C�est sous fond de regain du nombre des accidents de la circulation routi�re et des nombres de victimes que s�est ouverte, hier, la semaine arabe de la pr�vention routi�re. En Alg�rie, l�h�catombe est telle qu�on est arriv� au seuil de 11 tu�s par jour. Pour le seul premier trimestre de l�ann�e en cours, 8 933 accidents ont �t� enregistr�s ayant fait 861 morts et 12 518 bless�s. Cela correspond, en comparaison � la m�me p�riode de l�ann�e derni�re, � une augmentation respective de 3,09 %, 3,61% et 2,29%. Des chiffres qui donnent des sueurs froides et qui devraient glacer le sang des conducteurs. Et pourtant, cela n�est pas le cas ! Aussi, pour sa huiti�me �dition qui, exceptionnellement, s��talera jusqu�au 8 juin en Alg�rie, le th�me choisi par la Ligue arabe est �conduite sans accidents�. Cette op�ration de sensibilisation est men�e par le Centre national de pr�vention et de s�curit� routi�res (CNPSR), avec la participation de l�ensemble des secteurs concern�s, sous l��gide du minist�re des Transports. Le directeur g�n�ral du CNPSR, El-Hachemi Boutalbi, a indiqu�, hier lors d�une conf�rence de presse tenue � la Maison de la Presse Tahar-Djaout, qu�apr�s la baisse des accidents en 2005, les mesures coercitives ont montr� leurs limites. En 2005, le minist�re des Transports a mis en vigueur la loi 04-16 portant dispositions du nouveau code de la route. Deux ans plus tard, le bilan est peu reluisant : la barre des 40 000 accidents est pass�e. En 2006, 40 885 accidents ont �t� r�pertori�s ayant engendr� 4 120 tu�s et 60 120 bless�s. D�apr�s les statistiques, l�Alg�rie enregistre, de ce fait, 112 accidents par jour, 5 par heure et 71 pour 100 000 v�hicules. En ce qui concerne les victimes, il est �tabli 11 tu�s par jour, 165 bless�s quotidiennement et 7 bless�s par heure. Le DG de du CNPSR lie cette augmentation � plusieurs facteurs dont le d�s�quilibre entre le nombre du parc roulant ayant atteint pr�s de 5 millions de v�hicules et le manque d�infrastructures routi�res. �La pr�vention ne doit pas se limiter uniquement aux mesures coercitives mais �tre accompagn�e de formation pour les conducteurs �, a-t-il soulign�. Dans ce sens, le colonel Achour, de la cellule de communication de la Protection civile, a plaid� pour le changement des mentalit�s. Pour lui, il s�agit d���duquer� les conducteurs automobiles. Ceci en r�pondant � des questions telles que : quelle est la conduite � tenir en cas d�accident ? Comment les g�rer ? Pour y r�pondre, un tant soit peu, la Protection civile a trac� un programme de sensibilisation pour introduire l��ducation routi�re dans les �coles � travers le territoire national. Et pour lutter contre ce ph�nom�ne qui cause des pertes financi�res estim�es � 100 milliards de dinars, selon une enqu�te r�alis�e par l�universit� de Mostaganem, annuellement, il est aussi recommand� la r�habilitation des transports en commun et le contr�le permanent des programmes et m�thodes de la formation des nouveaux conducteurs. Meriem Ouyahia POUR CONTROLE TECHNIQUE DE VEHICULES COMPLAISANT Six retraits d'agr�ment Parce qu�ils ont ex�cut� des contr�les techniques de voitures �complaisants�, six agents de contr�le technique ont vu leur agr�ment retir�. C�est ce qu�a annonc� Messaoud Nacer Tahar, sous-directeur de la circulation routi�re au minist�re des Transports, lors d�une conf�rence de presse. Messaoud Nacer Tahar a indiqu� que ces retraits sont bas�s soit sur la d�nonciation de particuliers dans des correspondances adress�es au minist�re des Transports ou bien encore par le contr�le effectu� par les services de s�curit�. �Il faut savoir que ces agents, lorsqu�ils suspectent des v�hicules, peuvent demander des contre-expertises�, a-t-il expliqu�. Et d�ajouter : �Nous devons aller de l�avant face � ce type de comportements et les r�primer.� Pour sa part, interrog� sur la corruption des officiers de police lors des contr�les routiers, le commissaire principal de police, Tatachek Mohamed, charg� de la pr�vention routi�re, a d�cid� de r�duire ce genre d�intervention � un nombre tr�s limit�. M. O.