A moins de 500 m du centre-ville de Yakouren, la cit� populaire du 5-Juillet dont l�existence remonte � 1967 constitue un parfait exemple de non-d�veloppement. Personne ne semble en effet se soucier de la situation dans laquelle vivent ses habitants. L�absence de l�Etat a donn� lieu � une anarchie indescriptible comme l�affirme le pr�sident du comit� de la cit�, M. Na�t Amar El Hadi, qui accuse les autorit�s locales de laxisme. Il leur fait porter le chapeau de l��tat de d�liquescence dans lequel �volue la cit� priv�e de la moindre commodit� comme l�atteste le tableau noir qu�elle affiche aux yeux des visiteurs qui se demandent r�ellement comment on en est arriv� l� dans une collectivit� du centre du pays �alors qu�� l�achat des lots, tous les VRD existaient�. Appel�e pompeusement cit� du 5-Juillet, elle sugg�re plut�t, comme le pensent ses habitants � l�image de cette moudjahida, que �l�ind�pendance n�est pas encore arriv�e ici� se plaignant d�avoir achet� un lopin de terre auquel sa famille ne peut pas acc�der m�me avec un tracteur. Pourtant, sur les contrats tous les VRD existent. Les diatribes qui pleuvent � profusion ciblent en premier lieu l�agence fonci�re responsable, aux yeux du pr�sident du comit� et des habitants, de tous les maux que vit la cit� qui a tout d�un bidonville en d�pit des quelques belles constructions. Premier tableau qui traduit l�absence de l�autorit� : deux lignes haute tension traversent la cit� en amont et en aval rasant les terrasses de certaines maisons en amont, constructions qui ont surgi on ne sait comment apr�s l�installation du r�seau. Des pyl�nes �lectriques chevauchent certaines constructions alors que d�autres sont carr�ment pris en �tau dans les cours des maisons. Une situation amputable � l�agence fonci�re, arguent les habitants qui affirment que cet �tat de fait �d�coule des atermoiements de cet organisme� qui aurait maintes fois modifi� le plan initial et c�d� des lots situ�s sous le r�seau �lectrique ou sur la route r�duite comme une peau de chagrin. Des promesses de faire d�placer la ligne auraient �t� donn�es aux acqu�reurs, signalent nos interlocuteurs qui affirment que �des d�placements de pyl�nes ont �t� op�r�s � la t�te du client�. Une demande qui date de cinq ans concerne le d�placement de la ligne haute tension et pour laquelle une �tude a �t� faite, selon le pr�sident du comit� qui attend � ce jour son ex�cution. La haute tension a cependant pr�muni l�espace longeant le chemin communal �de l�app�tit vorace des sp�culateurs et de l�extension sauvage�, rel�ve un citoyen. Autre image insolite : aucune des pistes qui servent de routes n�est bitum�e : transform�es en oued en hiver, les pistes impraticables parfois m�me par tracteur n�ont ni trottoirs ni caniveaux pour endiguer les eaux qui descendent en furie de la for�t sur laquelle a largement mordu la cit� en amont dans le cadre des cessions consenties en 1997, soutiennent des habitants qui font �tat de sp�culations fonci�res indiquant que des gendarmes de la brigade locale et m�me d�ailleurs avaient b�n�fici� dans le cadre social de 14 lots dont 6 sur ce site et les autres non loin de l�, vite revendus. Un propri�taire terrien voisin du site affirme pour sa part avoir c�d� un peu d�espace pour les besoins d��largissement de la chauss�e �mais il a �t� inclu dans les poches vendues�, fulmine- t-il. L�assainissement �dont il est � se demander s�il a �t� r�ceptionn� ou non�, s�interrogent les citoyens, est le seul projet dont a b�n�fici� la cit� selon le pr�sident du comit� de village. Les regards b�ants livrent leurs odeurs naus�abondes et tout indique que les canalisations sont bouch�es au vu de la terre, charri�e par les flots, qui obstrue les buses. Le manque d��clairage public tarabuste aussi les habitants qui soul�vent �galement le probl�me et le manque d�eau qui arrive une fois tous les 20 jours en hiver et une fois par mois en �t�. Ce sont l� les principales pr�occupations des citoyens qui signalent qu�en hiver les enfants peinent � marcher dans la gadoue alors qu�eux-m�mes sont contraints de se munir de leurs bottes jusqu�au chemin communal dans cette cit� de plus de trois hectares o� n�existe aucun espace vert ni place publique ou aire de jeux. Des citoyens poussent le bouchon jusqu�� affirmer que des lots vendus sur le papier n�existent pas sur le terrain ! Le pr�sident du comit� qui soutient que la cit� n�a b�n�fici� d�aucun projet depuis 1968 affirme que l�association a demand� une commission d�enqu�te pour ��tablir les responsabilit�s inh�rentes � certaines anomalies� comme il affirme que l�association a saisi � maintes reprises toutes les autorit�s r�gionales, la wilaya, la da�ra, l�APC ainsi que l�agence fonci�re et tous les services concern�s pour attirer leur attention. Des promesses faites par la da�ra, dont le premier responsables s�est d�plac� sur le site en 2004, pour endiguer les eaux pluviales, ils ne voient rien venir. Des PV existent pourtant, selon notre interlocuteur, qui soutient que cette institution a promis de prendre en charge 120 millions de centimes sur les 250 que n�cessitait la r�alisation du projet � combien salvateur pour les r�sidants qui vivent le cauchemar en hiver, notamment pour leur prog�niture. Les �lus locaux n�ont pas �t� m�nag�s eux aussi par le pr�sident du comit� de la cit�. La pr�c�dente assembl�e aurait propos� de racheter les titres et de loger les r�sidants dans des F4 qui seront �rig�s sur le site dans des b�timents. �Une aberration�, pense le comit� qui indique que le site ne peut pas recevoir des b�timents de plus de deux niveaux. Le m�me comit� fait part �du m�pris� affich� par l�ex�cutif communal � sa t�te le P/APC �qui refuse d�entendre nos dol�ances�, se plaint le pr�sident. Chose que nie le vice-pr�sident de l�APC qui nous a re�us en l�absence du maire. �On a toujours aid� du mieux qu�on pouvait moralement et mat�riellement la cit� dont les habitants doivent plut�t faire pression sur l�agence fonci�re qui leur a vendu les lots�, concluant que les probl�mes soulev�s par les habitants de la cit� ne sont pas du ressort de l�APC de Yakouren.