Marc Jardini, consultant Senior aupr�s du cabinet d�audit international KPMG, a pr�sent�, samedi dernier, l�exp�rience fran�aise en mati�re de p�les de comp�titivit�. Form�s par des entreprises, des laboratoires de recherche et des centres de formation universitaire, ces p�les ne semblent cependant pas adapt�s � la r�alit� �conomique et industrielle de l�Alg�rie. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Organis�e par l�Ecole sup�rieure alg�rienne des affaires, cette conf�rence a permis � l�assistance, compos�e essentiellement d�industriels et d��tudiants, d�en savoir plus sur les p�les de comp�titivit�. Lanc�s en France en 2004 dans le cadre d�une nouvelle politique industrielle, ces p�les visent � associer sur un m�me territoire g�ographique des entreprises, des laboratoires de recherche et des centres de formation dans l�objectif de cr�er des projets innovants. La garantie du succ�s de ces initiatives passe obligatoirement par quatre crit�res : mise en �uvre d�une strat�gie commune de d�veloppement �conomique coh�rente avec la strat�gie globale du territoire, partenariats approfondis entre acteurs autour de projets, concentration sur des technologies destin�es � des march�s � haut potentiel de croissance et enfin existence d�une masse critique suffisante pour acqu�rir et d�velopper une visibilit� internationale. L�aspect financement est quant � lui assur� par les pouvoirs publics � travers des fonds publics. Une enveloppe totale de 1,5 milliard d�euros a �t� d�bloqu�es par le gouvernement fran�ais pour la p�riode 2006-2008. Notons �galement que les collectivit�s territoriales jouent �galement un r�le essentiel dans la cr�ation de ces p�les. Marc Jardini a expliqu� qu�il existe 66 p�les de comp�titivit� en France. �Parmi cette soixantaine de p�les figurent six p�les mondiaux, � l�image de Aerospace Valley de Toulouse ou encore du Systematic qui se situe dans la r�gion parisienne. Aujourd�hui, 6 400 entreprises, dont 4 600 PME, activent au sein de ces p�les et ont permis de mettre en �uvre un total de 948 projets innovants�, a pr�cis� l�expert de KPMG. Une �tude r�alis�e par le cabinet d�audit international pour le compte du gouvernement fran�ais a toutefois d�montr� que les entreprises �prouvaient des difficult�s � mettre sur le march� le produit de ces projets. �Les p�les ont, certes, donn� des r�sultats tr�s positifs en mati�re d�innovation toutefois, l�aspect marketing s�est av�r� �tre leur point faible. Pourtant, la finalit� de cette politique industrielle est justement de mettre sur le march� ces produits innovants �, soulignera Marc Jardini. Le faible taux de cr�ation d�emplois est une autre �lacune� de ces p�les. �Les entreprises sont avant tout attir�es par le business et divers avantages, c�est une r�alit�. La cr�ation d�emplois n�est vraiment pas la priorit� des industriels dans ce cadre pr�cis.� Pr�sent lors de cette conf�rence, le pr�sident du Forum des chefs d�entreprise a interrog� le conf�rencier sur la possibilit� d�adapter cette exp�rience en Alg�rie, sachant qu�il n�existe quasiment pas de relations entre les industriels et les universitaires. Quelque peu confus, Marc Jardini r�pondra qu�il conna�t tr�s mal la r�alit� �conomique et industrielle alg�rienne. �Il est n�anmoins possible de d�velopper un partenariat entre plusieurs entreprises pour cr�er de la richesse. Je pense que les Syst�mes productifs locaux (SPL) pourraient �tre adapt�s en Alg�rie. Le SPL de la Vall�e de l�Arve en Savoie, qui est sp�cialis� dans l�industrie m�canique, a donn� des r�sultats tr�s satisfaisants et s�est m�me transform� en p�le de comp�titivit�.�