Le pr�sident du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), Sa�d Sadi, a r�it�r�, hier, � l�occasion de sa prestation au Forum de la Radio Cha�ne I, que son parti n�est pas prisonnier d�une attitude principielle s�agissant d�int�grer ou pas le gouvernement. Il a expliqu� que �le gouvernement est d�abord une alliance, un consensus, fruit d�une concertation publique et transparente�, ajoutant que �pour nous, la question est de savoir avec qui, comment et � quel moment il faudra le faire�. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Ce qui reste, en revanche, quasiment tranch� chez Sa�d Sadi, c�est que son parti ne postule pas � �largir l�Alliance pr�sidentielle, configur�e il y a plus de trois ans maintenant. La raison est, consid�re-t-il, qu�elle ne repose pas sur un consensus programmatique. �A chaque fois que les responsables des partis de l�Alliance se rencontrent, c�est la catastrophe �, a-t-il soulign�. Sa�d Sadi, qui fait donc preuve d�un pragmatisme par rapport � la question du gouvernement, avoue, par ailleurs, que sa formation politique reste disponible pour la concertation avec l�ensemble des segments de la classe politique, � la seule condition que ces derniers jouissent de la l�galit�. Autrement dit, les rapports que le RCD ambitionne d�entretenir avec le reste des partis politiques ne souffriraient d�sormais point de clivages id�ologiques. Et c�est fort de cette �volution que le parti pr�conise d�j� une consultation �largie afin de dresser un audit national. Le RCD, nous apprend Sa�d Sadi, consentira un effort parlementaire pour la cristallisation de cette perspective. Il en fera m�me l�une des priorit�s, � l�instar d�une proposition, apr�s concertation des partenaires parmi les partis politiques, relativement au retour au week-end universel, avec l�am�nagement d�une tranche horaire pour la pri�re du vendredi. Au plan de la pr�occupation plut�t partisane, Sa�d Sadi estime qu�il est imp�ratif de doter l�institution parlementaire d�un nouveau si�ge. �Aujourd�hui, dans l�h�micycle Zirout-Youcef, le d�put� ne dispose m�me pas d�un bureau o� travailler ou recevoir. Il ne peut pas y avoir une vie ni une activit� parlementaire � proprement dit dans de telles conditions�, a-t-il dit, encha�nant par revendiquer des assistants parlementaires pour les d�put�s. Le pr�sident du RCD demeure, sur un autre plan, toujours convaincu que ce n�est pas en imposant le silence autour du terrorisme, comme la charte pour la paix et la r�conciliation nationale a poursuivi de le faire, que le probl�me s�curitaire va se r�gler. �Il ne faut pas �tre d�magogique au point de dire que le probl�me s�curitaire est r�gl�. Hier encore, 9 militaires ont �t� assassin�s � A�n Defla�, a-t-il fait remarquer. Interrog� sur les craintes de fraude que d�aucuns expriment, le patron du RCD a estim� que la fraude aura lieu et qu�il s�agira, les �lections arriv�es, de voir comment att�nuer de son ampleur. �Quand on assiste � certains comportements de l�administration, il y a de quoi nourrir la crainte. Il y a des listes partisanes de candidatures qui ont �t� d�pos�es au niveau des wilayas apr�s l�expiration du d�lai l�gal imparti au d�p�t. Nous allons saisir le minist�re de l�Int�rieur.� Invit� � donner son appr�ciation quant au pullulement des listes ind�pendantes pour les prochaines �lections l�gislatives, Sa�d Sadi, contrairement � Ahmed Ouyahia ou encore Louisa Hanoune, a estim� que la loi permettait � tout citoyen de se porter candidat. C�est tout ce qu�il y a de l�gal. Il aura la m�me r�ponse quant � l�entr�e en lice en Kabylie des listes �labellis�es� arouch. Sa�d Sadi dit, par ailleurs, respecter la d�cision du FFS de boycotter les �lections l�gislatives. �Il faudra que m�me ceux qui ont choisi de boycotter puissent s�exprimer dans les m�dias lourds, pour expliquer et d�fendre leurs choix et attitudes.� Enfin, sur les places et scores �lectoraux que se sont d�j� attribu�s Ouyahia et Soltani, le pr�sident du RCD dira que �c�est de la propagande, car, en l�absence de vrais sondages, il faut vraiment �tre devin pour ainsi pr�dire des scores�.