Journ�e sans plaidoiries hier au niveau de la plupart des cours et tribunaux d�Alg�rie. En effet, � l�appel de l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie (UNBA), un mouvement de d�brayage a �t� d�clench� et observ� par les robes noires pour, essentiellement, protester contre la restriction des droits de la d�fense. En arri�re-fond, cette gr�ve se d�cline aussi comme action de solidarit� � l�avocat jug� hier au niveau du tribunal de Remchi dans une affaire qui l�oppose � un magistrat. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - La gr�ve nationale, vot�e le 29 mai dernier et confirm�e jeudi dernier, � l�occasion d�un conseil de l�Union des barreaux, a �t� largement suivie. A en croire des membres du barreau d�Alger, elle aurait enregistr� un suivi quasiment int�gral. A l�exception, reconna�ton avec une certaine g�ne, du barreau d�Oran qui avait refus�, dans un premier de temps, de souscrire au mot d�ordre de gr�ve pour ne s�y rallier que tardivement. Fondamentalement, � travers leur action, les avocats d�noncent l�exclusion dont ils font l�objet. �Nous d�non�ons l�exclusion de la d�fense de la famille judiciaire�, explique un avocat, membre du b�tonnat d�Alger. Il ne portait pas sa robe noire, � l�instar du reste de ses confr�res qui devisaient par grappes au niveau du si�ge du b�tonnat. D�autres avocats s�affairaient ailleurs, aupr�s de la greffe notamment. La seule fonction qu�ils se sont interdits ce jour est la plaidoirie. Ce qui, �videmment, a contraint les magistrats � renvoyer le principal des affaires qu�ils avaient enr�l�es pour la journ�e. Le pr�sident de l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie, Me Abdelamadjid Sellini, �tait absent d�Alger hier. Il se trouvait � Remchi, nous a-t-on inform�, pour plaider la cause de l�avocat poursuivi dans une affaire l�opposant � un magistrat. D�ailleurs, l�ensemble des b�tonniers et plusieurs membres du conseil devaient se retrouver hier au niveau du tribunal de Remchi. Aussi, l��valuation de cette action de protestation ne se fera formellement que le mercredi prochain, date retenue pour la r�union extraordinaire des membres du barreau d�Alger. Il est peu vraisemblable que d�autres actions soient d�gag�es � cette occasion. Il faudra attendre l�assembl�e g�n�rale des membres des 13 barreaux, laquelle interviendra durant la premi�re quinzaine de juillet, pour �ventuellement voir les avocats, d�cider d�autres actions de protestation. Cela sera, nous diton au niveau du b�tonnat d�Alger, de l�attitude du minist�re de la Justice apr�s cette journ�e de gr�ve nationale. Les avocats, pour rappel, se plaignent de ce que le projet de leur statut reste toujours pendant au niveau de l�Assembl�e populaire nationale, pendant que le reste des corps des auxillaires de justice ont vu les leurs promulgu�s. Les robes noires interpr�tent ce fait comme une volont� manifeste d�exclusion. Bien entendu, en annexe de cette pr�occupation centrale, interviennent les conditions d�exercice de la profession ainsi que l�acc�s � la formation continue ou au recyclage. C�est ce que Me Sellini a eu d�j� � r�sumer : �La profession est confront�e au refus d�lib�r� des organes concern�s du minist�re d�une prise en charge des pr�occupations l�gitimes de la corporation, lesquelles int�ressent la pr�servation et la garantie des droits de la d�fense.�