diva de la chanson kabyle, Nouara, a suscit� aussi l�admiration du public. R. A.