La d�faite, vendredi soir � Tripoli, de la JSK face � l�Ittihad Libyen, � l�entame du tour des poules de la C1 africaine a r�veill� les vieux d�mons. Le club kabyle, qui semblait regagner une certaine s�r�nit�, se voit �propos� un nouveau feuilleton tendant � sa d�stabilisation. Une mission qui ne vise plus, du moins directement, le pr�sident du club, Moh- Ch�rif Hannachi, mais plut�t l�entra�neur de l��quipe, Azzedine A�t Djoudi. Celui-l� m�me que les supporters ont encens�, et continuent � le faire, d�s lors que les Canaris moribonds en d�but de saison, terminant la phase aller en position de rel�gable, parvenaient � se redresser avec l�av�nement de A�t Djoudi pour conclure l�exercice 2006-2007 comme dauphin, demi-finalistes de la coupe et qualifi�s pour le tour des poules de la C1 d�Afrique. Un parcours qui n�a laiss� personne insensible au sein de la famille de la JSK qui comprit que seul un technicien local de la trempe de A�t Djoudi est en mesure d�offrir de la joie aux supporters du club phare de la cit� des Gen�ts. M�me Hannachi, le boss de la formation kabyle, reconnut publiquement la touche magique du jeune technicien en affirmant � partir de Tripoli que A�t Djoudi est un enfant du club qu�il faudrait d�abord prot�ger et surtout encourager. Les �aventures� co�teuses et qui se terminaient souvent de fa�on dramatique, sportivement parlant, men�es avec les entra�neurs �trangers, Chay et Da Cunha notamment, ont apparemment, r�veill� les consciences sur la n�cessit� de faire confiance au technicien local qui, quoi qu�on dise, a cet avantage de mieux comprendre les �tats d��me de certains suppos�s �tre des �toiles filantes. Yacef, Marek, Hamlaoui, Harkat et d�autres �l�ments de l�effectif kabyle ont eu � d�couvrir la m�thode �A�t Djoudi�, form� � la bonne �cole et bien servi par les conseils de ma�tres que sont Khalef, Harouni ou encore Fergani qu�il a c�toy�s d�s ses premiers pas dans un milieu o�, comme le dit si bien Nourredine Sa�di, les seuls amis sont les r�sultats enregistr�s par l��quipe. Ceux-ci sont clairement � l�avantage de A�t Djoudi qui, en trente-quatre matches, n�a subi que neuf (9) d�faites : une en Supercoupe d�Alg�rie (MCA), une autre en Coupe d�Alg�rie (USMA), trois en coupe d�Afrique (Coton Sport du Cameroun, Manga Sport du Gabon et Ittihad de Tripoli) et trois en championnat (CRB, USMA et MCO). Un bilan qui fera envier certainement de nombreux coaches sur la sc�ne nationale. A�t Djoudi, qui s�est assign� la mission de �restaurer� l��difice kabyle, a pris, aussi, le risque d�abandonner l�USM Annaba o� il ne manquait absolument de rien. Un choix du c�ur qu�il a assum� en d�pit des contre-indications de ses proches et amis qui lui rappelaient, � chaque fois, qu�avec Hannachi, �les amours ne durent qu�un temps�. Une mise en garde que le jeune technicien a ignor�, s�r qu�il �tait que pour chasser les doutes, il fallait vaincre ses peurs. Surtout celles g�n�r�es par une composante humaine h�t�roclite et � laquelle manquaient certains ingr�dients qui font la diff�rence. Comme cette fragilit� mentale et physique manifeste de certaines recrues � l�instar de Athmani, Sa�bi, Bourekba, Bendebka et autre Bengorine qui a grandement p�nalis� le groupe ou encore ce rendement en pointill� de certains cadres tels Yacef, Zafour, Abdeslam et Wassiou. Au bout du compte, les pots cass�s, c�est Azzedine A�t Djoudi qui les paient. Un communiqu� publi� par deux quotidiens sportifs �manant d�un suppos� comit� de supporters de la JSK, alli� �� M.C. Hannachi, poussera le jeune coach � remettre officiellement, hier, sa d�mission. A�t Djoudi, qui n�a pas trouv� le soutien n�cessaire de la part de son d�sormais ex-pr�sident, incapable de d�fendre son entra�neur devant un comit� qu�il avait mis en place pour mater l�opposition. A�t Djoudi incarnait apparemment cette frange d�opposants qu�il fallait liquider co�te que co�te. Une m�thode �Hannachi� qui a d�j� emport� par le pass� tous les enfants de la JSK.