Routes crevass�es et couvertes de flaques d�eau, aires de jeux inond�es, acc�s aux immeubles ferm�s, bouches d��gouts obstru�s, cours de classes suspendus le temps d�une r�ouverture de groupements scolaires � l�acc�s inond� (le cas de ceux de Merdj-Eddib est assez illustratif) sont autant de signes de d�gradation g�n�r�s par les pluies diluviennes ou non. Cette situation de cause � effet continue d�agr�menter le quotidien des habitants des diff�rentes cit�s, touchant ceux des zones haute et basse ; m�me les mieux lotis, socialement parlant, r�sidant dans les villas et les immeubles, ne sont pas �pargn�s. Le cas du lotissement de Oued El Ouahch est �difiant � plus d�un titre, des villas b�ties il y a de cela une vingtaine d�ann�es ne sont pas viabilis�es. L�acc�s aux demeures est un v�ritable parcours du combattant, routes d�fonc�es et non rev�tues, absence d�escaliers pour atteindre les cimes bourbeux, transport en commun qui fait d�faut et autres contraintes �prouvantes. Dans ce d�cor �tiers-mondiste�, l�apport b�n�fique de la pluie est une illusion. Certes, pour y rem�dier, l�APC a entam� des travaux de r�fection des pistes qui n�ont pas r�sist� aux al�as du temps et des� d�cisions urgentes. Le lancement du projet de plus de 800 logements participatifs dans le cadre du programme pr�sidentiel, confi� � 16 promoteurs, en a compromis l�objectif escompt� et contribu�, � travers les travaux des entreprises li�s � la concr�tisation de ce march�, � la d�gradation des chemins communaux mitoyens. Les plus expos�s au danger des intemp�ries demeurent incontestablement les habitants des b�tisses mena�ant ruine. On en recense au niveau du chef-lieu, selon des statistiques communales, pr�s de 108 avec leurs lots de maladies infectieuses et respiratoires, de promiscuit� dangereuse pour les fondations d�j� �chancelantes� et de compagnonnage des rats et autres bestioles � forte nuisance. Outre la phobie d�effondrement, le risque d�infiltration des eaux pluviales � qui en est en m�me temps une cause � complique la vie aux citadins et peut provoquer un danger �lectrique, et sachant que l�eau et l��lectricit� font �bon m�nage�, on peut ais�ment imaginer les r�percussions. En attendant que les autorit�s locales daignent r�gler effectivement ce dossier, � travers notamment la concr�tisation du projet communal de cr�ation de l�office communal de restauration du vieux b�ti, qui semble tomber � l�eau, les habitants continuent de broyer du noir. Il y a aussi les �gourbisards� qui d�plorent l�inondation de leurs demeures b�ties parfois le temps d�un coucher de soleil, ils sont en constante augmentation. �La pluie p�n�tre dans ma maison, les draps sont tout le temps mouill�s et mes enfants sont malades�, nous dira une habitante. En fait, Bouabaz, la briqueterie et El Match, qui comptabilisent plus de 4 000 gourbis, ne sont pas les seuls sites pr�caires dont peut se �pr�valoir� la r�gion touristique et industrielle de Skikda. Tout pr�s du chef-lieu, des sites pr�caires ont vu le jour sur les terrains desquels des gourbis pullulent au vu et au su de tout le monde et qui ont eu le m�rite d�avoir subi des d�placements des autorit�s locales pour les op�rations de recensement ! A la lumi�re de ce qui a �t� avanc�, on constate que le champ d�intervention des instances comp�tentes s��largit graduellement, la d�fectuosit� des r�seaux d�assainissement, les nouveaux besoins engendr�s par la surpopulation dans les cit�s et la r�alisation de nouvelles habitations notamment les gourbis suscit�s en sont les indices. Il y a lieu de souligner aussi que des d�marches ont �t� faites, curage et branchements effectu�s, visant � att�nuer de l�ampleur des inondations, en attendant que les �tudes y aff�rentes trouvent application sur terrain, notamment dans les cit� des 500- Logements et la cit� des Fr�res-Saker. Avec le temps, les Skikdis ont peur de la pluie.