L'association française des amis de la Rasd (Aa-Rasd) a appelé, hier, toutes les personnes attachées aux droits de l'homme et aux droits des peuples “à se rendre au Sahara Occidental et à imposer sur le terrain une présence solidaire propre à faire exister dans ce territoire encore colonisé les libertés d'expression et de circulation”. “C'est avec un grand soulagement et en même temps une réelle colère que nous avons accueilli les membres de la mission (d'observation des droits humains) au Sahara Occidental”, après leur expulsion du Maroc, a noté l'Aa-Rasd dans un communiqué de presse. Les quatre membres de la délégation, représentant différentes ONG dont la branche française de l'ONG internationale Acat (pour l'abolition de la torture) et le comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara Occidental (Corelso), “venaient d'être expulsés après une arrestation difficile à Tan Tan pour troubles à l'ordre public par la police marocaine au terme de 12 heures passées au poste de police”, a rappelé l'Aa-Rasd. “Nous leur exprimons tout notre soutien et toute notre amicale sympathie et saluons leur courage et engagement à aller dans les territoires occupés du Sahara Occidental auprès de ses habitants et en solidarité avec leur lutte pour l'autodétermination”, a souligné Mme Régine Villemont, présidente de l'Aa-Rasd. L'ONG a ajouté avoir constaté que “cette expulsion qui vient de toucher des voyageurs au Maroc bafoue tous les engagements internationaux signés par ce pays concernant la liberté de circulation et d'expression” et a condamné “ce déni de droit qui va encore davantage enfermer dans leur isolement les Sahraouis au Sahara Occidental occupé”. “Nous revendiquons la possibilité d'envoyer à nouveau des missions de voyage et d'observation au Sahara occidental (...)”, a encore souligné l'ONG.