Décidément, c'est l'histoire de David contre Goliath qui se réédite. Les petits partis s'insurgent contre les grands. L'Alliance pour la sauvegarde de la démocratie (ASD) est unanime face au projet d'amendement des articles 82 et 109 de la loi électorale. Les 13+3, rejettent dans le fond et dans la forme ledit projet. Hier, lors d'une conférence de presse animée au siège du PRA, ladite alliance a qualifié cette loi de «scélérate». Abdelkader Merbah, président du RPR et coordinateur provisoire de l'ASD, a annoncé que cette loi vise à enrayer la démocratie. Les participants à cette conférence ont tenu à lire une requête adressée au président du Conseil constitutionnel. Et mettent en garde contre le danger que constitue cette loi. «Nous, les partis de l'Alliance, nous vous informons à quel point cette initiative du gouvernement est dangereuse, qui vise à amender la loi organique concernant les élections...», lit-on dans cette requête. «Si les partis politiques, émergents, hier, n'ont pas élevé le ton sur la fameuse question de qui tue qui? Il est temps aujourd'hui de crier haut et fort: qui veut assainir qui? Est-ce les fraudeurs ou les victimes de fraude?» ajoute la requête. Les chefs des partis présents à la conférence, ont refusé l'appellation (grands et petits) partis politiques. Le MJD en rejetant catégoriquement le projet de loi avance que «la grandeur du parti n'est pas dans le nombre des adhérents, mais dans les idées». Allusion faite aux partis dominant la scène politique. En abondant dans le même sens, le RPR pense qu'il n y a pas de grand ou de petit parti, mais il y a des ancrés et autres émergents. Et d'ajouter à propos de cette volonté des autorités d'adopter ladite loi: «S'il veulent venir déposer le projet de loi devant l'APN sur un char, qu'ils viennent. Nous, on est des pacifiques.» Pour rappel, ce projet de loi a été proposé par M.Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, après les résultats des dernières législatives. Histoire de reformer l'échiquier politique algérien avant quelques mois des élections locales. Le projet sera soumis à l'APN. Adopté ou refusé, attendons pour voir.