Selon le minist�re du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, l�Alg�rie comptait, entre 2006 et 2007, de 30 � 32 000 �trangers en situation r�guli�re et exer�ant des activit�s, selon le directeur de l�Inspection g�n�rale du travail (IGT), Bachir Benbouzid, intervenant hier au Centre de presse d� El-Moudjahid, lors d�une table ronde sur la probl�matique des flux migratoires et du d�veloppement �conomique. En fait, si en 1999, notre pays ne comptait que 543 �trangers d�clar�s au niveau de l�Agence nationale de l�emploi (Anem), soit 0,006% de la population active, ce nombre a progressivement augment� durant les ann�es suivantes. Ainsi, il a augment� � 1 107 travailleurs �trangers en 2001, � 5 190 en 2002 dont 37% activant dans le secteur des hydrocarbures et 50% dans les services, � 10 564 �trangers en 2003. En 2004, ce nombre a baiss� � 6963 avant de remonter � 18 194 �trangers puis � plus de 30 000 immigr�s, voire 32 000, selon les indications du directeur de l�IGT. Des immigrants r�partis entre 105 nationalit�s dont 45% en 2005 �taient les travailleurs chinois, 11% �gyptiens, 3% philippins, 3% am�ricains, 3% fran�ais, 2,5% syriens et 2% canadiens. En termes de r�partition g�ographique, 65% des �trangers r�sident uniquement dans quatre wilayas du pays (Alger, Oran, Adrar et Ouargla). Des �trangers qui, en 1999, exer�aient dans 51% des cas dans le secteur du BTP, 45,2% dans l�industrie (hydrocarbures comprises), 3,6% dans les services et 0,2% dans l�agriculture. En termes d�aptitudes professionnelles, les cadres et techniciens sup�rieurs repr�sentaient 21,7% des �trangers, les agents de ma�trise 27,5%, les qualifi�s et hautement qualifi�s 25% tandis que les travailleurs sans qualifications ne repr�sentaient que 0,75% des migrants. Des �trangers qui b�n�ficient en Alg�rie, selon ce repr�sentant du minist�re du Travail et de l�Emploi, relevant le satisfecit accord� par le Bureau international du travail (BIT), de l��galit� et de la non-discrimination en mati�re de droits, de traitement et protection sociale avec les nationaux. Ceci, en vertu de la l�gislation en vigueur et des dispositions du code du travail en cours de r�vision, en rappelant que l�Alg�rie a ratifi� l�ensemble des conventions internationales. En rappelant que la r�glementation nationale institue en vertu d�un d�cret de 2003 une douzaine de visas d�entr�e aux �trangers et exige un certain niveau de qualification professionnelle. 7000 personnes entrent de mani�re ill�gale chaque ann�e Cela �tant, ce nombre d��trangers ne prend pas en compte la population migrante originaire d�Afrique, une maind��uvre essentiellement clandestine, et fort pr�sente dans l�informel ou dans les activit�s illicites. Une population au demeurant non quantifiable m�me si selon les chiffres de la Gendarmerie nationale, quelque 7 000 immigr�s ill�gaux entrent annuellement en Alg�rie. Soit une population clandestine de 28 000 clandestins entre 1999 et 2003, ann�e durant laquelle quelque 4 870 personnes ont franchi ill�galement les fronti�res nationales. Intervenant dans le d�bat, le consultant international, Malek Sera�, a indiqu� que 40% de ces migrants clandestins ont �l�intention ferme de se fixer sur le sol alg�rien�, 40% qui consid�rent l�Alg�rie comme un pays de transit vers l�Europe et 20% se trouvent dans l�incertitude sur leur sort. Pour ce consultant, la migration africaine prend de l�ampleur avec une forte propension � r�sider dans une cinquantaine de villes du pays. Des statistiques qui �clairent sur la r�alit� de l�Alg�rie en tant que pays non plus seulement d��migration vers l�ailleurs, l�Europe essentiellement, mais aussi un pays capteur d�immigr�s l�gaux et ill�gaux, un flux migratoire Sud-Sud de fait. Une table ronde, anim�e par le repr�sentant du d�partement de Tayeb Louh et le consultant international Sera�, mais aussi par un ancien ministre du Travail et de la Protection sociale, Mohamed La�choubi, un expert et le socio-�conomiste Zohir Far�s. Une rencontre qui a explicit� la dynamique des flux migratoires, leur nature, leurs impacts �conomiques et sociaux, les politiques et strat�gies de traitement de l�immigration clandestine et l�gale en Europe et aux Etats-Unis. Les participants � cette table ronde ont �galement relev� l�ambigu�t� et errements en mati�re de ma�trise de l�immigration, d�aide au d�veloppement et de traitements des immigr�s. Ils ont soulev� �galement la question du cod�veloppement, d�un c�t� la �fuite des cerveaux� et de l�autre c�t� �la captation des comp�tences�. Comme ils ont �voqu� l�immigration forc�e versus l�immigration choisie, le besoin coupl� � la peur et le refus de l�autre, l�acceptation de la �recomposition sociale� aux Etats- Unis a contrario de son refus en Europe et en France notamment, �. Les migrants rapatrient 250 milliards de dollars dans le monde En pr�cisant que le monde comptait en 2005 une population de 192 millions de migrants soit 2,9% de la population mondiale. En outre, le monde devrait compter � l�horizon 2050 entre 230 et 240 millions de migrants. Par ailleurs, les statistiques indiquent entre 40 et 50 millions de personnes le nombre de clandestins estim�s annuellement � travers le monde. Selon les indications de l�OCDE, sur les 200 millions de migrants recens�s en 2005, 48,6% sont des femmes et 75M des migrants se d�placent vers 12 pays. En outre, 1,8 million de personnes migrent pour des motifs d��tudes, essentiellement du Sud vers le Nord, avec un accroissement de ce type de mobilit� de 7% entre 1960 et 2000. Des flux migratoires qui g�n�rent quelque 250 milliards de dollars que les immigr�s rapatrient vers leurs pays d�origine. Dans cet ordre d�id�es, les immigr�s originaires d�Alg�rie n�ont rapatri� que 3,5 milliards de dollars selon des indications r�centes.