Sursaut ou r�veil ! L�inertie du d�partement de la Culture face � la d�gradation des biens et patrimoine relevant de son secteur durant des ann�es a toujours d�fray� la chronique. Si ce n�est pas un site arch�ologique qui est d�truit, c�est un th��tre pour enfants qui change de vocation pour se m�tamorphoser en cabaret. A l�image du th��tre pour enfants de Riad-El-Feth inaugur� en 1986, il s�est vu, d�s le d�but des ann�es 1990, souffl� dans la tourmente du terrorisme. Sans protection, le th��tre pour enfants a naturellement c�d� sa sc�ne � un cabaret. Comme quoi, la terreur peut faire danser aussi. �J'ordonne la fermeture d'autorit�, d�s demain, de ce cabaret de caniveau, situ� au-dessus du centre audiovisuel�, a d�clar�, lundi dernier, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, lors de l'inauguration d'un centre audiovisuel et du site web officiel de la manifestation �Alger, capitale de la culture arabe 2007�, � Riad-El- Feth. �Une d�cision tardive qui n�intervient qu�apr�s certaines proc�dures�, a indiqu� Mme Toumi en guise de r�ponse. �Nous n�avons de cesse d��crire aux autorit�s concern�es, nous avons contact� toutes les parties et maintenant nous devons passer � l�acte sans accorder aucun d�lai au propri�taire �, a ajout� la ministre de la Culture. C�est, �videmment, dans l�int�r�t du quatri�me art en Alg�rie. Il faut rappeler que ce lieu noble a vu se produire les meilleures figures du th��tre alg�rien. Fellag y a d�vers� ses douces folies th��trales. Hakim Dekkar a jou� ses pi�ces. A l��poque o� les temps avaient tourn� leur dos � l�art. Ces lieux ont �t� simplement squatt�s. Aussi, qualifiant cet acte de �d�tournement en violation des textes r�gissant cet espace � vocation culturelle�, la ministre de la Culture a relev� que �le local a �t� lou� � un g�rant priv� qui en a fait un cabaret�. Libre � lui, si son registre du commerce l�y autorise mais il est clair que les profits engrang�s pour la location du site ne sont probablement plus int�ressants. Puisqu�il a fallu plus d�une d�cennie pour que les concern�s s�en rendent compte. Pour le reste, si les cabarets �taient interdits, �a se serait su depuis le temps qu�ils fleurissent sur nos c�tes pour le plus grand plaisir des amateurs.