Du 2 mai et jusqu�au 13 mai prochain, le laboratoire �Villes et patrimoine� du d�partement d�architecture et d�urbanisme de la facult� des sciences de la terre, de la g�ographie et de l�am�nagement du territoire de l�universit� Mentouri de Constantine organise la 5e conf�rence d�int�gration pour traiter de l�un des cas d��tude du projet de recherche portant sur les hammams traditionnels turcs implant�s � travers les villes de la rive sud de la M�diterran�e. Le projet, initi� par une �quipe de recherche de l�Institut du d�veloppement urbain durable de l�universit� Oikodrom de Vienne en Autriche et financ� par la Commission europ�enne, porte sur une �tude pluridisciplinaire, � savoir, architecturale, technique, culturelle, historique, sociologique, �conomique et �cologique, qui servira selon les termes d�une architecte au laboratoire �Villes et patrimoine�, � la pr�servation de la fonction de ces hammams comme un lieu de rencontres sociales, de sant� th�rapeutique et �galement de d�tente. Autrement dit, cette entreprise scientifique vise � faire revivre le hammam traditionnel sous la lumi�re du concept de la durabilit� pr�n� par l��quipe d�Oikodrom. Il s�agit, d�apr�s la m�me architecte, d�imaginer des sc�narios �Making� et de cr�er une banque de donn�es par la collecte des documents historiques n�cessaires et l��dition de textes portant sur les travaux r�alis�s par le laboratoire dans le cadre de ladite �tude et ce, pour une �ventuelle r�habilitation des hammams, objet d��tude, soit dans la perspective de conserver leur vocation originelle ou de les transformer en mus�es. Le projet, qui s��tale sur trois ans (2005- 2008), consiste dans l�examen d�un �chantillon de six hammams �parpill�s � travers six m�tropoles de l�ancien empire ottoman. En l�occurrence, Ankara, Damas, Gaza, le Caire, F�s et Constantine. Sur la place de cette derni�re, les meneurs du projet ont choisi �Hammam Leghzzel�, sis en bas de la rue de France, comme support � l��tude. Notons �galement que cette conf�rence de Constantine est la derni�re rencontre inscrite dans la phase des meetings, �tant donn� que la direction du projet, pour des raisons s�curitaires, a annul� celle de Gaza. Des chercheurs autrichiens, turcs, fran�ais, anglais, am�ricains, syriens, �gyptiens et marocains ont pris part � ce s�minaire international aux c�t�s de l��quipe de recherche du laboratoire �Villes et patrimoine � de l�universit� Mentouri et autres scientifiques alg�riens et ce, pour faire l��tat des lieux de l�avancement des recherches effectu�es par le partenaire alg�rien. Les travaux de cette conf�rence seront ponctu�s par une sortie sur terrain o� les participants auront � faire des exp�rimentations, proc�der � des relev�s et pr�parer des questionnaires � cet effet. Cette sortie verra la visite de quatre hammams traditionnels � savoir H a m m a m - B o u g o u ff a , Hammam-Degoudj, celui de Benlebdjaoui et le hammam objet d��tude en plus de deux autres bains maures modernes. Aussi, le programme a connu durant la journ�e de jeudi 10 mai, une pr�sentation publique d�un sc�nario �Making� ayant trait � Hammam-Leghzzel. En marge de l�ouverture officielle de cette 5e conf�rence de Constantine, le chef d��quipe autrichienne, Mme Heidi Drumreicher, a justifi� le choix du hammam par le fait qu�il est l�un des rares monuments historiques ayant gard� sa fonction authentique comme lieu de rencontre sociale notamment pour les femmes. �Les gens n�y vont pas seulement pour se laver, car et en plus de la chaleur et la vapeur qu�offre le hammam o� les habitu�s peuvent �tre � leur aise et se permettent des moments de sant� th�rapeutique, c�est un lieu de rencontres sociales qui permet aux femmes notamment de s��changer des nouvelles et de s�exprimer entre elles�, a-t-elle d�clar�. Partant de ce postulat, ajoute Mme Drumreicher, il est d�raisonnable d�en faire un mus�e et donc, il faut l�inscrire dans une d�marche de durabilit�. �Voil� la philosophie de notre projet. L�int�r�t est d�imaginer notre vie future en se posant la question de savoir quelle est la vie que nous envisageons et quelle est le r�le de l�homme et de la culture dans cette vie ?� s�est-elle interrog�e en d�plorant la situation de la ville de Constantine, laquelle est, selon les termes de cette chercheuse, l�une des rares villes mill�naires qui existent encore. �La situation de Constantine est peu rassurante. Il est vraiment triste de voir cette ville se vider avant le coucher de soleil. A notre arriv�e, nous avions l�impression que nous �tions les seules � vouloir entrer dans cette ville. Tout le monde sortait. On dirait que la ville chasse ces gens. Il est imp�ratif de faire revivre Constantine, car nous avons peu de villes � travers le monde comme elle, et en d�pit des al�as du temps, elle continue d�exister et de t�moigner de l�existence des civilisations antiques. Malheureusement, elle s�est transform�e en un p�le commercial o� il ne r�gne que la consommation �, a-t-elle regrett�.