Routes d�fonc�es, acc�s difficile aux demeures pour cause de stagnation des eaux us�es et bourbeuses, regards d��gouts sans tampon et sans curage depuis des ann�es, forte prolif�ration de moustiques les �Royales�, �clairage public d�faillant. Tel est l��tat des lieux de la cit� de Merdj-Eddib, qui ne se trouve pas sur les hauteurs de la commune de Ouled-H�baba ni au fin fond d�une dechra du massif de Collo, mais au chef-lieu de la wilaya. Elle est de surcro�t la plus grande de la commune. On y compte 1500 logements et une multitude de villas. Sa population est estim�e � pr�s de 14 000 habitants. L�implantation de l�annexe de l�universit� coupl�e � un campus, de deux instituts de formation, du technicum Youras-Abbas, de deux CEM et de trois groupements scolaires, aurait incit� �galement � une plus efficiente prise en charge des pr�occupations citoyennes. Il y a aussi le ph�nom�ne de son extension, chaque construction nouvelle apporte son lot de probl�mes et de malheurs. Les objectifs escompt�s de la politique d�habitat ont but� sur une mauvaise coordination entre services comp�tents et une absence de mobilisation citoyenne, constructive et pacifique. Les comit�s de quelques sites du quartier de Merdj-Eddib sont des organes �fant�mes� qui ne l�vent m�me pas le petit doigt pour d�noncer les carences qui empoisonnent leur quotidien. Les diff�rentes formules lanc�es il y a de cela une dizaine d�ann�es pour les plus anciennes, � travers la r�alisation de LSP par l�OPGI ou les promoteurs priv�s, les logements haut-standing par l�EPLF, les logements location-vente par l�AADL (projet en phase d�ach�vement) et les logements sociaux locatifs, ont, en conclusion, prouv� leur �chec. Leur acc�s est un parcours �prouvant pour les v�hicules et les pi�tons. De vagues �tendues bourbeuses sont les aires de jeux de pr�dilection pour les enfants, ��a rappelle les quartiers de Skikda au d�but des ann�es 1980�, dira un habitant. On s�en passe des relents de banditisme et de d�linquance juv�nile, induits par la caract�ristique de cit�-dortoir propre � beaucoup de quartiers de la ville. Les programmes cit�s ne rec�lent qu�un peu plus de 500 logements, soit le tiers du nombre global. L�ancienne cit� de Merdj- Eddib construite en 1982 est la plus cibl�e par la consistance des probl�mes pr�c�demment cit�s. Selon le pr�sident de l�association Cheta�bi Djamel, �on consid�re toujours Merdj-Eddib comme un mar�cage � ciel ouvert, une id�e qui a pouss� � la passivit� et au d�faitisme. Pour prendre un exemple encourageant, la Hollande : les deux tiers du pays sont construits sur des prairies. Il faut une volont� de bien faire c�est tout�. Notre interlocuteur propose �l�installation des tampons, le curage des avaloirs qu�on n�a pas effectu�, la r�paration des chutes en PVC, et, bien s�r, la r�fection des routes en constante d�gradation�. �La situation est catastrophique, les moustiques sont pr�sents en �t� comme en hiver. Durant cette saison encore plus du fait des rejets des eaux us�es � travers les descentes d�fectueuses vers les caves, qui sont tout le temps remplies d�eaux stagnantes, facteur de prolif�ration par excellence de ces bestioles �. L�APC a r�serv� p�riodiquement, lors des sessions ordinaires et extraordinaires, des sommes destin�es � l�am�lioration du cadre de vie sans que cela ait une incidence positive sur le quotidien des habitants. Une probl�matique demeure, une constante comme l�est la pr�sence des moustiques dans les maisons : l�ex�cution dans les d�lais des programmes approuv�s. Pour venir � bout du cas �Merdj-Eddib�, l�effort communal n�est pas le seul sur lequel on doit compter. L�OPGI, rarement pour ne pas dire nullement impliqu� dans la prise en charge des dol�ances citoyennes, les promoteurs priv�s, qui peinent m�me � assurer aux acqu�reurs l�approvisionnement en gaz de ville, sont tout autant responsables de cette d�gradation.