Les sinistr�s de la cit� Ibn-Khaldoun (1200 logements) de la ville de Boumerd�s d�sesp�rent de voir leurs logements, ravag�s par le s�isme de 2003, se reconstruire pour quitter les chalets o� la vie, selon eux, se d�t�riore de jour en jour et l�ins�curit� devient ma�tre des lieux. Leurs espoirs de revenir rapidement dans une habitation en dur de leur ancien quartier s��loignent de plus en plus. Leur projet de reconstruction de 520 r�sidences est en effet entr� depuis belle lurette dans un imbroglio de proc�dures administratives, techniques et financi�res qu�ils estiment interminables. Au constat d�une situation g�n�rale de ce projet que nous a remis l�association Ibn- Khaldoun de reconstruction de 520 logements d�truits par le s�isme du 21 mai 2003, que pr�side M. Daoudi, concernant 310 habitations, les travaux de gros �uvre sont sur la fin pour 30 logements, les fondations ont �t� lanc�es tandis que pour les 180 restants, toujours selon cette association, rien n�est encore fait. Autant dire que les travaux de construction avancent tr�s lentement. Les modalit�s de financement, lourdes et, d�apr�s nos vis-�-vis, trop contraignantes, sont l�une des raisons qui ralentissent le rythme des r�alisations escompt�es. Pourtant ni la wilaya ni la commune de Boumerd�s n�ont l�sin� sur le soutien et les aides sous diverses formes. En effet, plusieurs fois M. Bedrici, wali de Boumerd�s, est intervenu pour d�bloquer des situations bureaucratiques. Pour permettre pr�cis�ment le lancement des travaux, il avait, on s�en souvient, ordonn� � l�OPGI de Boumerd�s, le ma�tre de l�ouvrage d�l�gu�, de payer, sur ses fonds propres, les premi�res factures en attendant l�indemnisation des b�n�ficiaires. L�APC de Boumerd�s avait, pour sa part, financ� l��tude du sol du projet. Il faut rappeler tout de m�me que les sinistr�s des 1200 logements, majoritairement des cadres dans divers secteurs d�activit�, ont �t� contraints de descendre plusieurs fois dans la rue pour se faire entendre. Force est de constater que quatre ann�es apr�s cette calamit�, ces victimes, qui sont dans des chalets depuis 2003, ne prendront vraisemblablement pas possession de leurs nouvelles habitations en 2007. L�association que pr�side M. Daoudi a recens� plusieurs probl�mes, notamment le versement des indemnit�s (1 000 000 DA) au ma�tre de l�ouvrage. La CNL (Caisse nationale du logement), tr�sori�re de l�Etat, s�agissant de l�aide aux familles sinistr�es, n�accepte, d�une part, le dossier d�indemnisation qu�� la vue de tous les documents r�glementaires, dont l�obtention n�est pas une mince affaire pour les victimes et d�autre part, n�effectue les paiements des travaux � l�entreprise de r�alisation, Cosider en l�occurrence, qu�au constat de l�avancement des travaux. Cette entreprise exige de son c�t� de l�argent pour les financer. Pour Mme Benzerga, membre de cette association, le vivre et le couvert � eux seuls co�teraient 1 500 000 DA. Justement en vue de concr�tiser aux moins ces deux op�rations en attendant des jours meilleurs et pour faire l�appoint au million de dinars vers� par l�Etat, la question des pr�ts bancaires (500 000 DA pour chaque sinistr�) n�est malheureusement pas encore r�solue. Les banquiers restent intransigeants sur la �bancabilit� des solliciteurs. Certains d�entre eux, particuli�rement les retrait�s, les ch�meurs ou les personnes ayant des bas revenus ne remplissent pas les conditions requises (impos�es). Effectivement, dans cette affaire, l�Etat, par le biais d�une circulaire, prend en charge les int�r�ts induits par les pr�ts, mais pas les risques, d�o� la revendication des sinistr�s demandant � l�Etat de poursuivre ses efforts de solidarit� pour trouver une issue � ce dilemme, faute de quoi le chantier risque une autre fois de s�arr�ter.