�Il faut penser � nos enfants�, ainsi a conclu le directeur g�n�ral de l�agence du bassin hydrographique Constantinois - Seybouse - Mellegue, M. Khatim Kherraz, sa communication portant bilan de dix ann�es des agences de bassins et la gestion int�gr�e des ressources en eau en Alg�rie, inscrite dans le programme du colloque international sur la gestion durable de l�eau en M�diterran�e qui se d�roule depuis hier � Constantine. M. Kherraz a d�abord �num�r� les outils mis en place par l�Etat alg�rien pour l�application des principes de la nouvelle politique de l�eau et ce, depuis 1993 afin de parer aux carences enregistr�es � l��poque dans le syst�me de la gestion de l�eau. Une politique qui s�articule, d�apr�s le conf�rencier, sur trois points, � savoir le caract�re �conomique de l�eau, l�assurance de la gestion de l�eau au niveau des bassins hydrographiques et la protection de l�eau qui est l�affaire de tous les usagers. Pour concr�tiser cette politique, l�Alg�rie a cr�� en 1996 les agences de bassin (ABH) qui sont th�oriquement le fer de lance de la gestion int�gr�e de l�eau et qui ont pour missions � substantiellement de service public � la collecte et la diffusion d�informations sur l�eau et aussi la sensibilisation des diff�rents partenaires. Et afin de ma�triser les insuffisances qu�a engendr�es la gestion de l�eau par les entit�s communales et r�gionales, l�Alg�rienne des Eaux (ADE) et l�Office national d�assainissement (ONA) ont �t� �galement institu�s. Au bout de dix ans, et selon M. Kherraz, �personne ne conna�t vraiment la localisation g�ographique et le type de toutes les ressources hydriques existantes en Alg�rie ou, du moins, combien co�te l�eau, quoique le co�t factur� est amplement inf�rieur au co�t r�el de cette ressource vitale�. Il a justifi� cet �tat de fait par la perturbation dans le financement des ABH qui sont aliment�es par deux redevances, recouvertes par les �tablissements de distribution de l�eau. Sachant que la ma�trise des ressources en eau renouvelables, estim�es approximativement � hauteur de 19,1 milliards de m3/an, est tr�s relative. Il s��talera sur l��volution des tarifs de base de l�eau de 1998 (3,6 DA/m3) � 2005 (6,3 DA/m3) estimant que l�eau est per�ue par les Alg�riens comme �tant �un don de Dieu� et donc il est difficile, socialement, d�imposer des co�ts �lev�s de cette ressource. �Un travail de sensibilisation avec la concertation de tous les partenaires est plus qu�indispensable pour sensibiliser tout le monde autour de l�ampleur de l�enjeu qui est aussi �conomique, politique que culturel� a-t-il insist�. Khatim Kherraz sugg�re pour assurer une bonne ma�trise de l�eau et sortir de ce marasme de compl�ter les textes existants par des d�crets d�application, compl�ter les connaissances des milieux des ressources et �galement �conomiques des co�ts pour mieux les ma�triser et, surtout, de renforcer la participation des usagers dans la gestion de l�eau. Et pour diversifier ces ressources, faire dans la perspective de pomper les eaux du sud, dessaler l�eau de mer et de r�utiliser les eaux us�es apr�s purification. La manifestation, organis�e conjointement par l�universit� Mentouri de Constantine, le Centre culturel fran�ais de Constantine et l�Agence du bassin hydrographique Constantinois - Seybouse - Mellegue, qui s��talera jusqu�� aujourd�hui, se veut une rencontre-d�bat portant sur les enjeux �conomiques et culturels de la gestion durable de l�eau, objet de tentions et de conflits g�opolitiques partout dans le monde. Les initiateurs de cette rencontre ont choisi le contexte du changement climatique que conna�t la plan�te Bleue pour programmer une vari�t� de conf�rences pr�nant la concertation de tous les acteurs intervenant dans la cha�ne de consommation de l�eau pour pouvoir pr�server cet �l�ment indispensable � la vie humaine. Il est � noter que ce colloque a �t� marqu� par la pr�sence des repr�sentants des minist�res des Ressources en eau et de l�Enseignement sup�rieur, du directeur de l�Office international de l�eau de Paris et du consul de France � Annaba.