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DECODAGES
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS Utiles, mais co�teux Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 06 - 2007

L�investissement direct �tranger est devenu, en cette premi�re moiti� des ann�es 2000, la principale source de financement des pays en d�veloppement surclassant ainsi l�endettement ext�rieur auquel ces pays avaient traditionnellement recours. On sait depuis longtemps que, dans ces pays l��pargne est insuffisante et, lorsqu'elle existe, est difficile � mobiliser.
C�est alors �la ru�e� sur les IDE et c�est � celui qui arrive � �s�duire� le mieux les investisseurs �trangers. Dans les pays o� l��pargne int�rieure est suffisante et mobilisable � comme l�est aujourd�hui le cas de l�Alg�rie � les IDE sont recherch�s pour leurs aspects transferts de technologie et leurs effets structurants sur ces �conomies d�accueil, car ils diffusent de l�organisation, du management et de la culture d�entreprise. Entre 2001 et 2005, les pays du Sud auraient re�u 40% des IDE r�alis�s � travers le monde, soit quelque 300 milliards de dollars. (En 1980, ils n�en recevaient que 15%). Il faut pr�ciser cependant que les 2/3 de ces IDE vont en Asie et particuli�rement en Chine, en Inde et � un degr� moindre en Malaisie. Les IDE assuraient durant cette p�riode (2001-2005) 50% des financements ext�rieurs des pays en d�veloppement contre 23% en 1990. Est-ce que les investissements directs �trangers sont b�n�fiques aux pays en d�veloppement qui les re�oivent ? Pas si s�r. Deux probl�mes se posent :
1�/ Les IDE sont-ils � l�origine de la croissance �conomique du pays d�accueil ou est-ce plus t�t la croissance �conomique qui attire les IDE ? D�abord, la croissance �conomique puis les IDE ou bien d�abord les IDE qui am�neront la croissance �conomique ? C�est plut�t la premi�re th�se qui semble se confirmer sur le terrain : la Chine, l�Inde, le Br�sil et plus pr�s de nous, la Tunisie attirent les IDE, car ils affichent r�guli�rement de forts taux de croissance �conomique. Bien �videmment, par la suite, il y a une dialectique croissance �conomique/IDE l�un alimentant l�autre et vice-versa.
2�/ Le second probl�me qui est pos� est celui qui a trait � la convergence des int�r�ts des firmes multinationales investisseurs r�els ou potentiels avec celui des Etats r�cipiendaires. A titre d�exemple, les investissements d�infrastructure dont ont si besoin les pays en d�veloppement n�int�ressent pas les firmes multinationales. Une �tude r�cente de la Cnuced a montr� que les relations entre les Etats et les multinationales reposent sur un malentendu : �Quand les Etats attendent des IDE qu�ils soient un levier de d�veloppement et de croissance, les multinationales gardent pour ligne d�horizon un imp�ratif de rentabilit� et de profit.� Et les deux objectifs ne se rencontrent pas forc�ment. Sous quelles conditions les IDE peuvent-ils �tre b�n�fiques aux pays en d�veloppement qui les re�oivent ?
Anne Rivaux, expert de la Cnuced charg�e du d�partement �analyse des IDE� distingue deux conditions au moins pour que les IDE soient b�n�fiques aux PED qui les re�oivent :
1/ Il faut que le pays r�cipiendaire ait une population bien form�e et, singuli�rement, les ressources humaines engag�es dans les diff�rentes activit�s �conomiques pour que les transferts de connaissance puissent avoir effectivement lieu.
2/ Il faut que le tissu des entreprises locales soit suffisamment d�velopp� et solide pour pouvoir profiter des �savoir-faire� des investisseurs sans se faire exclure du march� par la pr�sence de firmes �trang�res plus grosses et plus comp�titives. Les �tudes men�es ces derni�res ann�es par les institutions internationales diverses telles que la Banque mondiale, la Cnuced ou encore l�OCDE ont montr� que le rapport de force entre les multinationales et les pays en d�veloppement s�est aujourd�hui plus aggrav� encore pour ces derniers qui sont en mal de financement. Dans le secteur minier en particulier, �l�envol�e des cours des mati�res premi�res depuis 2003 a clairement montr� que l�essentiel des retomb�es de la rente �chappait � l��conomie locale�. �Entre 2002 et 2004, par exemple, 75% du revenu suppl�mentaire qu�auraient d� engranger les pays en d�veloppement sont repartis � l��tranger sous forme de rapatriement de b�n�fices� (cf. rapport Cnuced-septembre 2005). En 2004, lorsque les prix mondiaux atteignaient plus de 30 dollars, le gouvernement tchadien recevait 2 dollars de royalties par baril de p�trole de la part des compagnies �trang�res charg�es d�y exploiter le p�trole (cf. Le Monde de l��conomie du march� 27 septembre 2005 : �Investissements �trangers : qui en profite ?� Laurence Caramel). Ces m�mes �tudes (auxquelles nous avons fait r�f�rence ci-dessus) signalent que �confront�s � des besoins de capitaux, les gouvernements des pays du Sud n�gligent le co�t que peuvent induire les politiques d�incitations fiscales qu�ils proposent aux investisseurs �trangers�.
L�ensemble des �tudes que nous avons pu consulter nous permettent de retenir quatre conclusions :
1/ Pour le financement de leur d�veloppement, les pays du Sud recourent de plus en plus � l�IDE le pr�f�rant � l�endettement ext�rieur. Le premier pouvant g�n�rer un transfert de technologie, absent dans le second.
2/ Pour les multinationales, le pompage du surplus �conomique des pays du Sud se r�alise mieux par le canal des IDE que par celui de l�endettement.
3/ L�IDE est b�n�fique pour les pays du Sud qui le re�oivent si, et seulement si, ces derniers ont une r�elle capacit� d�absorption faite d�une politique de d�veloppement coh�rente d�une mati�re grise r�elle, d�entreprises locales performantes (� l�exemple de pays comme la Chine, l�Inde en Asie ou le Br�sil et le Mexique en Am�rique latine).
4/ L�IDE dans un pays � �conomie d�sorganis�e o� les entreprises locales sont peu performantes et o� les �lites manag�riales sont peu nombreuses et rares profite nettement plus aux multinationales qu�aux pays d�accueil.


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