Plus de 200 enseignants de l�enseignement primaire, repr�sentant les diff�rentes circonscriptions du Grand- Alger ont refus� jeudi, pour la troisi�me journ�e cons�cutive, d�int�grer les salles du lyc�e Omar-Racim, o� ils devaient recevoir des cours de formation. Celle-ci entre dans le cadre de la formation des formateurs, initi�e par le d�partement de l�Education nationale qui pr�voit de former 214 000 enseignants � l�horizon 2014. Si la premi�re ann�e s�est plut�t d�roul�e dans de bonnes conditions, vu le respect du calendrier, par les directions de l��ducation, la deuxi�me ann�e de ce cycle laisse appara�tre d�ores et d�j� les pr�mices d�un �chec. Rassembl�s dans la grande cour du lyc�e Omar- Racim, les enseignants du primaire ont exprim� leur refus de r�pondre � l�appel de la direction de l��ducation qui les a convoqu�s pour les 13, 14 et 15 mars, afin de prendre des cours, qui, initialement, devraient s��taler sur tout le semestre, les lundis et jeudis apr�s-midi. Les examens, quant � eux devraient avoir lieu les 24, 25, 26 et 27 mars prochains. �Nous refusons d��tre pris dans le pi�ge ainsi�, a d�clar� un groupe d�enseignants. Si le principe du recyclage n�est pas en lui-m�me contest� par les �ducateurs, m�me les plus anciens d�entre eux, qui toutefois ne voient pas l�utilit� d�un tel engagement � quelques ann�es pr�s de la retraite, c�est la mani�re dont a proc�d� la direction de l��ducation qui a soulev� la col�re et l�indignation des enseignants. �En 48 heures, nous avons re�u 10 livres p�dagogiques et des convocations pour rejoindre les centres de formation, sans pr�avis au pr�alable et sans aucune information�, s�est insurg�e une enseignante qui d�plore le m�pris affich� par la tutelle � leur �gard. �Nous sommes des �ducateurs et nous exigeons un minimum de respect et de consid�ration�, affirme un enseignant, en s�interrogeant sur les motivations d�une telle provocation. �Nous �tions dans nos �coles depuis septembre, alors, pourquoi c�est maintenant qu�on nous impose une formation exp�ditive, nous demandons m�me de sacrifier nos vacances ?� s�interroge- t-on. Il se trouve �galement que les professeurs de lyc�e, sollicit�s � leur tour, pour dispenser cette formation aux enseignants du primaire, se sont oppos�s � cette sollicitation. �Nous avons �t� r�quisitionn�s pour trois jours afin de donner des cours � nos coll�gues. Or, nous ne sommes pas habilit�s � le faire. Nous ne sommes pas des formateurs �, a signal� une enseignante du lyc�e Omar- Racim. Pour rappel, le ministre de l�Education nationale a d�clar� en 2005, � la veille du d�but du premier cycle de formation, que celle-ci aura lieu dans l�Institut de formation et de perfectionnement des ma�tres de l��cole fondamentale (IFPM, ex-ITE) de Ben Aknoun, � Alger. Cependant, deux lyc�es d�Alger, � savoir Omar- Racim et A�cha, d�Hussein- Dey viennent d�ouvrir leurs portes pour accueillir cette formation. Cette situation a m�me donn� lieu � des tensions entre les enseignants et les responsables administratifs des lyc�es en question. Ces derniers auraient tent� d�obliger les protestataires de b�n�ficier de force de la formation. �Nous n�avons aucun ordre � recevoir des lyc�es. Nous exigeons un dialogue avec la direction de l��ducation�, affirme-t-on. Autrement, les enseignants refusent d�aller vers les examens pr�vus pour la fin du mois en cours.