Fondateur de la Cin�math�que fran�aise � Paris, en 1936, avec l�aide de ses amis Georges Franju et Jean Mitry, Henri Langlois est une figure embl�matique du septi�me art ayant permis l��mergence de plusieurs g�n�rations dont celle de Truffaut, Godard ou encore celle de Chabrol et ce, durant les ann�es 1960. En 1977, il fonde �le Festival du cin�ma de Tours, consacr� aux films d��cole�. Il mourut un mois avant le lancement officiel de son r�ve. D�s lors, le festival fut nomm� �Rencontres internationales Henri Langlois�. L�homme m�ritait largement un hommage qui lui serait d�di� par l�Alg�rie, un pays qui avait, dans les ann�es 1970, connu des jours plus reluisants en mati�re cin�matographique et qui en est bien loin. L�initiative fut entreprise par la Cin�math�que d�Oran et le Centre culturel fran�ais (CCF), en organisant durant les deux journ�es, les 10 et 11 avril 2007, la projection de trois films d��cole, des courts m�trages de 35 mm. Prenant la parole lors d�un point de presse, tenu ce dimanche � la Cin�math�que d�Oran, son directeur, M. Bensalah, dira, au sujet du festival en question, qu�il rev�t �une tr�s grande importance car � travers l�id�e de cet hommage qui se veut tr�s symbolique pour l�homme, il pourrait, dit-il, laisser libre cours � une id�e tr�s pr�occupante pour les Alg�riens, � savoir l�absence d�une �cole de formation pour l�outil cin�matographique�. Pr�sent afin de prendre part � l�hommage, l�actuel directeur des Rencontres internationales, en l�occurrence Luc Engelibert, et � ses c�t�s Christine Mass�, coordinatrice, dira que le festival en question fut �domicili� en un premier temps, durant dix-sept ans, dans la ville de Tours et ce n�est qu�en 1990 qu�il fut pris en charge par la ville de Poitiers. Au sujet d�Henri Langlois, il dira que l�homme tenait absolument � conserver tout ce qui avait trait au septi�me art, car pour lui les choses risquent de se d�canter et ainsi, plus tard, ce qui sera conserv� aura une valeur artistique inestimable et pourra servir les futures g�n�rations. Il ajoute avec grande conviction : �Le cin�ma rend compte de la soci�t� contemporaine et sans Henri Langlois beaucoup n�auraient pas fait de cin�ma�. Pour l�intervenant, l�essence m�me de l�id�e d�Henri Langlois est pr�serv�e tout au long de ces ann�es d�un leg pr�cieux. A savoir, que ces rencontres permettent un contact entre jeunes cin�astes toujours aussi enrichissant pour les uns et les autres. �Elles offrent un premier public � ces jeunes et ainsi cela offre au public un ensemble culturel du monde vu par ces jeunes cin�astes qui ont l�expression au bout des doigts et des yeux�. Riche et vari�e en tout et pour tout, � en juger par la vari�t� des pays participants, Luc Engelibert indique que pour l��dition de l�an pass�, le jury avait re�u pas moins de 800 films provenant de 56 pays. Cette exploration des cin�astes en herbe, qui r�alisent souvent des courts m�trages prim�s dans divers festivals, les membres de ces Rencontres internationale veulent l��largir au-del� de la France, de l�Europe ou encore de l�Am�rique du Sud. Ils se d�solent de voir chaque ann�e l�absence du continent africain. Alors que, dit-il, le Mali, le Maroc ou encore la Tunisie s�attellent � ouvrir incessamment des �coles de formation du cin�ma, l�Alg�rie demeure en retrait et ne fait rien dans ce sens. Alors qu�Oran fut l�une des premi�res villes d�Alg�rie � organiser le Festival international du court m�trage dans les ann�es 1970, aujourd�hui, il compte ses salles de cin�ma qui croulent sous la poussi�re et le d�labrement. L�id�e d�une �cole du cin�ma fut abord�e depuis la formation du nouveau minist�re de la Culture mais demeure � ce jour de simples paroles sans �cho concret. En attendant �le r�veil en sursaut� des d�cideurs de la culture en Alg�rie, le public oranais pourra renouer avec le court m�trage en l�espace de ces deux jours qui seront organis�s comme suit : mardi 10 avril � 16h30 � la Cin�math�que d�Oran et le 11 avril � partir de 18h au CCF d�Oran.