Si la majorit� des partis politiques ont subi une forte pression � la veille de l�organisation de leurs congr�s, le m�me sc�nario se r�p�te chez les syndicats. Ce qui est intrigant, par ailleurs, est le fait que la contestation vient souvent de l�int�rieur m�me de l�organisation politique ou syndicale. C�est le cas du Conseil national des enseignants du sup�rieur (Cnes), qui enregistre un v�ritable malaise en son sein, alors qu�il s�appr�te � tenir son troisi�me congr�s � partir de demain. Ainsi les 19 sections syndicales du Cnes qui ont retir� leur confiance, en mai 2006, au coordinateur national, M. Boukarouba, refusent aujourd�hui d�aller au congr�s, affirmant que les participants n�ont pas �t� �lus mais d�sign�s. Cette m�thode non d�mocratique ou plut�t bureaucratique � travers laquelle s�est faite la pr�paration du congr�s est largement contest�e par les repr�sentants des diff�rentes sections, r�unies il y a deux jours en assembl�e g�n�rale. Dans une d�claration parvenue � notre r�daction, la coordination nationale des sections du Cnes exprime ses appr�hensions par rapport aux r�sultats qui sortiront d�un congr�s, qui, selon la coordination, �permettra de verrouiller � l�avance les travaux et les r�sultats�. Au nombre de 22, les sections du Cnes ont formul� une demande de report du congr�s, qui n�a pas �t� prise en consid�ration par M. Boukarouba, dont ils consid�rent l�attitude comme une fuite en avant pour ne pas aborder les v�ritables probl�mes des enseignants et transformer par la suite le �Cnes en un syndicat maison vid� de sa substance de lutte�, signale-t-on dans le communiqu�. �Les adh�rents du Cnes sont plus que jamais d�termin�s � d�fendre la ligne syndicale d�mocratique et revendicative de notre syndicat, qui nous a permis durant plus de dix ann�es de d�fendre notre m�tier. Notre dignit� est de lutter pour la sauvegarde d�une universit� au service d�un bien-�tre durable pour tous�, a-t-on indiqu�. Et d�ajouter : �La tenue de ce congr�s n�arr�tera pas la lutte des enseignants du sup�rieur pour la satisfaction totale de la plate-forme de revendications, vieilles de dix ans.� Les anti-congressistes font remarquer �galement que la majorit� des �tablissements universitaires, notamment ceux d�Alger, Tizi-Ouzou, Annaba, qui participeront � ce congr�s �pr�fabriqu�, n�ont pas organis� d�assembl�e g�n�rale depuis longtemps, ce qui ill�gitime, selon eux, la repr�sentativit� de ces �tablissements. Mais ce n�est certainement pas la premi�re fois qu�un syndicat ou un parti politique fait �lire son nouveau conseil national par une assembl�e ill�gitime.