C�est un p�re d�termin� plus que jamais � ce que justice soit faite qui s�est d�plac� hier � notre r�daction, pour �revendiquer le jugement des assassins de mon fils Tarek�. �Cela fait dix ann�es que j�ai perdu mon fils et cela fait dix ann�es que nous souffrons et que nous n�arrivons toujours pas � faire notre deuil�. Ces propos sont ceux de A�t Sa�d Hamid, le p�re de la victime, qui a indiqu� avoir d�j� �saisi � deux reprises le premier magistrat du pays en dates des 28 janvier et 16 avril 2007 pour mettre fin � ces 3800 jours et 3800 nuits de tourmente de toute une famille �. Une autre lettre, la troisi�me, a �t� transmise au premier responsable de l�institution polici�re et au ministre de la Justice en date du 15 mars dernier et dans laquelle le p�re de famille demande � nouveau d��tre aid� �� faire le deuil de notre fils pour qu�enfin il repose en paix dans le royaume du Seigneur et que son �me, apr�s 11 ann�es d�errance, trouve le paradis�. Dans le m�me document, il se demande �qui a encore int�r�t � manipuler la justice et � prot�ger des assassins reconnus au moment o� les petits voleurs de portables sont condamn�s � la prison ferme�. A�t Sa�d Hamid est cat�gorique. �Mon fils a �t� assassin� volontairement par des policiers le 7 ao�t 1996 et apr�s dix ann�es de souffrance, j�ai r�ussi malgr� les innombrables emb�ches � d�terrer le dossier. Dix ans apr�s, soit le 13 janvier 2006, j�ai obtenu la mise sous contr�le judiciaire des policiers assassins et le 18 septembre 2006, la chambre d�accusation pr�s la cour de Tizi Ouzou avait conclu � �un assassinat volontaire�, indique M. A�t Sa�d Hamid, qui n�arrive pas � comprendre �que les policiers assassins sont toujours en activit�, qu�aucune mesure conservatoire n�ait �t� prise � leur encontre ; pis encore, ces derniers ont �t� promus�. �Qui a int�r�t � manipuler la justice ?� Toutes ces affirmations sont contenues dans les trois lettres adress�es au pr�sident de la R�publique, en citant � chaque fois l�arr�t de renvoi de la chambre d�accusation portant le N� 633 en date du 18/09/2006. Le p�re du d�funt se demande �qui a int�r�t � manipuler la justice�, ou �ne veut pas que toute la lumi�re soit faite sur cette affaire�. A ce propos, notre interlocuteur se demande �qui doit me rendre justice, en s�appuyant sur une c�l�bre citation du Premier ministre anglais Winston Churchill selon laquelle �rien ne peut �branler un peuple qui croit en sa justice �. Selon une autre lettre adress�e au directeur g�n�ral de la S�ret� nationale, M. A�t Sa�d Hamid relate les faits de cette affaire. Il dira que �mon fils Tarek, alors �g� de 19 ans, a �t� froidement assassin� par la police d�Azazga en date du 7 ao�t 1996 et ce sont les auteurs de ce meurtre qui ont diligent� l�enqu�te�. Des propos confort�s par l�arr�t de renvoi de la chambre d�accusation qui a conclu �que les mis en cause dans cette affaire ont poursuivi une voiture de marque Mercedes, malgr� que le t�moin Dj. H. les ait inform� que le v�hicule en question appartenait � son ami qu�il attendait. Mais pour ne pas avoir marqu� le stop, des coups de feu ont �t� tir�s en direction du v�hicule, touchant la victime au niveau de la t�te qui a succomb� � ses blessures lors de son transfert � l�h�pital �. La m�me source indique qu�avant cet incident, une altercation verbale a oppos� la victime � l�un des policiers au niveau de la maison d�arr�t d�Azazga. De fait, la chambre d�accusation a conclu que les mis en cause dans cette affaire �sont reconnus coupables d�homicide volontaire puni par les articles 254 et 263 du code p�nal�. Or, pour le p�re de la victime �tous les dossiers trait�s par la chambre d�accusation pr�s la cour de Tizi Ouzou ont �t� examin�s et jug�s � l�exception de celui relatif � l�assassinat de mon fils�. �Moi, A�t Sa�d Hamid, fils de chahid et digne fils d�une famille de quatorze martyrs, je jure de ne pas baisser les bras (�) Je demande justice, rien que la justice, mais toute la justice �, conclut notre interlocuteur.