Le chef de l�Etat a entam�, hier, une visite de travail et d�inspection de trois jours dans la wilaya de S�tif. Arriv� par avion � l�a�roport du 8-Mai-45, Abdelaziz Bouteflika �tait accompagn� d�une armada de ministres, soit onze au total (Zerhouni - Ghoul - Ghoulamallah - Sellal - Djiar - Barkat - Benbouzid - Toumi - Khaldi - Maghlaoui - Tou et Harraoubia). Ainsi, le pr�sident de la R�publique et la moiti� du gouvernement �taient l�h�te de la capitale des Hauts-Plateaux pour sa neuvi�me visite � S�tif. Sillonnant, en ce premier jour, la wilaya d�est en ouest, le pr�sident de la R�publique a visit� pas moins de 29 projets r�ceptionn�s ou en cours de r�alisation. Commen�ant sa tourn�e, le pr�sident a inaugur� la nouvelle a�rogare et la piste de l�a�roport du 8- Mai-45 qui atteint les 2 400 m�tres. Dans la localit� d�El- Mahdia, le chef de l�Etat a inaugur� le d�doublement de la RN 5 (tron�on Mahdialimite wilaya de Bordj-Bou- Arr�ridj) et dont la mise en service a �t� faite en d�cembre 2006, et a donn� le feu vert � la mise en service de la distribution du gaz naturel, et enfin la pose de la premi�re pierre pour la r�alisation d�un lyc�e de 800 places. La troisi�me �tape du pr�sident fut la da�ra de A�n- Arnat o� Abdelaziz Bouteflika a inaugur� une maison de jeunes avant de rallier la commune d�El- Ouricia o� il sera inaugur� un lyc�e de 800 places portant le nom du premier martyr des �v�nements du 8 Mai 1945, en l�occurrence Sa�l Bouzid, ainsi que 172 logements sociaux participatifs et la remise des actes de propri�t�, et enfin la mise en service de la distribution publique du gaz naturel pour la localit� d�El-Ouricia. Lors de sa pr�sence au lyc�e, Abdelaziz Bouteflika a d�savou� son ministre de l�Education nationale, Boubekeur Benbouzid, concernant le syst�me �ducatif et notamment l�examen du Brevet d�enseignement moyen (BEM), qu�il qualifie d�aberrant (voir encadr�). Le dernier point du pr�sident dans la localit� d�El- Ouricia fut la pose de la premi�re pierre du d�doublement de la RN 9 jusqu�� la limite de la wilaya de B�ja�a. En inspectant les diff�rents projets, le chef de l�Etat a donn� des orientations et des br�ves instructions comme celle incitant les pouvoirs publics � ne plus prendre en charge financi�rement la totalit� des travaux de raccordement de gaz ou d��lectricit� mais de demander la participation du citoyen qui doit imp�rativement mettre la main � la poche pour b�n�ficier dor�navant de ces services. �Un million de centimes de participation du citoyen pour pouvoir b�n�ficier du gaz ou de l��lectricit� ? C�est tr�s peu, le citoyen doit participer pleinement pour la r�alisation de tels projets, finie l��re o� l�Etat doit prendre seul en charge tous les travaux. C�est pour son bien, donc il doit (le citoyen, ndlr) investir davantage et ne pas compter sur les pouvoirs publics�, a tenu � affirmer le pr�sident de la R�publique. Apr�s un timide accueil � Mahdia, A�n-Arnat et Ouricia, le chef de l�Etat s�est offert un v�ritable bain de foule � S�tif o� il a re�u un accueil populaire tr�s chaleureux. Le pr�sident de la R�publique ne pourra alors que descendre de son v�hicule pour s�adonner aux salutations et aux accolades d�usage le long des centaines de m�tres s�parant l�antique fontaine de A�n El Fouara au si�ge de la wilaya. La seconde partie du programme du chef de l�Etat a �t� consacr�e � la r�gion nord de la wilaya, o� plusieurs projets ont �t� inaugur�s tels que la mise en service du gaz naturel � A�n Roua et Hammam Guergour, le lancement d�un projet d�alimentation en gaz naturel pour Bouandas, l�inauguration de nouveaux si�ges de da�ra � Bouga� et Hammam Guergour, de la zaouia de Sidi Djoudi dans cette derni�re localit� et enfin la pose de la premi�re pierre pour un projet de transfert hydraulique � A�n- Abessa. La ville de S�tif sera la derni�re �tape de cette premi�re journ�e de cette visite pr�sidentielle o� plusieurs r�alisations touchant le secteur de l�enseignement sup�rieur seront inaugur�es par le chef de l�Etat au nouveau p�le universitaire d�El Bez, notamment un auditorium de 600 places, un rectorat, deux facult�s des sciences et sciences sociales, une r�sidence universitaire de 2500 places ainsi que la pose de la premi�re pierre pour la r�alisation de trois facult�s de 12 000 places, un p�le sportif, un p�le m�dical, trois r�sidences de 6 000 lits et enfin 200 logements pour les enseignants. Le chef de l'Etat cl�turera cette premi�re journ�e tard dans la soir�e en donnant le coup d�envoi du forum de l�investissement, S�tif- Forum, au niveau du salon d�exposition d�El Ma�bouda, apr�s l'avoir commenc� le matin aux alentours de 9h30mn. Imed Sellami ZERHOUNI "Il n' y a jamais eu de kidnapping d'�trangers" Le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Yazid Zerhouni, a tenu, en marge de la visite du pr�sident de la R�publique, a d�mentir formellement les informations faisant �tat d�enl�vements d��trangers et notamment des Chinois en Alg�rie. �Je d�mens cat�goriquement ce genre d�informations colport�es par certains m�dias. Il n�y a jamais eu de kidnapping d��trangers ou de diplomates en poste en Alg�rie, ni de tentative d�enl�vement. Ce n�est que pure affabulation et de l�imagination de la part de certains titres de la presse qui ont publi� cette information�, dira-t-il. BEM Le pr�sident d�savoue son ministre de l'Education Le pr�sident de la R�publique a fustig� son ministre de l�Education nationale, Boubekeur Benbouzid, sur l�actuel syst�me �ducatif et notamment le Brevet de l�enseignement moyen (BEM) et le passage en 1re ann�e secondaire. �Je trouve que ce syst�me est aberrant et doit �tre revu. Il y a des ann�es, l��l�ve pouvait acc�der en classe sup�rieure sans r�ussir au brevet juste avec sa moyenne annuelle, maintenant c�est l�inverse et c�est inadmissible. Ce syst�me l�se �norm�ment les coll�giens, comme par exemple un �l�ve qui a 12 de moyenne annuelle mais �choue au BEM, donc pour vous il ne va pas en seconde ? Il faut changer ce syst�me, la seconde est une classe comme toutes les autres�. En r�ponse aux arguments de son ministre de l�Education nationale qui tente de justifier ce syst�me dans un but qualitatif, le pr�sident Bouteflika lance � son encontre : �Alors, soyez franc et dites � tout le peuple alg�rien que vous n�avez pas suffisamment de classes pour recevoir tous les �l�ves. Il faut revoir carr�ment ce genre de syst�me et permettre � l��l�ve d�acc�der en seconde soit avec sa moyenne annuelle ou bien en obtenant le brevet. Il faut donc accorder le m�me coefficient, et � la moyenne annuelle et au BEM, dans ce cas l�, l��l�ve ou il passe en seconde ou il ne passe pas�. BENBOUZID "C'est l'ann�e des moissons" Avant d��tre s�v�rement critiqu� par le pr�sident de la R�publique, Boubekeur Benbouzid, ministre de l�Education nationale, avait tenu � affirmer qu�il �tait satisfait des r�sultats des examens de fin d�ann�e. �Cette ann�e sera l�ann�e des moissons pour le secteur de l��ducation surtout apr�s les r�sultats satisfaisants des examens de fin d�ann�e. Pour ce qui est de l�examen de la sixi�me ann�e primaire, le taux de r�ussite �tait de 87% uniquement dans la premi�re session. Pour la seconde session, nous envisageons 5 � 7% de r�ussite ce qui nous fera un total de 90%. Un taux tr�s satisfaisant. Quant au BEM, les r�sultats font �tat de plus de 50% de r�ussite. C�est la premi�re fois depuis 1962 que ce taux est atteint, car il s�est effectu� sans rachat. Pour ce qui est du baccalaur�at, nous souhaitons stabiliser le syst�me � 50% de r�ussite vu que cette ann�e le nombre de candidats �tait tr�s �lev� comparativement � l�ann�e derni�re.