L�Alliance pour la sauvegarde de la d�mocratie (ASD) maintient tant bien que mal, plut�t mal que bien, la protestation contre le projet de loi organique relative au r�gime �lectoral. Les d�sormais 13+3, qui ont sollicit�, il y a quelques jours, l�intervention du Conseil constitutionnel, se sont retrouv�s, hier, au si�ge du PRA, � Alger, pour laisser �chapper un suppl�mentaire cri de col�re. L�gitimement, m�me si le secr�taire g�n�ral du MEN, Ali Boukhezna, toujours convaincu de faire �uvre politique utile en continuant � soutenir le programme pr�sidentiel, a cru bon, maladresse visiblement incurable, mettre la presse au banc des accus�s. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Faute de pouvoir �noncer des actions politiques pratiques � m�me de faire capoter le projet de loi organique relative au r�gime �lectoral qui, s�il venait � �tre vot� par le Parlement, sonnera in�luctablement la fin de la r�cr�ation pour les partis aux maigres scores �lectoraux, le chef du Mouvement de l�entente nationale (MEN) s�est �panch� � endosser � la presse ses contre-performances politiques. �C�est parce que vous la presse, vous avez toujours soutenus les plus forts du moment !� a-t-il lanc� aux confr�res qui, ce jour, couvraient la conf�rence de presse de l�alliance. Plus ing�nue que �a tu disparais ! Le secr�taire g�n�ral du MEN, qui, � l�instar de ses alli�s, a eu droit � un avant-propos introductif � la conf�rence de presse, devine, par ailleurs, en arri�re-fond de la proposition de loi en question, un am�nagement en faveur du FFS dont le pouvoir craindrait la r�action. �Ils sont remont�s jusqu�aux l�gislatives de 1997, uniquement parce qu�ils ont peur du Front des forces socialistes (FFS)�, a-t-il affirm�. De son c�t�, le secr�taire g�n�ral du PST a travaill� � battre en br�che les arguments que le gouvernement s�est choisis pour justifier ladite proposition de loi. Pour Salhi Chawki, le poids �lectoral des partis que le projet de loi vise � �liminer �quivaut au poids �lectoral des partis de l�alliance pr�sidentielle. �La ru�e ind�cente des candidats et la corruption sordide sont d�abord le r�sultat de la politique officielle d�lib�r�e qui finance la participation pour mobiliser la soci�t� contre l�abstention redout�e. On paye les partis � la liste. Et les ind�pendants ne sont pas en reste. Il suffit de reprendre la proposition de la Cnisel de financer les partis et non leurs repr�sentants pour qu�il n�y ait pas grand-chose � vendre. L�afflux particulier en 2007 s�explique par la conviction largement partag�e que les Alg�riens ne veulent plus voter pour les grands partis. Il n� y a aucun rem�de juridique ou r�glementaire � ce discr�dit des partis de la coalition gouvernementale et � ce d�clin des formations repr�sentatives de l�opposition (�), �crit le PST dans une d�claration remise � la presse. Le parti pr�conise un retour � la proportionnelle nationale, laquelle serait une arme contre le client�lisme bien plus efficace. Selon Salhi Chawki, le pouvoir a fait une loi qui l�isolera du peuple. Pour sa part, Abdelkader Merbah, interrog� sur les contradictions de l�ASD qui regroupe en son sein des partis qui ont fait partie des comit�s de soutien au pr�sident de la R�publique, a affirm� que �certains partis ont soutenu le pr�sident parce qu�ils �taient soumis � des pressions et, donc, sous contrainte. Ils faisaient l�objet de menaces�. Perspectives pour la contestation ? Eventuellement, une conf�rence nationale et� un boycott actif des prochaines �lections.