Le pr�sident du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), Sa�d Sadi, a donn� � comprendre, hier, � l�occasion d�une conf�rence de presse �piloguant les travaux de la session ordinaire du conseil national, que son parti est toute opposition � la nature de l�amendement que l�alliance pr�sidentielle projette d�apporter au code �lectoral. �C�est extr�mement dangereux. Un amendement de cette nature consacrera l�exclusivit� de la d�cision et l�opacit� de gestion�, a-t-il affirm�. proposer � la loi �lectorale, savent d�sormais qu�ils n�auront pas l�appui du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie, lorsque le projet de loi sera soumis � l�approbation de l�Assembl�e populaire nationale. Pour Sa�d Sadi, le correctif � la loi �lectorale souhait� par l�alliance pr�sidentielle r�v�le l�intention du pouvoir d�asservir davantage la commune. �La seule chose sur laquelle les partis de l�alliance pr�sidentielle sont d�accord c�est l�abolition des libert�s. Ils travaillent � l�instauration de la pens�e unique�. Le pr�sident du RCD ne perd pas de vue par ailleurs l�arri�re-fond politique qui sous-tend la proposition de l�alliance pr�sidentielle relativement � la r�vision de la loi �lectorale dans le sens de permettre l�exclusivit� de la repr�sentation au niveau des communes. �Qui contr�le l�APC, contr�le la pr�sidentielle�, a-t-il indiqu�. Sa�d Sadi a plaid� le renforcement du pouvoir local, � travers entre autres la lib�ration de l�initiative d�mocratique et l�extension des pr�rogatives de la commune. Le RCD, m�me s�il appr�hende toujours le risque de fraude �lectorale, est d�cid� � participer aux prochaines �lections locales. Le parti, d�ici l�, travaillera � nouer des alliances afin de r�duire la fraude. Une fraude �lectorale dont le RCD se dit avoir �t� la principale victime durant l��lection l�gislative du 17 mai dernier. Sa�d Sadi a consid�r� que �c�est un mauvais coup donn� � l�Alg�rie�. Le pr�sident du RCD a estim� que le score �lectoral r�alis� par le parti est de loin plus important que les 19 si�ges qui lui ont �t� attribu�s officiellement. �Le fait d�avoir condamn� � perp�tuit� � 19 d�put�s est significatif de ce que le pouvoir veut nous interdire toute forme d�intervention dans les d�bats sur la sc�ne publique. De m�me que la r�partition spatiale des 19 si�ges d�note de la volont� du pouvoir � ghetto�ser le RCD�. Le premier responsable du RCD a estim�, par ailleurs, que le pouvoir a fait de la corruption un mode de r�gulation. Aussi, a-t-il fait savoir que d�sormais les repr�sentants du parti dans les commissions de surveillance refuseront d��tre pay�s. �On ne tue plus, on emprisonne de moins en moins mais on corrompt � outrance�. Sa�d Sadi a soutenu �galement que la panoplie de partis, plus d�une vingtaine, admis � l�APN est voulue par le pouvoir pour �emp�cher l�opposition d��tre audible�. S�exprimant sur la reconduction du gouvernement Belkhadem dans sa quasi-int�gralit�, Sa�d Sadi, contrairement � ceux qui ont vu en cela une forme d�arrogance, a consid�r� que � le r�gime est dans un �tat de d�composition telle qu�il n�a m�me pas la capacit� de faire semblant de changer�. Pour Sa�d Sadi, le fait d�avoir laisser les choses en l��tat, le pouvoir a montr� toute sa fragilit�. Interrog� sur les possibles alliances qu�il pourrait nouer au niveau de l�Assembl�e populaire nationale, le pr�sident du RCD a r�torqu� que �ce n�est pas au niveau du Parlement que vous allez piocher des cadres int�gres�. Cependant, en dehors du Parlement, le RCD a d�j� jet� des passerelles en vue de solutions consensuelles avec ceux qui ont fait le constat de ce que �le pouvoir est ferm� de l�int�rieur, congel� et suicidaire�. Sa�d Sadi a inform�, en outre, que le groupe parlementaire du parti s�est r�uni en annexe des travaux du conseil national et a d�cid� d�int�grer certaines commissions parlementaires.