Samedi soir, la salle Ibn Zeydoun � Riadh-El- Feth (Oref) a accueilli un public tr�s nombreux venu assister � la projection du film documentaire At-Yani, paroles d�argent de Arezki Metref et produit par la soci�t� Pro Pub sous la direction de Yazid Arab. Une s�ance particuli�re pour une �uvre particuli�re, qui s�est traduite essentiellement par la d�couverte d�une communaut�, d�une tribu et en particulier d�une histoire longue qui reste encore aujourd�hui pour beaucoup m�connue. Pour At-Yani, paroles d�argent, le chroniqueur, essayiste et journaliste Arezki Metref a fait un surprenant retour aux sources. M�me s�il n�y est pas n�, Arezki Metref retrouve l��me de ses racines, de sa m�moire dans les d�dales d�At Yani. Il ne s�agit pas une fois encore d�imposer une identit� politique aux Kabyles mais plut�t de leur donner la parole sur un pass� tr�s pr�sent et une histoire ancr�e au sommet de l�Alg�rie et de ses valeurs. Et les habitants du village ont jou� le jeu. Ils se sont racont�s, livr�s� de tout c�ur. Ils ont t�moign�, la main sur le c�ur, de l��pop�e d�une culture mill�naire qui se traduit aujourd�hui encore pour les habitants d�At-Yani � travers un quotidien moderne qui se m�le harmonieusement aux traditions ancestrales. Des histoires et des r�ves, les jeunes des villages eux aussi en poss�dent plein la t�te malgr� les contraintes de l�isolement provoqu� par des conflits de pouvoir. Des images d�filent, les s�quences de ce documentaire s�entrechoquent, il est question de libert� et de beaucoup de culture. On y voit Mouloud Mammeri d�fendant avec passion l�essence de la culture alg�rienne. Des anonymes �voqu�s avec fiert�, ceux qui ont particip� activement � �difier les bases de l��ducation et de l�enseignent lorsque l�Alg�rie a �t� libre. En effet, les premi�res promotions d�instituteurs sont issues de At-Yani. Spontan�ment et provoquant souvent des fous rires dans la salle, les jeunes d�At-Yani, notamment le jeune chanteur Laliam qui a r�v�l� ses passions d�abord pour sa terre natale puis pour son don : chanter comme Takfarinas et Idir. N�en parlons m�me pas. Comme eux, Laliam souhaiterait que son nom s�inscrive comme une l�gende pour l��ternit�. Pourquoi pas ! Les s�quences de ce documentaire renvoient irr�m�diablement le spectateur vers des explications sur ce qui fait la notori�t� de la Kabylie, comme celle du pays. Une notori�t� teint�e tant�t de fascination tant�t de violence et de lutte acharn�e pour simplement ��tre�. Ces villageois � qui on a souvent imput�, au d�triment des libert�s individuelles et de la d�mocratie ignor�e, le pros�lytisme et la foi des P�res Blancs, se justifient par le biais de deux petits vieux assis � l�int�rieur d�une mosqu�e. Ces t�moins se sont sentis oblig�s de confirmer leur attachement � la religion musulmane et de lancer un appel pour la construction d�un plus grand nombre de mosqu�es � At- Yani. Ils ont rassur�, ce ne sont que des rumeurs. Rappelons que la r�alisation du film documentaire At-Yani, paroles d�argent s�inscrit dans le programme de l��v�nement �Alger, capitale de la culture arabe�. Sam H. [email protected]