L�Association des amis de la RASD (AARASD) a appel�, hier, les autorit�s marocaines �� revenir � la raison en arr�tant leur politique r�pressive� contre le peuple sahraoui en �intifadha pour son droit l�gitime � l�autod�termination�. Le Maroc �r�v�le sa tragique impuissance � en terminer avec le probl�me du Sahara occidental conform�ment au droit international�, a soulign� R�gine Villemont, la pr�sidente de l�AA-RASD, dans un communiqu�. Elle a relev� qu��apr�s avoir subi un grave revers quant � la promotion aupr�s de la Communaut� internationale de son projet d�autonomie du Sahara occidental destin� � remplacer l�autod�termination du peuple sahraoui, le Maroc essaie d��radiquer� toute forme d�opposition au Sahara occidental en d�veloppant une r�pression qui fait revenir les Sahraouis aux ann�es sombres du r�gne pr�c�dent�. Mme Villemont a cit� l�exemple du militant Brahim Sebbar, qui �a d�j� purg� 10 ans de r�clusion au bagne de Kala�t M'gouna, et qui a �t� � nouveau condamn� � deux ann�es de prison pour strict d�lit d'opinion et au titre de ses responsabilit�s associatives�. �Ce cas, parmi des centaines d�autres, est en fait une menace pour la pr�sence coloniale marocaine qui comme souvent en ce type de situation ne trouve comme solution que la violence et la r�pression�, a-t-elle soulign�. L�ONG a �galement cit� le cas des �tudiants sahraouis d�Agadir, Marrakech, Rabat qui, �aux avant-postes de l�intifadha sahraouie, en font cruellement l�exp�rience aujourd�hui�. �R�unions, conf�rences, sit-in de solidarit� sont syst�matiquement emp�ch�s, les �tudiants sont poursuivis et violent�s par les forces de s�curit� ou par des civils aux ordres�, a d�nonc� Mme Villemont. Elle a rappel� qu��apr�s avoir �t� battus, tortur�s plusieurs de ces �tudiants sont pass�s en proc�s ce 22 mai � Marrakech, d�autres vont �tre jug�s � Rabat�. �Ils ont �t� condamn�s � des peines �1 an, 8 mois � tout � fait dignes d�une cour coloniale o� il n�est plus question de justice mais de gesticulations cruelles et impuissantes�, a-t-elle d�nonc� encore. L�AA-RASD �s�indigne d�une telle situation et appelle les autorit�s marocaines tant judiciaires que politiques � revenir � la raison en arr�tant leur politique r�pressive et en �coutant ces militants et ces jeunes si courageux : libre expression, autod�termination, voil� ce que disent les Sahraouis � l�instar de ce que disent depuis quarante ans les r�solutions internationales�. L�association consid�re, par ailleurs, que le Front Polisario a fait aupr�s du Conseil de s�curit� des �propositions constructives tant pour le pr�sent que pour l�avenir�. �Plut�t que de s�engager � nouveau dans un engrenage r�pressif si cruel pour une population qui a d�j� tant souffert, n�est-il pas temps pour le Maroc, de prendre acte de la volont� d�ind�pendance des Sahraouis et d�aller vite vers un r�glement politique conforme au droit de la d�colonisation, et ce, pour le bien de tous les peuples du Maghreb?� se demande l�AA-RASD. Le regain de violences polici�res contre les �tudiants sahraouis a suscit� l�indignation de plusieurs ONG fran�aises dont l�Association fran�aise d�amiti� et de solidarit� avec les peuples d�Afrique (AFASPA) qui a soulign� que �depuis deux ans d�j�, le vent de l�intifadha s�est lev� et souffle en permanence au Sahara occidental occup�. Les forces de r�pression marocaines tentent d�arr�ter sa route... en vain, car il a la puissance de 31 ans de souffrance, de r�sistance et de solidarit� internationale. Il est fort du droit inali�nable des peuples colonis�s reconnu par la Charte des Nations unies�. �La rage de l�occupant s�en d�cha�ne d�autant � l��gard des �tudiants sur les campus universitaires�, a-t-elle poursuivi, d�non�ant �des actes de violence in�gal�s jusqu�� ce jour qui ont �t� perp�tr�s par la police avec le concours de milices d��tudiants marocains d�extr�me droite, � l�encontre des �tudiants sahraouis dans les universit�s d�Agadir, Marrakech, Casablanca et Rabat. L�AFASPA a publi� en outre le t�moignage poignant d�une �tudiante sahraouie, Rhab Amidan, qui a d�crit la �multitude d��v�nements sanglants dans les universit�s marocaines�.