Un dossier complet sera, dans 15 jours, présenté au gouvernement. L'école algérienne accuse un énorme déficit en matière de formation des enseignants. Les responsables des ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se sont mis d'accord, hier au cours d'une réunion qui s'est tenue au siège du département de Harraoubia, pour former pas moins de 200.000 enseignants. Cette formation concerne les enseignants des cycles primaire et moyen. La présente initiative, qui s'inscrit dans le cadre de la réforme du système éducatif menée tambour battant par le département de Benbouzid, vise la formation des enseignants ne répondant pas aux critères des réformes de l'école. Il convient de souligner, en ce sens, que 80% des enseignants du primaire n'ont pas de niveau académique. 60% de ceux du cycle moyen n'ont pas obtenu le baccalauréat. Le constat dressé actuellement n'est pas du tout reluisant. Ce, notamment en prenant en considération que la formation reçue par la plupart des enseignants exerçant dans le cycle primaire est désuète. En effet, nombreux sont ceux qui n'ont pas dépassé le brevet d'enseignement moyen (BEM). Ce qui fait que leurs connaissances acquises n'est plus au diapason des exigences de l'heure et l'avancée technologique qui a quand même effectué des pas de géant. D'autant plus qu'avec l'apparition des nouvelles théories et méthodes pédagogiques et éducatives, nos enseignants se doivent de se mettre sur les rails. Cela, bien entendu afin de dispenser aux élèves une formation de qualité. Pour ce faire, les ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur ont convenu de dispenser des formations pour le recyclage de ces professeurs. Lequel recyclage leur sera dispensé soit dans les IFPM ou dans les ENS. Les participants à la réunion d'hier ont signalé qu'un dossier complet sera présenté au gouvernement dans 15 jours. «Nous fournirons tous les efforts susceptibles de donner à ces enseignants une formation de qualité. Nous donnerons aux enseignants universitaires toutes les instructions nécessaires pour mener à terme cette tâche», a déclaré le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia. Pour rappel, le conseiller du ministre de l'Education nationale, lors d'une rencontre animée la semaine dernière à Constantine, a indiqué que cette opération prendra effet dès la prochaine rentrée scolaire. La première promotion concernera 5000 enseignants du cycle moyen et 2000 du cycle primaire. Le conseiller du ministre de l'Education nationale a précisé en outre que les sujets concernés par cette formation sont ceux qui ne dépassent pas l'âge de 45 ans. En ce qui concerne le troisième palier, le lycée, ici, on note une avancée un tant soit peu remarquable et satisfaisante. A ce niveau, 95% des enseignants sont titulaires d'une licence. Il est à souligner qu'avec les nouvelles dispositions du ministère de l'Education nationale, les enseignants désirant exercer au second palier devront être titulaires d'un Bac+4. Quant aux enseignants du lycée, ils doivent avoir un Bac+5. A noter dans cette optique que les diplômes délivrés par l'Ecole nationale supérieure sont plus avantagés que ceux des autres écoles ou instituts.