L�alliance pr�sidentielle est scl�ros�e par les �go�smes politiques que d�veloppent, chacun de son c�t�, les trois partis qui la structurent. Pour de vrai, puisque c�est le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP), Aboudjerra Soltani himself qui l�affirme. Il a commis l�aveu, hier, � l�occasion d�une conf�rence de presse qu�il a anim�e au si�ge national du parti � Alger. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix ne s�est en effet encombr� d�aucune pr�caution, que la pratique politique recommande g�n�ralement lorsque le partenariat reste engag�, pour dire la r�alit� v�ritable de l�alliance pr�sidentielle. Une r�alit� peu envieuse. �Nous avons eu � faire ce constat d�atonie le 13 septembre 2006, lors d�une r�union au sommet de l�alliance. Ici, au si�ge de notre parti. L�alliance souffrait d�j� d�une mauvaise coordination. Nous avons d�cid� alors d�installer une commission pour r�fl�chir et �mettre des propositions pour sa redynamisation. La commission a �labor� six recommandations, lesquelles n�ont pas �t� appliqu�es. L�alliance pr�sidentielle est aussi otage des �go�smes politiques partag�s.� Pour audacieuse, l�affirmation, disons-le, l�est � plus d�un �gard. Franchement. Aussi audacieuse que cette autre du m�me Soltani, selon laquelle �l�alliance pr�sidentielle est rest�e, pr�s de quatre ann�es apr�s sa fondation, confin�e au niveau des �tats-majors des trois partis, en ce sens qu�elle n�a pas r�ussi � se doter de d�membrements locaux�. Mais encore, elle ne s�est pas d�clin�e comme, au moins, une alliance parlementaire. Le pr�sident du MSP a fait cas du blocage syst�matique des projets de loi que le groupe parlementaire du parti a eu pr�senter lors de la l�gislature pass�e. �Notre groupe parlementaire a eu � pr�senter 13 projets de loi. Tous ont �t� bloqu�s.� Le parti, reconna�t encore son pr�sident, a eu � subir l��go�sme de ses partenaires dans l�alliance lorsqu�il a fallu mettre sur pied les diff�rentes commissions de l�Assembl�e nouvellement install�e. �Chaque parti a pr�f�r� sa logique partisane. Chaque parti a camp� sur ses positions.� Ce constat, cependant, ne nourrit chez son auteur nulle vell�it� de d�tachement, ou plut�t de renoncement � l�engagement pris il y a plus de trois ans. Le Mouvement de la soci�t� pour la paix tient toujours, en d�pit de tout cela, � demeurer arrim� � l�alliance. �Notre participation � l�alliance pr�sidentielle proc�de du principe. L�alliance est un acquis politique et moral�, dit Soltani. Le MSP s�attend � r�cup�rer la pr�sidence de l�alliance pr�sidentielle sit�t que le gouvernement aura pr�sent� sa d�claration de politique g�n�rale devant l�Assembl�e populaire nationale fra�chement �lue. Autrement dit, vers la fin du mois en cours. Appui franc aux amendements de la loi �lectorale Le Mouvement de la soci�t� pour la paix, sans surprise aucune, fait siens les amendements propos�s � la loi �lectorale, notamment dans ses deux articles 82 et 109. Selon Soltani, il �tait temps de proc�der � l��puration de la sc�ne politique nationale de certains partis parasites dont l�existence n�est plus n�cessaire. Il a estim� que la nature des amendements propos�s proc�de d�une vision juste, en ce sens qu�elle �vite � l��puration de s�effectuer � travers des d�cisions administratives. �Dix-huit ans apr�s l�entame de l�exp�rience multipartiste, le temps est venu d��purer la sc�ne politique nationale des parasites. C�est le crit�re de la repr�sentativit� qui pr�figurera, apr�s la reformulation de la loi, l��chiquier politique�. Le pr�sident du MSP a expliqu� que �la non-admission d�un parti pour la comp�tition �lectorale ne signifie pas retrait de son agr�ment�. Si autour de cette question, il est donc en phase avec ses deux partenaires de l�alliance, le MSP d�veloppe, en revanche, une opposition � la proposition d��largir la pr�rogatives des chefs de da�ra, dans un sens qui leur permettrait de davantage contr�ler l�action des ex�cutifs communaux, les P/APC, en premier lieu. �On plaide l��largissement des pr�rogatives des P/APC, et nous allons travailler � faire valoir cette proposition lorsque interviendra le moment�, a tranch� Soltani. Interrog� sur la position du parti relativement � la r�vision constitutionnelle, le chef du MSP a rappel� une position d�j� connue, � savoir que la Constitution conf�re au pr�sident de la R�publique la pr�rogative de proposer une r�vision selon l�un des m�canismes constitutionnels. Soltani a rappel� que son parti est contre une proposition de r�vision de la Loi fondamentale qui �manerait d�un parti politique. Se d�finissant comme d�sormais le repr�sentant, le seul, de la mouvance islamique, le MSP estime que la r�vision constitutionnelle doit s�int�grer dans un �lan de r�formes institutionnelles. Le parti, qui ne semble pas souffrir de la reconduction tel quel, quasiment, du gouvernement apr�s les l�gislatives, compte s�investir, apr�s avoir �t� oblig� de solder avant terme sa campagne autour de la lutte contre la corruption, dans et autour des questions sociales. Il demande d�j� un SNMG � 20 000 DA et dit attendre l�ex�cutif � la rentr�e sociale prochaine.