Les riverains et les commer�ants de la rue des Martyrs � Blida ont v�cu, hier, une journ�e de panique et de frayeur indescriptible tant le risque d��tre l�otage d�un grand incendie planait sur les parages. Et pour cause, les marchands ambulants ayant squatt� les trottoirs et qui ont �t� somm�s de retirer leurs �talages y avaient br�l� des pneus en signe de protestation. En effet, la d�cision du wali d��radiquer toute trace de march� informel dans la ville de Blida n�a pas plu aux indus commer�ants qui se sont dress�s contre cet arr�t par la mani�re la plus forte puisqu�ils ont employ� la m�thode classique dans toute r�volte, celle de br�ler des pneus. Et n��tait l�intervention rapide des �l�ments de la Protection civile, les flammes qui s�attisaient auraient caus� de s�rieux d�g�ts tant humains que mat�riels. Les commer�ants l�gaux de la rue des Martyrs n�avaient d�autre choix que de baisser rideau pour s��viter tout incendie dans leurs locaux mais surtout par peur de repr�sailles car ils sont accus�s d��tre derri�re cette situation. Mais selon les t�moignages de certains riverains, l��radication du march� informel � Blida est venue suite � un rapport de la Protection civile qui avait fait �tat, la veille, de la difficult� de passage d�une ambulance pour le transport en urgence d�un malade tant il est vrai que pendant toute la journ�e et jusqu�� une heure tardive, il �tait impossible de s�y frayer un chemin, m�me � pied. Il faut dire que le calme n�a pu revenir que suite � l�intervention muscl�e de la police anti�meute. D�s lors, les marchands squatteurs ont vite quitt� les lieux empruntant les ruelles adjacentes ou se faufilant entre les citoyens pour �chapper aux policiers. Quatre d�entre eux ont �t� arr�t�s mais les policiers qui avaient pris le soin de filmer la sc�ne, nous diront que les autres auteurs seront identifi�s et arr�t�s. Une fois le calme revenu, les services de nettoiement de la commune de Blida ont d�barrass� les lieux de toute trace d�incendie. Les quelques indus marchands qui n�ont pas quitt� la rue des Martyrs et que nous avons pu aborder, exigent que les autorit�s leur trouvent d�autres endroits o� ils peuvent exercer tranquillement leurs commerces. Le comble c�est qu�ils ont, toute honte bue, port� leur choix sur la place du 1er-Novembre ou la place Ettout comme on l�appelle commun�ment. D�autres ont pr�f�r� l�ancienne place dite Bab Errahba. Cependant, le maire de Blida, qui avait propos� quatre sites o� ces marchands peuvent s�installer l�galement, �tait tr�s g�n� par l�anarchie qui r�gnait dans sa commune mais comme il n�avait pas les coud�es franches, il ne pouvait que faire preuve de patience. En tout cas, et selon l�avis de nombre de personnes, la ville des Roses pourra recouvrer, avec l��radication du march� informel qui l�a gangr�n�e, son ancienne r�putation, celle d�une cit� agr�able o� il fait bon vivre.