Pr�vue ce lundi 2 juillet, l�op�ration de d�molition et de relogement de pas moins de mille familles du quartier des Planteurs promet une fois de plus d��tre tr�s tendue. Une situation v�cue l�ann�e pass�e et � la m�me p�riode, lors du relogement des 1000 familles dans le cadre de la premi�re phase, o� environ 80 familles exclues de cette tranche avaient cri� � la hogra. Ce jourl�, les m�contents et les recal�s avaient manifest� leur col�re et s�en �taient suivies des �chauffour�es avec les forces de l�ordre. Hier nous avons rencontr� un comit�, repr�sentant des citoyens, n�ayant pas �t� d�sign� lors du tirage au sort tenu ce jeudi au Palais des sports. Ils nous confient : �Nous emp�cherons co�te que co�te la d�molition et le d�logement des exclus. Nous n�avons plus rien � perdre, s�ils ne nous trouvent pas une vraie solution la situation ne pourra que d�g�n�rer.� Amel B. - Oran (Le Soir) - La voie des recours, nos interlocuteurs n�y croient pas. Ils nous citent en exemple les 80 familles exclues lors de la premi�re tranche de relogement et � qui l�on signifia qu�ils devaient introduire des recours. �Ces citoyens attendent depuis une ann�e le r�glement de leur situation et vivent dans des conditions catastrophiques. Nous ne suivrons pas leur exemple car nous en connaissons l�issue.� Apr�s avoir vivement contest� ce jeudi le tirage au sort pour l�affectation des �tages aux b�n�ficiaires des 1000 logements dans le cadre de la deuxi�me phase de l�op�ration de relogement des habitants des Planteurs, tenue au Palais des sports, les lieux furent le th��tre de jets de pierres et de cris d�non�ant l�injustice et la fraude. Car, si pour certains la contestation �tait puis�e de l�affectation de F2, jug�s trop exigus pour des familles de pas moins de six membres, d�autres ne comprenaient pas les raisons de leur radiation de la liste des b�n�ficiaires et ce, m�me s�ils sont en possession de leur carte de recensement. Ce vendredi apr�s une marche pacifique qui les a men�s de la place d�Armes vers la da�ra, il fut convenu la d�signation de repr�sentants des quatre quartiers dont les habitants se sentent l�s�s. Pas moins de 300 familles, nous diront nos interlocuteurs, devaient rencontrer le chef de da�ra (par int�rim) ainsi que des repr�sentants de l�OPGI dans la journ�e d�hier. Jusqu�en fin de matin�e, nous dira l�un des contestataires, �personne ne nous a re�u, le chef de da�ra, nous a-t-on dit, ne serait pas disponible car ayant une affaire en justice, d�s lors nous avons bloqu� l�acc�s � l�OPGI, banderole en main. Nous ne laisserons personne passer pour aller payer les frais d�acquisition des logements en question�. Les contestataires m�contents interpellent le pr�sident de la R�publique, qui avait lui-m�me insist� pour que l�on ne construise plus de F2 et veiller au relogement des citoyens dans le respect et la dignit�. Le ministre de l�Habitat est �galement sollicit� afin qu�il se penche sur les m�thodes de recensement et d�affectation jug�s frauduleuses et anarchiques. Le mouvement de contestation sera, nous dit-on, maintenu jusqu�� lundi pour emp�cher la d�molition et le d�logement des habitants.