La prise en charge des enfants maltrait�s fait d�faut. C�est ce qui ressort de la journ�e d��tude sur �la maltraitance� tenue jeudi dernier � la salle de conf�rence du Cerist. Organis�e par la Fondation nationale pour la promotion de la sant� et le d�veloppement de la recherche (Forem), cette conf�rence a permis aux acteurs de tous bords, notamment les services de s�curit� du pays, de mettre en relief ce point. Kheira Messaoud�ne, commandant � la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale, l�a soulign� : �Si un enfant, notamment une fille, a le courage de dire ce qu�elle endure et ce qu�elle subit, elle est orient�e dans le m�me centre des d�linquants. A quoi faut-il s�attendre ?� Plus loin, elle a not� qu�il ne faut pas s��tonner qu�elle verse dans la d�linquance et la d�bauche. Notant que la police de proximit� pourra y pallier un tant soit peu, le commandant Messaoud�ne a affirm� que des formations sont en train de se faire. �Il faut que les Alg�riens aient le sens civique et qu�ils d�noncent les agissements, que ce soit pour la maltraitance ou autres�, a-t-elle ajout�, en soulignant l'existence d'une brigade de protection des mineurs relevant de la S�ret� nationale qui active sur tout le territoire national. Elle a, en outre, pr�cis� qu'Alger compte � elle seule trois �quipes de protection des mineurs, au centre, � l'est et � l'ouest en raison de la densit� de la population. Selon les chiffres avanc�s par ce commandant, plus de 5 000 enfants ont �t� victimes de violence physique (coups et blessures volontaires), d'abus sexuels, de maltraitance et d'enl�vement dont 3 281 gar�ons et 1 786 filles en 2006. Le bilan fait �tat de 2 992 enfants victimes de coups et blessures dont 2 289 gar�ons alors que les enfants victimes d'agressions sexuelles sont estim�s � 1 474 799 filles. Les m�mes services ont recens� 475 enfants victimes de maltraitance dont 271 gar�ons et 18 enfants victimes d'homicide volontaire. La tranche d��ges de ces enfants se situe entre 10 et 18 ans dont 1 857 sont �g�s de 16 � 18 ans. Pour sa part, Mustapha Khiati, pr�sident de la Forem, a estim� que le signalement de la souffrance des enfants et de leur d�tresse permet une prise en charge "urgente et ad�quate" de cette cat�gorie d'enfants. N�anmoins, il a not� qu�il n�y a pas de coordination entre les diff�rents services pour leur prise en charge. �La maltraitance des enfants est une r�alit� plus fr�quente qu'on ne pourrait l'imaginer. Il convient donc de mieux prot�ger les enfants en danger qui doivent pouvoir �tre signal�s partout o� ils sont et des m�canismes de surveillance, d'aide et de suivi sont � mettre en place�, ont indiqu� les participants � cette journ�e qui a regroup� des sp�cialistes et des repr�sentants de plusieurs secteurs charg�s de la prise en charge de l'enfant. M. Khiati a r�v�l� que �plus de 10 000 cas d'enfants souffrant de diff�rentes formes de maltraitance dans le milieu familial sont enregistr�s annuellement en Alg�rie�. Pour rappel, depuis 2005, un num�ro vert national (15 55) a �t� mis en place par l�Observatoire des droits de l�enfant. Mis � la disposition des enfants, parents ou autre, le 15 55 permet de communiquer avec une cellule de psychologues et juristes afin de b�n�ficier d�une prise en charge sp�cifique au besoin de la personne qui appelle. Le service est op�rationnel tous les jours de 8h30 � 16h30.