Soulagement pour certains et embarras pour d�autres, c�est selon. Le march� informel ayant asphyxi� le centre-ville de Blida depuis plus de sept ans, a �t� enfin supprim�. Soulag�s par cette d�cision qui vient � point nomm�, notamment avec la recrudescence terroriste, les commer�ants l�gaux ainsi que les habitants imm�diats ont pouss� un grand ouf pour exprimer leur soulagement d�une peine qu�ils ont endur�e des ann�es durant. Source de tous les maux sociaux, le march� informel du centre-ville de Blida, plus particuli�rement celui de la rue des Martyrs, donnait asile, il faut le dire, � tous les voleurs et autres pickpockets qui �cumaient les lieux en qu�te de victimes parmi les chalands et autres m�nag�res. �C��tait un v�ritable ghetto o� dominaient peur et ins�curit�, nous dira un citoyen. La d�cision est venue du wali de Blida � l�issue, en effet, d�une sortie sur le terrain, effectu�e mardi dernier. Le premier chef de l�ex�cutif de la wilaya a pris la sage r�solution de mettre fin � cet appendice commercial gangreneux surtout apr�s avoir constat� de visu l�anarchie qui y r�gnait. Venus des wilayas et localit�s limitrophes, les marchands ambulants qui ont jet� leur d�volu sur Blida pour faire fortune l�ont d�nud�, malheureusement, de son qualificatif de ville des Roses. Elle est devenue sale et lorsqu�on y p�n�tre l�on est pris d�un malaise surtout par temps pluvieux. Boue et immondices occupent le peu d�espace r�serv� � la circulation des passants et chaque jour un nouveau groupe de vendeurs s�y installait allongeant la liste des marchands ambulants. Tr�s pris� par ceux qui y trouvaient leur compte, le quartier Bab Dza�r ou porte d�Alger �tait devenu par la force des choses un souk �l�gal� pour les indus occupants. Il y a lieu de souligner qu�apr�s leur d�part, d�ailleurs effectu� sans fracas alors que l�on appr�hendait des mouvements de contestation, l�heure �tait � la grande toilette d�autant que les d�chets et ordures laiss�s derri�re eux avaient adh�r� au sol. Pour les responsables de la wilaya de Blida, l�alternative a �t� trouv�e dans les march�s appel�s parisiens � travers lesquels l�on solutionne le cas des march�s informels. Des espaces ont �t� r�serv�s � ces commer�ants. Mais celui de la cit� Bouna�ma- Djillali a fait r�agir les habitants imm�diats qui ont m�me tent� d�arr�ter les travaux de nivellement du sol pour le d�gagement de l�espace. Dans son intervention, le wali de Blida les a persuad� de l�avantage de ce march� de proximit� surtout qu�il est, dira-t-il, profitable aux m�nag�res. �Les commer�ants s�installeront journellement de 9 h � 13 h pour lib�rer ensuite l�espace qui pourra �tre r�utilis� comme aire de jeux pour vos enfants. Quant � nous, nous veillerons � la propret� et � la s�curit� des lieux�, leur a expliqu� le wali. Pr�cisons enfin que les arr�ts de bus de Bab Dza�r, cause d�un �norme encombrement de la circulation, ont �t� d�plac�s mais les transporteurs continuent de les utiliser comme point de chargement des citoyens.