�Un peu de consid�ration � notre �gard�, est la phrase qui revient le plus souvent dans la bouche des exposants du 3e Salon d�El Ibdaa El Fenni (innovation artistique), qui s�est tenu, du 16 au 18 avril, au centre culturel Ali-Tlilani. Cette manifestation enregistre une participation constante d�artistes, d�artisans et d�associations � caract�re artistique et artisanal. Elle a germ� dans l�esprit de Bouayaba Ibrahim, directeur du centre culturel, il y a de cela deux ann�es, dans le souci d�offrir un espace destin� � la vente et � la promotion des produits des artisans. L�id�e a fait du chemin bien que beaucoup de potentiels exposants n�aient pas fait partie de la f�te, par �manque de place ou contraintes li�es � la possibilit� de les joindre�, se justifie-t-on. La peinture sur soie, la couture, la broderie, la minisculpture, les espaces verts, les plantes artificielles, la sculpture sur bois sont, entre autres, les sp�cialit�s qui ont eu droit � un stand. On �num�re la participation de beaucoup de particuliers, la premi�re fois pour quelques-uns, ainsi que celle de quelques associations, l�Association pour la lutte contre les fl�aux sociaux, l�association Nour Essabah lil founoune el djamila, ainsi que deux de handicap�s, pr�sentes en force, implant�es au chef-lieu et au quartier El Hadaiek. Il convient de signaler aussi une nouvelle venue, l�Association de promotion de la famille skikdi, Tarkiat el aaila eskikdia, pr�sid�e par Fatiha Boussouf install�e � Merdj-Eddib. Outre la formation dans diff�rentes sp�cialit�s f�minines, cette organisation est vers�e dans l�action caritative. Cette tribune, qui a permis aux exposants d��couler quelques-unes de leurs marchandises au profit d�un nombreux public venu attiser sa curiosit� a �t� aussi une sorte de d�foulement et de cri de d�tresse o� ont �t� relev�es les d�boires des artisans et artistes. �Le manque d�implication de l�Etat auquel s�ajoute mon emploi pr�caire sont deux facteurs tr�s contraignants pour la bonne marche de mon activit�. J�ach�te de ma propre poche les �quipements et mat�riaux n�cessaires � la r�alisation de mes plantes artificiels�, nous d�clara, Souad Talhi, employ�e dans le cadre du filet social. �Nous ne baissons pas les bras et comptons lancer une formation dans ce domaine au centre Ali Tlilani�, ajoutera-t-elle. Pour Rachid Guerfi, sp�cialiste de la sculpture miniaturis�e : �Mon statut de retrait� d�une entreprise de la plate-forme p�trochimique ne me permet de pr�tendre � des aides dans le cadre des dispositifs existants�, dira-t-il, lui qui ne cesse de prendre des contacts avec l��tranger pour parfaire son image d�innovateur. �Dans la cit� du 20- Ao�t-55, j�ai lou� un local exigu qui ne r�pond nullement � la demande de formation formul�e par la gent f�minine et qui ne peut contenir que trois stagiaires au maximum. �a dure depuis 1999�, d�clara d�pit�e, Djamila Belbati, la �doyenne� des couturi�res. Fait nouveau, sur la liste des participants, �Le magasin de la nature� situ� � la cit� du 20- Ao�t-55, qui a �t� pr�sent � travers ses vari�t�s de plantes et les remarques de son g�rant sur le manque d�espaces verts et la faible qualification des entreprises auxquelles sont confi�s les travaux d�am�nagement de ces lieux n�cessaires � l�oxyg�ne de la ville.