La population de Sidi Na�mane, qui a tant souffert des affres du terrorisme, a pans� ses blessures dans la dignit� et l�honneur propres au petites gens des montagnes de Kabylie. Des dizaines de victimes portent encore des s�quelles et d�atroces traumatismes qui interpellent les pouvoirs publics pour une prise en charge et une r�paration r�elles. C�est le cas de Rachid, un jeune homme de 38 ans, traumatis� et handicap� � vie. Son drame remonte au 27 d�cembre 1995 alors qu�il se rendait � l�oliveraie paternelle au lieu-dit Tazqa. Intrigu� par une paire de bottes curieusement entrepos�e au milieu de la piste agricole, il s�en approcha. Mal lui en prit : une bombe artisanale explosa et lui scia les deux jambes, il re�ut des �clats dans les yeux qui lui �t�rent la vue. Il �tait 10h du matin et sur des kilom�tres � la ronde, la cueillette des olives fut compromise. L�hospitalisation de Rachid dura trois ann�es. Il rentra chez lui aveugle et amput� des deux jambes. Son cauchemar ne fait que commencer, l�ex-wali de Tizi Ouzou lui octroya une aide � l�autoconstruction dans le cadre du Fonal (d�cision DLEP n�102 de l�an 2000) de 120 000 DA. Il touchera une premi�re tranche de 4 000 DA et attendra 2007 pour toucher les 80 000 DA restants. H�berg� chez ses parents qui, eux-m�mes, ont d� quitter le domicile familial pour des raisons d�ins�curit�, Rachid a surv�cu � cette aide �de la honte�. Certes, l�APC de Sidi Na�mane lui a octroy� un lot � b�tir de 216 m2 (d�cision n�23 du 4 d�cembre 2000) mais n�ayant pu obtenir un acte ou � d�faut un certificat de possession en son nom, il n�a pu postuler � l�aide � l�habitat rural. Pourtant, il jouit d�une �ligibilit� (d�cision n�15551 du 21 novembre 2006) mais cela ne fait que l�embourber dans les tergiversations bureaucratiques. Cet infirme sans ressources, d�pendant d�une tierce personne, lance un SOS aux autorit�s locales pour une r�gularisation afin d�entamer la construction d�un toit familial.