Paradoxalement, l�ancien chef du gouvernement Ouyahia et celui qui lui a succ�d�, Belkhadem, ont choisi la wilaya de Boumerd�s pour animer � la m�me heure, le premier � Boudouaou et le second au chef-lieu de la wilaya , des meetings en vue de soutenir leurs listes �lectorales respectives. Ce jeudi, co�ncidant avec la Journ�e mondiale de la libert� de la presse, les deux hommes politiques ne pouvaient ne pas aborder la question des m�dias d�autant plus qu�ils ont fait le voyage dans la wilaya de l�ex- Rocher noir pour faire de la s�duction politique. A noter �galement que les chefs respectifs du RND et du FLN ont fait ces sorties publiques le jour de la parution du m�morandum du Syndicat national des journalistes (SNJ) interpellant les candidats aux l�gislatives du 17 mai 2007 concernant un nombre de points se rapportant au droit des citoyens � l�information juste et �quitable, le libre acc�s des journalistes aux sources de l�information, � la libert� d�expression, l�adoption du statut des journalistes propos� par ce syndicat, la protection sociale des journalistes, la relance du Conseil sup�rieur de l�information, le pluralisme dans le secteur de l�audio-visuel et la libert� de cr�ation dans ce secteur ainsi que l�abandon du monopole sur la publicit� d�tenu injustement par l�Etat. Lors de son intervention � Boudouaou, M. Ouyahia a d�abord rendu hommage � la corporation qui a, selon lui, perdu 124 hommes et femmes assassin�s par les islamistes arm�s et enregistr� par ailleurs avec satisfaction la diversit� de la presse �crite alg�rienne. S�agissant de la r�sorption des probl�mes de la corporation, il propose une aide � la presse �crite, publique ou priv�e. Cependant, il s�est abstenu de pr�ciser les m�canismes de ce soutien et la nature de cette aide. La seconde proposition se rapporte � l�aide pour la formation des journalistes. Pour l�initiateur des fameux articles 144 et 144 bis, il y a lieu de prot�ger les journalistes qui font des investigations sur les malversations, la corruption et la mauvaise gestion. Selon lui, des scandales ont �t� au jour et des dossiers ont �t� par cons�quent ouverts par la justice gr�ce aux enqu�tes des journalistes. On l�aura remarqu�, il ne parle point de d�p�nalisation du d�lit de presse comme l�exige la corporation. Concernant la t�l�vision, il est possible d�apr�s lui de cr�er, en partenariat, des cha�nes financ�es par l�Etat et le priv� avec cependant un cahier des charges mettant � l�abri la d�ontologie et la morale du pays et la s�curit� nationale. A l�occasion, il a fustig� la cha�ne arabe El Djazira, qui, d�apr�s lui, d�ploie une nuisance contre l�Alg�rie et fait la part belle � la propagande des islamistes arm�s. �Elle devrait s�occuper d�abord de la d�mocratie au Qatar�, ironise-t-il et d�assener : �Elle loue la grandeur de la nation arabe alors que les bases am�ricaines sont � 100 kilom�tres du si�ge de cette cha�ne.� De son c�t�, M. Belkhadem a, selon les confr�res qui ont assist� au point de presse qui avait suivi le meeting anim� par ce dernier, rendu d�abord un hommage � la corporation et d�plor� les assassinats commis par les terroristes contre les journalistes. Il a �galement d�fendu la libert� d�expression. Selon ce qui nous a �t� relat� par les confr�res, le num�ro 2 du FLN est d�accord pour d�p�naliser le d�lit de presse. Le chef du gouvernement venu pr�cis�ment soutenir la liste conduite par son ministre de la Communication a affirm� que la commission au sein de laquelle des repr�sentants de la corporation avaient si�g�, a finalis� ses travaux sur le code de l�information. Cet avant-projet sera par cons�quent soumis � la discussion et � l�enrichissement au sein de la communaut� de la presse une fois les l�gislatives pass�es. �Il ne sera soumis � l�APN pour amendement et adoption qu�une fois le consensus obtenu�, aurait assur� M. Belkhadem. Ce dernier serait acquis � l��largissement du champ m�diatique comprendre la t�l�vision.